Qui l’eût cru ?
Le second terroriste de l’Ambassade d’Iran à Beyrouth est bien un Palestinien. C’est sûr, cela fait désordre, pour la Muqawama (« Résistance »).Le terroriste-suicide suspect a des liens avec le Cheikh Ahmad al-Assir, connu pour ses sermons sulfureux dénonçant l’Iran et le Hezbollah.
(photo credit: AP/Hussein Malla)
Les autorités libanaises ont identifié le second homme impliqué dans l’attentat meurtrier contre l’Ambassade d’Iran à Beyrouth, jeudi, qui a tué 23 personnes, comme étant un Palestinien ayant des liens avec un imam libanais en fuite, a révélé Reuters, samedi.
La chaîne médiatique libanaise LBC International le désigne comme s’appelant Adnan Moussa Mohammad, du camp de réfugiés d’Ain al-Helweh, le plus vaste du Liban.
Adnan Moussa Mohammad | https://www.lbcgroup.tv/news/126301/LBCI-News Article original … |
Les responsables du gouvernement libanais ont affirmé que c’est un disciple d’ Ahmad al-Assir, prédicateur sunnite fauteur de troubles, connu pour sa rhétorique anti-iranienne.
Les liens du suspect avec le Cheikh Ahmad al-Assir, connu pour ces sermons enflammés dénonçant l’allié chi’ite libanais de l’Iran, le Hezbollah, va probablement accroître les tensions déjà très vives entre les deux principales confessions du pays.
Le père de Mohammad est, actuellement, détenu pour interrogatoire, par les autorités sécuritaires du Liban, a rapporté LBC, samedi. Le père avait mentionné la disparition de son fils, il y a déjà plusieurs mois.
Mouin Abu Daher, un Libanais, a été identifié, vendredi, comme le premier terroriste-suicide de cet attentat. Les enquêteurs des tribunaux militaires du Liban ont comparé l’ADN d’Abu Daher à celui de son père, disent les responsables.
L’attentat de jeudi a pris pour cible l’Ambassade iranienne Article original, dans un quartier chic de la capitale libanaise, dominé par les Chi’ites, tuant 23 personnes, dont un diplomate iranien, Ibrahim Ansari, qui supervisait les activités culturelles de la région et qu’on suppose impliqué dans la gestion d’autres dossiers « sensibles » Article original.
Selon les comptes-rendus des medias, le premier terroriste a tenté de faire sauter l’entrée pour ouvrir un chemin suffisamment large au second terroriste-suicide, conduisant un 4×4 Suv et qu’il vienne s’encastrer à travers l’ambassade et déclencher ses explosifs à l’intérieur de cette place-forte. L’opération n’a pas fonctionné comme prévue : les mesures sécuritaires de l’Ambassade, mis au point par un responsable chevronné du Hezbollah, sont intervenues à la suite de la première explosion et forcer le second islamikaze à se faire exploser à quelques mètres, à l’extérieur de ce bastion. Quoi qu’il en soit l’explosion a réussi a tuer, en plus du chef de la sécurité du Hezbollah l’attaché culturel iranien et, selon certains rapports, au moins deux autres responsables des gardiens de la Révolution Islamique (CGRI).
Hojatoleslam Ebrahim Ansari n’avait que récemment pris ses fonctions d’attaché culturel à l’Ambassade. Depuis longtemps responsable au Ministère de la Culture et de la Guidance islamique, Ansari a été attaché culturel au Soudan, durant cinq ans et demi. Ce poste mérite d’être noté comme important. Téhéran a beaucoup investi dans l’
Il n’est pas totalement prouvé qu’Ansari détenait un rôle supplémentaire lié au renseignement pour lequel le poste d’attaché servait de couverture. Mais c’est une pratique courante dans les missions iraniennes à l’étranger. Si on prend le cas de Hojatoleslam Mohsen Rabbani, l’ancien attaché culturel à l’Ambassade de Buenos-Aires. Rabbani ne travaillait pas seulement à étendre les réseaux de renseignement, mais était aussi chargé de préparer l’attentat contre le centre caritatif juif de l’AMIA, dans la capitale argentine.
Clairement, Ansari aurait pu être nécessaire pour établir le genre d’infrastructures que l’Iran cherche à mettre en place en Amérique Latine ou en Afrique non seulement parce qu’il y dispose de l’appui du Hezbollah, mais aussi étant donnée la présence massive de Commandants des Gardiens de la Révolution iranienne au Liban – un fait que nous avons constaté, dans le cas d’Hassan Shateri, le Général de Brigade des Forces al Qods, qui opérait au Liban sous un pseudo et une couverture civile, avant d’être tué en Syrie, au mois de février.
Un groupe libanais affilié à Al Qaïda, les Brigades Abdullah Azzam, a revendiqué l’attentat, un des plus meurtriers d’une longue série, au cours des mois précédents.
Il a déclaré que c’était la rétribution au soutien militaire que l’Iran et le Hezbollah apportent à Bachar al Assad, contre l’insurrection, principalement sunnite, qui lutte pour le renverser.
Le conflit syrien, en cours depuis trois ans, est également devenu le théâtre d’un affrontement par procuration entre les puissances régionales, principalement l’Iran et l‘Arabie Saoudite Article original.
Il a, aussi, provoqué des tensions vives, au Liban, quant à la participation ouverte du Hezbollah, pour étoffer les troupes d’Assad.
Le cheikh charismatique Al-Assir et ses partisans radicaux se sont battus contre les soldats libanais, soutenus par les combattants du Hezbollah durant plusieurs jours de combats, en juillet, à Tripoli (Nord). Le prédicateur serait, depuis, en fuite, ayant réussi à déjouer les tentatives pour l’appréhender.
Le SITE, un groupe de renseignements qui surveille les menaces jihadistes, a affirmé qu’Abu Daher était un fan de la frange la plus radicale des sites internet liés à al Qaïda et jurait de vouloir mourir en martyr, au cours d’un attentat-suicide. Des photos sont publiées, affirmant être celles d’Abu Daher, montrant un jeune homme musclé, à la barde foisonnante et portant un foulard noir, caractéristique des radicaux.
PAR LA REDACTION DE TIMES OF ISRAEL ET AP 23 Novembre 2013, 5:49 pm
timesofisrael.com Article original
Adaptation : Marc Brzustowski.