Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, s’est félicité mercredi matin de l’action rapide de la police française dans l’enquête sur la tuerie de Toulouse (sud-ouest de la France), dans une interview à la radio publique israélienne. « Je me félicite de l’action rapide des autorités françaises et j’ai remercié M. Alain Juppé », a déclaré M. Ayalon, qui a accueilli à l’aéroport de Tel-Aviv le chef de la diplomatie française venu participer aux funérailles des quatre victimes juives de la fusillade lundi à Toulouse.
« J’ai aussi demandé à M. Juppé de transmettre au président (Nicolas)
Sarkozy mes remerciements pour la minute de silence observée dans tous les
établissements scolaires français à la mémoire des victimes », a-t-il ajouté.
« J’espère que le ou les criminels seront rapidement jugés. Nos services de
renseignements coopèrent avec ceux de la France », a encore dit M. Ayalon.
M. Ayalon a tenu ces propos alors que le RAID, une unité d’élite de la
police française, cernait un suspect de 24 ans se réclamant d’Al-Qaïda
retranché dans un pavillon de Toulouse.
« Ce qui s’est passé à Toulouse est un crime odieux.
Il y a un lien entre ce crime et les attentats qui ont visé récemment nos diplomates (en Inde et en Thaïlande NDLR): la haine des fanatiques islamistes contre tout ce qui ne s’identifie pas à l’islam radical », a souligné M. Ayalon.
« Nous sommes tous dans le même bateau. Je pense qu’aujourd’hui, du moins en France, on comprend mieux les réalités auxquelles Israël est confronté pour
assurer son auto-défense » a conclu M. Ayalon.
Selon un communiqué de son ministère, M. Ayalon a déclaré à M. Juppé
qu' »aujourd’hui, tout Israël est en deuil et pleure la mort d’enfants
innocents et du père dévoué » de deux d’entre eux.
La tuerie de Toulouse a provoqué un profond émoi en Israël, où les quatre
victimes, Jonathan Sandler, 30 ans, professeur de religion juive, ses deux
fils Arieh, 5 ans, et Gabriel 4 ans, ainsi que la petite Myriam Monsonego, 7
ans, devaient être inhumées dans la matinée dans un cimetière de Jérusalem
JERUSALEM, 21 mars 2012 (AFP)