Le Hezbollah libanais, en première ligne des combats au côté de l’armée syrienne à Qousseir, affrontait lundi les insurgés dans cette ville stratégique, après y avoir perdu au moins 28 combattants.
Dans le nord de Damas, l’armée a avancé dans la partie du quartier de Barzé tenue par les rebelles, qui était pilonnée sa répit par l’artillerie.

L’armée syrienne et le parti chiite Hezbollah, allié indéfectible de Bachar al-Assad, ont lancé dimanche l’assaut sur Qousseir, enjeu capital pour le régime car la ville relie Damas au littoral, sa base-arrière, mais aussi pour les rebelles car elle leur sert de point de passage pour les armes et les combattants à partir du Liban voisin.

Selon une source militaire, l’armée s’est emparée du sud, de l’est et du centre de la ville, et se dirigeait vers le secteur nord où sont retranchés les rebelles, qui tenaient la ville depuis plus d’un an, mais les militants ont démenti une telle avancée.

L’OSDH a en outre ajouté que depuis le matin, les bombardements incessants avaient fait 52 morts à Qousseir, dont trois femmes.

La télévision officielle a aussi indiqué que « l’armée poursuivait les terroristes (rebelles selon la terminologie du régime) dans les secteurs nord et ouest de Qousseir ».

Le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, a rapporté que l’armée avait pris le contrôle « de la majorité des sites vitaux » de la ville et « détruit le QG » des rebelles. Plusieurs commandants rebelles ont fui vers Tripoli, grande ville du nord du Liban, selon le journal.

Aguerri aux combats de rue, le Hezbollah libanais, qui s’est engagé dans des guerres contre Israël, joue un rôle de premier plan dans les combats et a perdu dimanche 28 « membres d’élite », selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Une source proche du parti chiite a fait état pour sa part de 20 morts et de 30 blessés dans les combats.

« Ce sont eux qui ont commencé l’assaut dimanche, ils sont entrés en premier et c’est pour ça qu’ils ont perdu 28 hommes », a expliqué Rami Abdel Rahmane, président de l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales en Syrie.

Le corps de l’un d’eux, Fadi Jazar, qui avait été fait prisonnier par Israël avant d’être libéré en 2004 lors d’un échange de détenus, a été ramené à Beyrouth, où ses funérailles ont eu lieu lundi, selon un photographe de l’AFP.

« Siège étouffant »

Les militants anti-régime à Qousseir ont dénoncé un « siège étouffant imposé par le régime syrien et le Hezbollah libanais » et la violence de l’assaut.

« L’armée contrôle la partie est de Qousseir et le Hezbollah, aux côtés des forces du régime, tente d’avancer à l’intérieur de la ville », a affirmé à l’AFP Hadi Abdallah, joint via Skype.

Selon lui, « les gens dorment dans des sous-sol. Ils se cachent car il n’y a aucun moyen de sortir et quitter la ville équivaut à un suicide ».

« L’eau est coupée et il n’y a pas d’électricité depuis quatre mois. Il ne reste plus que des herbes à manger. L’état des blessés est catastrophique. Aujourd’hui, 40 personnes ont été blessées et nous n’avons pas de médicaments, ni d’équipement pour les soigner », a-t-il dit.

Par ailleurs, dans la même province de Homs, l’artillerie du régime a bombardé la ville rebelle de Rastane, selon l’OSDH.

Selon une source militaire, l’armée a parallèlement réussi à avancer à Barzé, un quartier du nord de Damas, où les combats font rage. Selon l’OSDH, ce secteur tenu par les rebelles était pilonné sans répit par l’artillerie loyaliste.

En outre, dans la ville rebelle de Raqqa, dans le nord du pays, un raid aérien a causé la mort d’une femme et de huit enfants.

La bataille de Qousseir et de Damas intervient à un moment crucial. Mercredi doit se réunir à Amman le groupe des « Amis de la Syrie », formé de pays soutenant l’opposition au régime de Bachar al-Assad. Onze ministres devraient y participer, dont le secrétaire d’Etat américain John Kerry.

Le lendemain, à Istanbul, l’opposition doit décider de sa participation à la conférence internationale qu’entendent organiser en juin Moscou et Washington pour tenter de mettre fin à plus de deux ans de guerre civile ayant fait au moins 94.000 morts selon l’OSDH.

Les violences ont fait dimanche 164 morts — 27 civils, 102 rebelles, 35 soldats–.

Sur le plan humanitaire, l’organisation Oxfam a lancé un appel urgent aux dons en prévenant que l’été allait augmenter les risques sanitaires pour les centaines de milliers de réfugiés syriens, en particulier en Jordanie et au Liban.

AFP-Le Point.fr
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Armand Maruani

@kos22

 » on ne peut decemment se réjouir de la mort de civiles  »

Où avez vous lu que l’on se réjouissait de la mort de civils ? Le titre de l’article évoque la perte de seulement  » trente  » combattants du Hezbollah . Je regrettais tout simplement qu’ils ne soient pas tous morts ainsi que les  » rebelles  » qu’ils combattent . Ici , nous n’avons pas besoin de préciser , nous ne nous réjouissons jamais de la mort d’innocents , nous ne sommes pas comme eux , D. merci .

kos22

Maruani et Moshdar
n’exagéraz pas, 90% des tués et blesseé sont des civils, on ne peut decemment se réjouir de la mort de civiles!!!!!!

Il est certain que des combattant Hezbollah et sunnites extremistes sont des bouchers immondes, cela
on va pas pleuré sur eux, ce sera tjs ça de – contre Israel,
mais faisons tjs la différence entre des combattants extrémistes et des civils

Moshedar

AMEN !
Comme pour un Kadish, peut-être que si nous sommes dix à répondre, Hachem nous entendra.

Armand Maruani

Qu’ils crèvent tous . Amen .