L’armée israélienne a capturé dimanche 14 mars un chef terroriste du Hamas en Judée-Samarie recherché depuis des années. Le Hamas a accusé l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas d’avoir aidé à cette arrestation.

Maher Odeh, 47 ans, l’un des fondateurs de la branche armée du Hamas en Judée-Samarie, a été arrêté avant l’aube dans la région de Ramallah, dans le nord du territoire palestinien, a indiqué un porte-parole militaire israélien.

« Il était recherché depuis la fin des années 1990 pour son implication dans une série d’attentats suicide en Israël qui ont fait 70 morts », a-t-il précisé. Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a accusé ses rivaux au sein de l’Autorité palestinienne présidée par M. Abbas, »Son arrestation est le fruit d’une coordination dangereuse en matière de sécurité entre l’Autorité palestinienne et les occupants (israéliens), surtout qu’Odeh était recherché et pourchassé par les deux parties », a expliqué à l’AFP à Gaza le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum.

Accusant « les sionistes de vouloir réprimer le Hamas et la résistance en Cisjordanie » et de « renforcer le Fatah », il a ajouté que « la coordination sécuritaire » entre l’Autorité palestinienne et Israël constituait « un obstacle majeur aux efforts de réconciliation nationale » entre le Fatah et le Hamas.

Mais un responsable de la sécurité au sein de l’Autorité palestinienne a rejeté les accusations du Hamas, affirmant que ses forces ne savaient pas où se trouvait Odeh, qui est entré dans la clandestinité voilà plusieurs années, et ignoraient encore le lieu précis de son arrestation. « S’il y avait un tremblement de terre ou des inondations en Cisjordanie, le Hamas blâmerait l’Autorité palestinienne », a-t-il ironisé.

« Ils (le Hamas) ne veulent pas admettre qu’il y a des informateurs au sein de leur groupe », a-t-il ajouté sous le couvert de l’anonymat.

Le Fatah de M. Abbas, appuyé par les Etats-Unis et avec lequel Israël souhaite reprendre des négociations, et le Hamas, soutenu notamment par Téhéran et Damas, sont à couteaux tirés depuis le violent coup de force du mouvement islamiste qui a délogé son rival de Gaza en juin 2007. L’Egypte, qui joue le rôle de médiateur, a reporté à plusieurs reprises la signature d’un accord de réconciliation entre les parties en raison de profondes divergences.

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