L’opposition syrienne a réclamé dimanche à l’ONU de révéler les « détails » de l’accord passé entre l’organisation mondiale et le régime pour enquêter sur l’emploi éventuel d’armes chimiques, appelant les inspecteurs à se rendre en zone rebelle.
A la suite d’entretiens à Damas entre deux envoyés spéciaux de l’ONU et les dirigeants syriens, un communiqué conjoint des Nations Unies et du ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué vendredi que les discussions ont été « productives » et « ont mené à un accord sur la façon de poursuivre » l’enquête.

La Coalition de l’opposition syrienne, qui accuse le régime d’avoir eu recours aux armes chimiques, « réclame aux Nations Unies de révéler les détails de l’accord auquel elles sont parvenues avec le régime », indique un communiqué.

« Ake Sellstrom (chef de la mission des Nations unies chargée d’enquêter sur les allégations d’usage d’armes chimiques en Syrie) doit annoncer les résultats de sa dernière visite à Damas (…) et produire des rapports périodiques sur les résultats de son travail en coopération avec la Coalition », poursuit le texte.

« Certains sites où le régime a utilisé les armes chimiques font partie des régions libérées par l’Armée syrienne libre (ASL, rébellion) et l’enquête onusienne ne sera complète que si (les inspecteurs) se rendent sur ces sites là et les inspectent », ajoute l’opposition.

La Coalition a assuré qu’elle offrira « toutes les facilités » aux inspecteurs de l’ONU.

Ban Ki-moon a réclamé un accès généralisé pour enquêter sur toutes les allégations d’emploi d’armes chimiques dans le conflit qui dure depuis 28 mois.

Damas a insisté pour que l’ONU n’enquête que sur ses affirmations selon lesquelles les rebelles auraient fait usage d’armes chimiques dans la ville de Khan al-Assal le 19 mars. L’ONU a déclaré avoir reçu des informations sur 13 cas d’attaques dans le conflit. La Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis ont déclaré que toutes ces attaques ont été le fait des troupes du président Bachar al-Assad, alors que la Russie, le principal allié du régime de Damas, a affirmé que son enquête a révélé l’emploi de gaz sarin par les rebelles à Khan al-Assal.

Cette ville est tombée lundi aux mains des insurgés après de violents affrontements qui ont fait 150 morts parmi les loyalistes, selon une ONG.

28-07-2013/AFP

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