Le Hezbollah libanais et les forces spéciales de la garde républicaine syrienne, les mieux entraînées des troupes de Bachar al-Assad, ont envoyé des renforts vers Qousseir pour prendre le dernier carré de cette ville défendu avec acharnement par les rebelles, selon une ONG syrienne.
Le Hezbollah, puissant mouvement chiite armé, « ainsi que les forces spéciales de la garde républicaine qui sont les mieux entraînées de l’armée syrienne ont envoyé des renforts à Qousseir », a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Comme le Hezbollah, les unités spéciales de la garde républicaine sont entraînées à la guérilla urbaine, selon lui.

« Les préparatifs montrent qu’ils préparent une opération d’envergure », indique M. Abdel Rahmane.

Une source proche du Hezbollah a affirmé samedi que Qousseir était contrôlée à 80% par l’armée syrienne et le parti libanais.

Mercredi matin, la ville était la cible de bombardements aériens, « notamment sur le nord et l’ouest de la ville » (où sont retranchés les rebelles), selon M. Abdel Rahmane.

« Malgré la puissance de feu, les rebelles opposent une résistance acharnée », indique-t-il.

Il précise que « des combattants sunnites libanais » participent également aux combats aux côtés des rebelles.

« Cela prend de plus en plus une dimension confessionnelle » entre sunnites et chiites, dit-il.

Le régime en Syrie est dirigé par la communauté minoritaire alaouite, une branche du chiisme, tandis que la majorité de la population syrienne et des rebelles sont des sunnites.

Le contrôle de Qousseir est essentiel pour les rebelles, car cette ville se trouve sur le principal point de passage des combattants et des armes en provenance et en direction du Liban voisin.

La ville est également stratégique pour le régime car elle est située sur la route reliant Damas au littoral, sa base arrière.

« Si Qousseir tombe aux mains du régime, cela sera un coup dur pour les rebelles car la frontière libanaise, par laquelle transitent les armes, leur sera fermée », explique M. Abdel Rahmane.

« Si Qousseir n’était pas stratégique, les rebelles ne se seraient pas battus jusqu’à la mort et le régime et le Hezbollah n’auraient pas mis tout leur poids », ajoute-t-il.

« Une chute de Qousseir sera aussi un revers moral pour les insurgés » qui combattent depuis plus de deux ans les troupes de M. Assad, ajoute le directeur de l’OSDH.

29-05-2013/AFP

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