« Ce que dit Bourgi est fondé sur une réalité », assure Lorrain de Saint-Affrique, exclu du FN en 1994.

Un ancien conseiller en communication de Jean-Marie Le Pen, Lorrain de Saint-Affrique, a confirmé mardi 13 septembre sur le site internet de Marianne les propos de Robert Bourgi sur des fonds occultes remis par l’ancien président gabonais Omar Bongo à Jean-Marie Le Pen, s’attirant un démenti immédiat.

« Ce que dit Bourgi est fondé sur une réalité. J’en ai été le témoin en 1988. Il y a d’ailleurs beaucoup de témoins de tout cela. Trop de gens sont concernés pour que l’affaire soit étouffée maintenant que Rober Bourgi vient de la faire éclater », a déclaré Lorrain de Saint-Affrique sur Marianne2.fr.

« Dire du mal de moi, c’est un état pathologique »

« Moi-même je suis au courant de beaucoup de choses dont je ne peux parler aujourd’hui parce que je ne veux pas prendre le risque d’être poursuivi en diffamation. Mais si je suis un jour cité en justice et que je suis appelé à témoigner, alors je parlerai », ajoute-t-il.

Comme il l’a dit à Marianne, Jean-Marie Le Pen a jugé cette version totalement improbable : « il a été viré du Front national une première fois en 1987, avant d’y revenir quelques années plus tard ». « Dire du mal de moi, c’est un état pathologique chez lui », a ajouté Jean-Marie Le Pen. « Le Pen dit n’importe quoi », a répondu à son tour Lorrain de Saint-Affrique. « En 1988, qu’il s’agisse de l’élection présidentielle ou des législatives, j’étais dans le dispositif, mais je n’apparaissais pas dans l’organigramme », a-t-il indiqué.

Des accusations « téléguidées » par Nicolas Sarkozy

Selon lui, il avait effectivement été évincé de son poste d’assistant parlementaire à la demande de Jean-Pierre Stirbois, fin 1987, mais avait immédiatement retrouvé un rôle auprès du patron du FN : « il m’avait installé à domicile, j’avais un bureau accessible quotidiennement à Saint-Cloud », là où résidait la famille Le Pen.

Lorrain de Saint-Affrique avait été définitivement exclu du FN en 1994, après avoir accusé le numéro 2 du parti de l’époque, Bruno Mégret, de « protéger » au sein du parti « des nazis et des admirateurs de l’Allemagne hitlérienne ».

Après avoir mis en cause Jacques Chirac et Dominique de Villepin, l’avocat Robert Bourgi, qui a été conseiller officieux pour l’Afrique de Nicolas Sarkozy, a accusé lundi Jean-Marie Le Pen d’avoir fait financer « sa campagne électorale » en 1988. Des accusations « ridicules » et « téléguidées » par Nicolas Sarkozy, selon Jean-Marie Le Pen.

Le Nouvel observateur – AFP

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