«Bonjour, je suis Edith Bouvier, journaliste française en reportage en Syrie. Nous avons été blessés dans une attaque hier avec un groupe de journalistes, dans laquelle Marie Colvin et Rémi Ochlik ont été tués».
Allongée sur un canapé, enveloppée sous une couverture, la reporter du Figaro, blessée mercredi dans l’attaque du centre de presse à Baba Amr, lance un appel à l’aide sur Youtube.
Dans cette vidéo de 6 minutes 30, elle demande aux autorités françaises de l’aider à quitter Homs pour se faire opérer d’urgence. «J’ai la jambe cassée au niveau du fémur. J’ai besoin au plus vite d’être opérée. Ici, les médecins nous ont très bien traités mais ils ne peuvent pas pratiquer d’opération chirurgicale», détaille la journaliste, qui apparaît pourtant plutôt souriante.
A ses côtés, un confrère, le photographe français William Daniels, a réchappé comme elle à l’attaque de la veille. «J’étais dans le même groupe. Et par chance, je n’ai rien. Le plus important, c’est Edith. Il faut qu’elle puisse être évacuée d’ici au plus vite», insiste le photographe, alors qu’on entend au même moment le bruit des bombardements.
«C’est difficile ici, reprend-il. On n’a pas d’électricité, on n’a pas beaucoup à manger, les bombes continuent de tomber, il faut sortir assez rapidement d’ici par un moyen médicalisé».
Le photographe précise que tous les deux ont été transportés dans un endroit éloigné de l’hôpital du quartier, car l’établissement est trop dangereux, et «régulièrement visé par les bombes».
Jeudi, Le Figaro, par la voix de son directeur de la rédaction Etienne Mougeotte, a demandé «aux autorités syriennes qu’Edith Bouvier, grièvement blessée, soit transportée d’urgence dans un hôpital pour être opérée».
Le Parisien.Fr Article original
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