L’organisation d’une conférence internationale sur la Syrie réunissant des représentants de l’opposition et du régime est « très difficile », a déclaré mardi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, en annonçant une série de prochaines rencontres sur la Syrie. »Clairement, la France est pour Genève 2, et en même temps c’est très difficile (…) mais on avance, et la France y prend sa part », a déclaré M. Fabius à la radio RTL, évoquant cette conférence souhaitée par Washington et Moscou pour une transition politique en Syrie.
Une réunion des pays impliqués dans le dossier se tiendrait « à la fin de la semaine prochaine », a-t-il dit:

« On essaye de travailler (à l’organisation de Genève 2, NDLR) pour la fin mai.

Il y aura des étapes intermédiaires, à la fin de la semaine prochaine probablement en Jordanie, peut être ensuite à Paris ».

Selon une source diplomatique, la réunion en Jordanie rassemblera au niveau ministériel les pays membres du groupe restreint des « Amis de la Syrie ». Par ailleurs, une réunion de hauts fonctionnaires du P3 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne) devrait se tenir jeudi prochain et une autre rencontre au niveau P5 (avec la Russie et la Chine) vendredi, dans un lieu pas encore déterminé.

Moscou et Washington sont tombés d’accord la semaine dernière pour relancer le processus de Genève, du nom d’un accord signé le 30 juin 2012 en Suisse entre les grandes puissances sur une transition politique en Syrie.

Mais cet accord n’a jamais été appliqué en raison de l’ambiguité maintenue sur le sort du président syrien Bachar el-Assad, dont l’opposition réclame le départ du pouvoir comme préalable à toute discussion.

« Il y a de l’ambiguïté », a reconnu M. Fabius, soulignant qu' »on ne demandait pas à Assad de démissionner avant que commence la conférence ».

Mais « on veut faire un gouvernement de transition qui reprenne les pouvoirs de Bachar el-Assad donc de fait il sera écarté », a-t-il estimé. « Le texte de Geneve 1 dit qu’il y aura un gouverement qui aura les pleins pouvoirs et qui sera construit par consentemement mutuel », a-t-il rappelé, estimant que « jamais les résistants ne vont accepter qu’il y ait Bachar » dans le processus.

L’une des principales difficultés réside donc en la désignation des représentants syriens (opposition et régime) qui participeraient à Genève 2.

« Ce n’est pas évident, il faut à la fois des gens de l’opposition et des gens proches du régime sans avoir du sang sur les mains », a souligné le ministre français.

Plus de 80.000 personnes, pour près de la moitié des civils, ont été tuées en Syrie depuis mars 2011, selon un dernier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

14-05-2013/AFP

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