Une troisième Intifada dans les territoires palestiniens est peu probable en 2012, selon un rapport officiel israélien, qui table plutôt sur une poursuite des manœuvres diplomatiques palestiniennes, a indiqué lundi un responsable à l’AFP.

« Ce rapport de plus de 100 pages estime qu’une explosion de violence généralisée sous forme d’une troisième Intifada est peu probable », a affirmé ce responsable sous couvert de l’anonymat en précisant que ce rapport annuel du service chargé des renseignements au ministère des Affaires étrangères avait été présenté récemment au gouvernement.

« Les rédacteurs de ce document chargé de faire le bilan de l’an passé et d’envisager les différents scénarios pour l’année en cours du point de vue des Palestiniens estiment en revanche qu’ils vont plutôt continuer à saisir toutes les occasions pour isoler Israël sur la scène internationale », a-t-il ajouté, en référence aux démarches pour obtenir l’admission d’un État de Palestine. Selon lui, « il y peu de chances de relance des négociations dans la mesure où les régimes arabes ne soutiennent pas un dialogue avec Israël parce qu’ils sont affaiblis, telle l’Arabie saoudite, ou parce qu’ils sont en voie d’islamisation ».

« Le document constate également que les Palestiniens n’ont aucun plan de négociations ou projet de règlement politique, leur seul objectif est de mettre Israël sous pression », a-t-il poursuivi. Les négociations israélo-palestiniennes sont gelées depuis septembre 2010. Le rapport estime également qu’il y a peu de chances que l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas et le Hamas islamiste, qui contrôlent les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Gaza, se réconcilient au sein d’un gouvernement d’union nationale non partisan qui « soit autre chose qu’une simple façade ».

« Le Hamas ne laissera jamais l’Autorité palestinienne reprendre pied à Gaza et l’Autorité palestinienne n’a aucune intention de faire une place au Hamas en Cisjordanie », a estime ce responsable. Selon le quotidien Haaretz, le document affirme également que le changement de gouvernement en Égypte devrait limiter la marge de manoeuvre d’Israël.

« Des incidents considérés comme des provocations telle une opération militaire (israélienne) dans la bande de Gaza ou dans la péninsule du Sinaï devraient provoquer une réponse plus dure et plus tranchée que dans le passé » de la part de l’Égypte, prévoit le rapport, cité par le journal. A propos de l’Iran, le ministère des Affaires étrangères est pessimiste sur la possibilité d’une renonciation à ses ambitions nucléaires. « L’Iran va continuer à manœuvrer de telle sorte que ce pays pourra continuer son programme en payant un prix jugé tolérable ».

Israël est soumis à des pressions redoublées des États-unis et des pays européens pour ne pas attaquer l’Iran et donner une chance aux sanctions internationales visant à contraindre Téhéran à renoncer à son programme nucléaire controversé.

JERUSALEM, 27 fév 2012 (AFP)

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