Un retrait aux frontières pré-Intifada. Tel serait le nouveau plan de l’armée israélienne en Judée-Samarie, si jamais le gouvernement le lui ordonnait. Ce retrait figure parmi les exigences de l’administration américaine en vue de relancer les négociations de paix avec les Palestiniens. Il s’agit, plus précisément, de se retirer aux positions occupées par Tsahal lorsque la seconde Intifada a éclaté en 2000, et avant que les soldats n’investissent plusieurs villages arabes du secteur. L’armée maintient encore une présence accrue autour de ces villages.

Binyamin Netanyahou.
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

« L’armée se prépare à une telle possibilité », a confirmé un haut-représentant de la Défense. Certains responsables militaires, notamment au Commandement central, y seraient pourtant opposés. « La liberté de Tsahal d’opérer partout est extrêmement importante à préserver afin d’empêcher les actes terroristes », estime un responsable. Pour preuve : « La récente opération à Djénine. L’armée a arrêté deux membres actifs du Djihad islamique. Les opérations continuent dans ce secteur, en dépit du programme ‘modèle de Djénine’, au cours duquel les forces de sécurité palestiniennes ont pu se déployer sur place… Nous y opérons dès que nous estimons que la sécurité est menacée. »

Désaccord sur les constructions

En plus du retrait militaire, le président américain Barack Obama a demandé au Premier ministre israélien de prolonger le moratoire de 10 mois sur les constructions. Il a également demandé à Binyamin Netanyahou de mettre un terme aux constructions à Jérusalem-Est et de relâcher plusieurs prisonniers palestiniens, en geste de bonne volonté envers le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Netanyahou n’a pas encore formulé de réponse officielle aux exigences américaines. La semaine dernière, il a réuni les membres de son cabinet restreint à plusieurs reprises. Lors d’une interview accordée à la chaîne ABC, le Premier ministre a toutefois défini quelques « lignes rouges » qu’il n’est pas disposé à franchir, concernant les demandes américaines et palestiniennes. « Le gel des constructions – les constructions juives dans les quartiers juifs de Jérusalem – est impensable », a-t-il déclaré. De son côté, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a rejeté, mardi, toute tentative de diviser la capitale israélienne.

L’annonce du plan de retrait aux lignes d’avant l’Intifada intervient peu de temps avant la prochaine visite de l’émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, dont la date précise n’est pas encore définie.

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Naibed

Excellente analyse de Michel Gurfinkiel, présentée par Michel Garroté, de Drzz.info

[Obama veut sacrifier Israël->http://www.drzz.info/article-obama-veut-sacrifier-israel-49074402.html]

(Une analyse qui remettra, je l’espère, les pendules à l’heure, quand je lis certains commentaires des idiots utiles de « la « paix» maintenant », dont l’occupation principale consiste à tordre le mot « paix » dans tous les sens, mais surtout comme une arme contre Israël !)

mivy

Il faut considérer les prisonniers palestiniens comme des prisonniers de guerre, en échange d’une véritable paix, il faudra tous les libérer.
Mais en cette absence, cela revient à libérer des combattants ennemis qui vont mettre en péril la sécurité du pays.
Peut-être pourrait on en libérer certains en échange de leur engagement public et diffusé en Palestine à ne plus commettre d’actes de violence, ils seraient ainsi marqués auprès de leurs concitoyens comme des « repentis » auprès de la mafia. Soit le climat est à la paix, il ne se passera rien pour eux, soit le climat reste à la guerre, donc leur libération aurait été une erreur, et ils trahiront publiquement leur engagement, et justifieront ainsi le refus d’autres libération, ou passeront pour des traitres ou des pacifistes alliés d’Israël.