Israël et la Syrie s’arment pour une guerre régionale entre la mi-décembre 2011 et la mi-janvier 2012.

Les actes et les paroles du Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu et du chef d’État syrien Bachar Al-Assad, ces derniers jours, indiquent qu’ils sont prêts à un conflit régional, à partir de la mi-décembre 2011 ou à la mi-janvier 2012, incluant une attaque contre l’Iran.

Chacun à sa façon, ils ont posé les jalons d’un conflit imminent comme le révèlent les sources au Proche-Orient de Debka File :

Samedi 3 décembre, la Syrie a organisé des manœuvres militaires de grande ampleur dans la ville de Palmyre, à l’Est du pays. Elles ont été interprétées par les autorités occidentales et israéliennes comme un avertissement à ses voisins, principalement la Turquie et Israël, et que le soulèvement contre le régime d’Assad n’avait pas entamé ses capacités de frappes sophistiquées.

Les sources militaires de Debka File conseillent de donner plus de crédibilité au communiqué de Damas du dimanche 4 décembre : «L’armée syrienne a organisé un exercice de tir « grandeur nature » dans la partie Est du pays dans un contexte de conflit armé, afin de tester ses missiles en cas d’attaque.»

Les vidéos de cet exercice, brièvement disponibles sur internet lundi matin, qui ont été retirées par une main invisible, étayent ce communiqué. Elles montrent un exercice en 4 étapes, dans lequel les tirs de missiles ne sont qu’un aspect mineur.

L’attention était concentrée sur des tirs massifs d’un canon d’un mètre vingt, auto-propulsée, de l’entraînement des effectifs d’une brigade aux systèmes de lances rockets multiples de 6 et 3 km de portée (MLRS), des mouvements offensifs des brigades armées syriennes secondées par des missiles sol-sol d’une courte portée de 150 à 200 km. Ils se sont exercés à des tactiques pour repousser les renforts ennemis arrivant sur le champ de bataille.

Tout cela additionné donne une impressionnante démonstration syrienne, de son habileté à écarter une attaque sur son sol en transformant des rangs défensifs en une poussée offensive qui dominerait le combat sur le territoire de l’agresseur, bien que les armées turques et israéliennes ou une force combinée de la Ligue arabe même épaulée par l’OTAN.

Israël a répliqué au message de guerre syrien, 24 h après.

Dans un discours, lors de la cérémonie à la mémoire du père fondateur d’Israël, David Ben Gourion ; Netanyahu a rappelé comment 63 ans auparavant, Ben Gourion avait déclaré la création de l’Etat d’Israël contrairement aux pressions de la plupart des dirigeants occidentaux et de la majorité des membres de son propre parti.

Ces derniers l’avaient prévenu que les Arabes pouvaient déclencher une attaque combinée qui détruirait le nouvel État Juif, trois ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Mais heureusement pour nous, a dit le Premier ministre, Ben Gourion a résisté à cette pression et est allé au bout de sa décision, autrement Israël ne serait pas là aujourd’hui» .«Il y a des moments, a déclaré Netanyahu, où une décision est lourde à prendre, mais le prix en ne la prenant pas serait plus lourd encore.»

«Je veux croire, a-t-il dit, que nous aurons toujours du courage et que nous nous résoudrons aux bonnes décisions pour la sauvegarde de notre avenir et de notre sécurité.»

Bien qu’il n’ait pas mentionné l’Iran, il n’est pas difficile de déduire que le Premier ministre faisait référence à la décision de recourir à l’option militaire israélienne contre le programme nucléaire iranien, en affrontant une très forte pression de Washington et les conseils insistants de certains vétérans de la sécurité israélienne (Meir Dagan ).

Le ministre de la Défense, Ehud Barack, qui se tenait derrière le Premier ministre, était lui aussi très tendu.

Six heures plus tard, Netanyahu lâchait une bombe sur la scène politique intérieure. Il annonçait que son parti, le Likoud, organiserait les primaires de son parti avant le 31 janvier 2012 soit un an avant le calendrier prévu et deux ans avant les prochaines élections législatives israéliennes. En tant que leader d’un des plus stables et des plus durables gouvernements de coalition n’ayant jamais dirigé Israël, il n’est pas soumis à des pressions intérieures pour démontrer de son leadership en ce moment.

Les deux dernières semaines, le gouvernement de Netanyahu a été le sujet de critiques acerbes de la part des bureaucrates de l’administration Obama. Les uns après les autres, ils ont présenté Israël comme tombé aux mains des extrémistes de droite, engagés dans une course folle pour réprimer la magistrature , diminuer les droits civils des femmes et des enfants, sans parler des Palestiniens.

La Secrétaire d’État, Hillary Clinton s’est lancée dans des discours inimaginables lorsqu’elle a comparé Israël à l’Iran parce que la frange d’un groupe ultra-orthodoxe de Jérusalem et de Bnei Brak se battait pour une séparation entre hommes et femmes dans les transports publics contre le gouvernement et la justice. Elle tentait ainsi clairement de saper les valeurs démocratiques du gouvernement Netanyahu, et, par conséquent, sa légitimité morale à partir en guerre pour arrêter l’obtention d’une arme nucléaire par l’Iran.

Nous assistons à un déploiement inhabituel des forces navales américaines et russes autour de la Syrie et de l’Iran.
Washington à la fin novembre, a fait mine que le groupe aéronaval George H. W. Bush mouillerait à Marseille, alors qu’il a été repéré à l’Est de la Méditerranée en face de la Syrie.

Moscou s’est alors précipité à défendre la Syrie au travers d’un pont aérien vers Damas, avec la livraison de 72 missiles Yakhont antinavire (SSN-26). Ces armes, qui volent au ras de l’eau, peuvent atteindre des cibles navales à une distance de 300 km.

Après cela, le George H. W. Bush, moins hardi à s’approcher des côtes syriennes ou libanaises face au nouvel armement arrivé en Syrie, est parti pour une destination inconnue, alors que le groupe aéronaval USS Carl Vinson se positionnait face à l’Iran.

Moscou joue également à cache-cache avec son seul porte-avions, l’Amiral Kuznetsov.

Il a été annoncé que le bâtiment devait prendre la mer pour la Méditerranée le 6 décembre. Mais le 25 novembre, il a été vu à proximité de Malte et 4 jours plus tard, il battait pavillon au-delà de Chypre pour rejoindre une flottille de 3 destroyers russes chargés de missiles guidés, déjà ancrés en Syrie.

Ni les États-Unis, ni la Russie, n’auraient jamais concentré deux puissantes flottes à proximité de la Syrie et de l’Iran sans être certain qu’un affrontement militaire n’était pas imminent.

Si chacun des principaux intéressés, Washington, Moscou, Téhéran, Israël ou Bachar Al-Assad, peut au dernier moment faire machine arrière, à deux doigts d’une guerre régionale, aucun signe ne permet actuellement de privilégier cette option.

Sources : Debka File’s

Traduction Shirel Mignon pour JForum.fr

***

La mairie de Jérusalem veut fermer la rampe d’accès au Mont du Temple

La municipalité israélienne de Jérusalem a annoncé jeudi avoir ordonné la fermeture dans les sept jours de la rampe d’accès au Mont du Temple (esplanade des Mosquées) de Jérusalem, utilisée par les visiteurs non musulmans afin d’assurer leur sécurité.

Le sort de cette structure en bois est source de vives polémiques entre Israël et le monde arabe et musulman.

« L’ingénieur de la ville de Jérusalem Shlomo Eshkol a émis un ordre de fermeture immédiate de la rampe provisoire donnant accès à la porte des Maghrébins », a indiqué un communiqué du porte-parole de la mairie.

Cette mesure a été prise car cette construction « constitue un danger pour la sécurité du public et en raison de son caractère inflammable », a ajouté le communiqué.

Selon le texte, la Fondation de l’héritage pour le Mur Occidental, un organisme israélien chargé du mur des Lamentations situé en contrebas de l’esplanade dispose d’un délai de sept jours pour faire appel de la décision de l’ingénieur.

Le communiqué précise que la rampe restera uniquement ouverte pour les forces de sécurité « en cas de nécessité ».

Les autres accès de l’esplanade pour les musulmans restent en revanche ouverts.

En novembre, les autorités israéliennes avaient reporté la démolition de cette rampe d’accès de crainte de déclencher des vagues de protestations dans le monde arabe et musulman.

Cette rampe en bois conduit de l’esplanade du mur des Lamentations, principal site de pèlerinage du judaïsme, au Mont du Temple (esplanade des Mosquées), qui abrite le troisième lieu saint de l’islam.

La rampe a été érigée en 2004, à titre provisoire après l’effondrement d’un précédent passage et permet aux visiteurs non musulmans ainsi qu’aux forces.
israéliennes d’accéder au Mont du Temple.

JERUSALEM, 8 déc 2011 (AFP)

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ABEL

Et voilà que maintenant Madame Hillary CLINTON se lance dans de longs discours pour discréditer le gouvernement de BENYAMIN NETANYAOU d’une part, et de défendre les droits des femmes en ISRAEL, d’autre part, feignant de croire que celui-ci est menacé ! Je pense qu’elle ferait mieux de contrôler journellement si sa petite culotte est toujours propre !!!…
Quant à l’Iran, la Syrie … ISRAEL n’attend pas les conseils  » munichois  » de l’Europe ou de l’Amérique, je pense et j’espère que els dirigeants israéliens sauront prendre les décisions qui conviennent au moment opportun, avec l’aide d’HM !…
Allez, shabbat shalom à tous !
En attendant que les chiens (ou chiennes) aboient, la caravane passe …

Jean

Pourquoi pas à Hannouca ? Qui veut tenir le pari ?

Et puis à….. Pourim avec l’Egypte avant d’entamer la  » reconquête  » de toute la région à Pessah ?

Ca suffit de produire des fictions

Qui banalisent les grands et grave sujets .