Le Ministre « judéen » de l’Economie d’Israël, Naftali Bennett a surpris la journaliste de CNN, Christiane Amanpour, lors d’une interview en direct, lundi dernier, en objectant, face à l’insistance de l’animatrice à vouloir parler des « territoires occupés ». Ce à quoi le dirigeant du parti Foyer Juif (Habayit Hayehudi) a répondu catégoriquement : « On ne peut pas occuper sa propre maison ! ».

Naftali Bennett montre une pièce juive ancienne de 2.000 ans à la journaliste Christiane Amanpour, le 18 Novembre 2013. Photo: Screenshot / CNN.

Son commentaire intervenait pour répondre à la question de la reporter, quant à la pertinence de l’annonce de la construction de 24.000 nouveaux logements, par le Ministre du Logement, Uri Ariel, au-delà de la Ligne Verte, donc, selon la journaliste, dans les « territoires occupés ». Un geste que le Premier Ministre a ordonné de suspendre, pour ne pas interférer dans les négociations parallèles, visant à stopper le programme nucléaire de l’Iran.

– Ce lien fictif, établi, pour la bonne cause (l’Iran) par le Premier Ministre, mériterait, en soi, des commentaires plus approfondis : ce n’est pas parce qu’existerait un « différend territorial » que la menace d’éradication d’Israël par l’Iran pourrait avoir la moindre « légitimité » du point de vue de la notion d’incitation au génocide et aux crimes contre l’humanité », théoriquement et unanimement condamnée par les textes de l’ONU, contresignés par l’Iran. C’est d’autre part, ce qui a provoqué la suspension de toute négociation, le mercredi 20 novembre à Genève, renvoyée siné dié, en fonction de l’humeur de son dictateur l’Ayatollah Ali Khamenei–

« D’abord et avant tout, Christiane, vous parlez de « territoires occupés »,

“Puisque vous répétez ce terme de “territoires occupés”, je dois vous faire remarquer que je tiens là, une pièce de monnaie, qui provient de Jérusalem », a-t-il dit, en sortant de sa poche cette pièce d’Antiquité datant de l’an 66, face à la caméra, avant même qu’elle ne lui coupe à nouveau la parole, en insistant à nouveau : « C’est un terme international, M. Bennett … ».

“- Je sais, et je ne l’accepte pas. Parce que cette pièce, où il est écrit en hébreu : Liberté de Sion, était utilisée par les Juifs, à Jérusalem, il y 2000 ans, dans l’Etat d’Israël, exactement là, dans ce que vous appelez « les Territoires occupés ». Peut-on occuper sa propre Maison ? ».

“Maintenant, pour répondre à votre question, au-delà de la Ligne Verte, il y a 700.000 Israéliens, de très vastes villes d’habitation, et ils ont besoin de disposer des mêmes droits de vivre, de services, et nous nous sommes engagés à continuer d’apporter ces services à cette population », a déclaré Bennett.

“Le développement des communautés à cet endroit, n’est pas, en soi, une entrave à la paix. Il n’y a que 7% de la totalité de la « Bande Occidentale » (West Bank), ou Judée-Samarie qui fasse l’objet de ces aménagements, à ce jour, 93% reste totalement ouverts, aussi personne n’est en train de stopper ou de se mettre en travers du chemin de la paix »

“Si les Palestiniens veulent la paix, ils n’ont qu’une chose simple à faire : reconnaître Israël comme la Patrie des Juifs, c’est tout. Mais s’ils ne le font pas, s’ils ne reconnaissent pas Israël comme la patrie, le foyer du peuple juif, à quel genre de paix peuvent-ils prétendre ? ».

Le Parti “Foyer Juif” objecte au terme de “territoires occupés”, parce que les ennemis d’Israël emploient cette locution accusatrice pour le décrire comme une « puissance coloniale ».

Dans son programme, le Parti Foyer Juif met en exergue que, pas plus l’occupation militaire de Gaza par l’Egypte que l’occupation de la Judée , de la Samarie et de l’Est de Jérusalem, par la Jordanie n’ont jamais soulevé la moindre exigence ou revendication de la part de l’OLP, pas plus que ces puissances arabes n’ont été condamnées par la « communauté internationale », en tant « qu’occupants étrangers ». Le problème est donc bien d’essence religieuse, l’Islam ne supportant la présence d’anciens « Dhimmis » sur les terres conquises, après l’avènement du Prophète. Et de restitution à légitimes propriétaires chassés, il ne saurait être question.

Plus tôt, dans la matinée de lundi, Bennett a affirmé, devant une salle pleine d’investisseurs, à New York City Article original, que, plutôt que de perdre son temps dans des négociations stériles avec l’Autorité Palestinienne, pour un maigre résultat, qui se verrait, en définitive, refusé un peu plus tard, au moment de passer aux choses concrètes, quels que soient les termes de l’accord « signé », il a préféré employer ses nouvelles fonctions à se concentrer sur la croissance :

« J’appelle Israël un phare dans la tempête. On assiste à une tempête arabe régionale qui durera des années, mais Israël est fort et sa lumière irradie tout son environnement »>Article original. Telle est la véritable histoire d’Israël. Cela ne sert à rien de discuter tous les jours du « conflit », mais il s’agit, plutôt de projeter de la lumière, comme un phare et de faire du bien à travers le monde ».

Il a encore fait écho à ce sentiment, dans l’entretien avec C. Amanpour, en disant à l’animatrice que les solutions de son parti consistaient à « se concentrer sur les moyens de développement », en apportant des bénéfices tangibles à tous (y compris aux travailleurs palestiniens des entreprises mixtes ou israéliennes des « territoires »), plutôt que de perde son temps dans une rhétorique nationaliste stérile.

“Ce que nous avons besoin de faire avec les Palestiniens, parce que nous sommes voisins, c’est de bâtir de bas en haut et de fond en comble », a rappelé Bennett.

“Nous avons besoin d’investir dans l’économie, nous avons besoin d’investir dans des affaires entrepreneuriales et commerciales communes. La situation sur le terrain est très positive, contrairement à l’image qu’on en donne ».

“Je pense que tenter, à tout prix, d’instaurer un Etat artificiel au Coeur d’Israël, à Jérusalem-même est une grave erreur », a réaffirmé Bennett à C. Amanpour.

On a là tout l’art de convaincre de Naftali Bennett, d’abord entrepreneur côté, amenant la preuve par les actes, avant d’affirmer ses préférences politiques ou de s’appuyer sur des erzatz de solutions bancales.

19 novembre 2013 4:21 PM
Joshua Levitt

algemeiner.com Article original

Adaptation et commentaires : Marc Brzustowski.

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