Ne surtout pas parler d’inventaire, mais d’évaluation ! Jeudi, l’UMP de Jean-François Copé organise la fameuse convention annoncée fin août pour évacuer une bonne fois pour toutes la question du quinquennat de Nicolas Sarkozy.En riposte à cette convention, l’Association des amis de Nicolas Sarkozy se retrouve à déjeuner ce mardi au restaurant… l’Entre-Amis (Paris XVe). L’ancienne ministre Nadine Morano, pilier de l’association, s’en explique et revient sur «l’affaire Bedos».

Vous déposez plainte contre Guy Bedos, qui vous a traité de « salope ». Depuis, il dit être un « Dreyfus de l’humour »…

Je suis conseillère municipale de Toul. Comme tous les élus d’opposition, j’ai appris par la presse que le maire PS de la ville avait convié M. Bedos pour un spectacle gratuit offert à la population pour l’inauguration de la nouvelle salle municipale. C’est un choix clairement politique avec un spectacle que beaucoup d’habitants ont qualifié d’« ordurier ». Je déplore ses insultes graves, qui feront l’objet d’une action en justice de ma part. Son spectacle s’appelle « Rideau »… Triste révérence pour une fin de carrière pathétique.

Jean-François Copé organise jeudi une convention sur l’inventaire des années Sarkozy. Cette réunion a-t-elle encore un sens ?

NADINE MORANO. La démarche de Jean-François Copé est d’abord de mettre un terme à cette expression d’inventaire en se projetant vers l’avenir. Il a répondu à une demande récurrente de certains, c’est une démarche de rassemblement. Ensuite, nous passerons à autre chose, et c’est tant mieux !

Pourquoi ?

Car parler d’inventaire, c’est faire de l’autoflagellation. C’est un mot utilisé souvent par nos opposants pour nous nuire.

Il n’est pas bon de raviver les plaies du passé ?

Il n’y a pas de tabou, on peut parler de tout. Mais les Français attendent de leurs responsables politiques qu’ils se projettent vers l’avenir, pas qu’on revienne en permanence sur le passé.

Pourquoi organiser ce midi, deux jours avant la convention, un déjeuner avec les Amis de Sarkozy ? C’est un contre-feu ?

Non, nous travaillons à des perspectives d’avenir. C’est une demande forte sur le terrain de préparer les conditions du retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique… s’il le souhaite. Car force est de constater qu’il reste encore de très loin le leader naturel de notre électorat.

François Fillon conteste ce leadership en cognant même très fort contre Sarkozy…

Ça me surprend, il a tort et c’est dommage. C’est l’obsession de la prochaine présidentielle qui lui fait faire des fautes. Car, pour la gagner, il faut d’abord rassembler sa famille. A partir du moment où il la divise, il est de facto dans une stratégie perdante.

VIDEO. Bedos : «Qu’elle est vulgaire et qu’elle est con !»


Nadine Morano porte plainte pour injures… par BFMTV

Propos recueillis par Olivier Beaumont/ Le Parisien.fr Article original

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