Netanyahou a convoqué une seconde réunion du cabinet de sécurité, en moins de deux jours, autour de la crise syrienne ; un Ministre important déclare qu’il est impensable qu’on permette à Assad de gazer des enfants.
Le Général de Brigade Itaï Brun, chef de la division du renseignement militaire, des recherches et analyses, lors d’une Commission des Affaires étrangères et de la Défense, auditionné à la Knesset, en 2012 (photo credit: Noam Moskowitz/Flash90)

Le Premier Ministre Binyamin Netanyahou était sur le point de mener une seconde réunion, en moins de deux jours, de son cabinet restreint de sécurité, pour évaluer la crise syrienne, mardi après-midi, au beau milieu d’indications que les services de renseignements israéliens jouent un rôle central, en consolidant le dossier américain contre l’usage syrien d’armes chimiques, à la veille d’une probable frappe militaire conduite par les Etats-Unis.

Avant même cette session, appelé à discuter des implications pour Israël d’un frappe éventuelle, un Ministre israélien de tout premier plan a déclaré qu’il serait inconcevable que la communauté internationale permette au régime du Président Bachar al Assad de continuer à massacrer des enfants avec des armes chimiques.

Naftali Bennett, le Ministre de l’économie, qui siège au cabinet de sécurité, exprimait son point de vue qui équivaut à une exigence d’intervention militaire contre Assad : « Cela ne ce peut pas qu’à moins de 100 kms d’Israël, des enfants se fassent gazés à mort et que nous laissions le monde garder le silence et l’ignorer », a déclaré Bennett.

Alors qu’Israël ne devrait, théoriquement pas, prendre directement part à une frappe militaire, on pense, de façon très large, que les informations que détiennent les renseignements israéliens ont joué un rôle central, en forgeant la conviction catégorique des Etats-Unis que le régime Syrien a bien tiré des obus chimiques contre des civils, à l’extérieur de Damas, mercredi dernier, tuant au moins des centaines de gens et en blessant plus d’un millier, selon les groupes rebelles syriens.


Le Ministre de l’Economie et du Commerce Naftali Bennett avec le Premier Ministre Benjamin Netanyahu en assemblée pleinière à la Knesset, 22 avril 2013 (photo crédit: Miriam Alster/Flash90)

Une délégation importante de responsables sécuritaires israéliens est actuellement à Washington, pour mener des discussions avec ses homologues de haut-rang dans l’Administration, conduits par la conseillère à la Sécurité Nationale américaine, Susan Rice. L’équipe israélienne, dirigée par le conseiller sortant de Netanyahou à la sécurité nationale, Ya’acov Amidror, comprend, également l’un des responsables majeurs au Ministère de la Défense, le Général-Major (de réserve) Amos Gilad, le chef du Directoire de la planification de Tsahal, Nimrod Sheffer et le chef du secteur de la recherche des renseignements militaires de Tsahal, le Général Itaï Brun. C’est ce même Brun, l’analyste-expert des renseignements de Tsahal, qui a choqué la communauté internationale, en avril, en déclarant que l’armée était certaine Article original qu’Assad avait utilisé des armes chimiques contre les forces rebelles, en Syrie, au mois de mars.

Cette fois-ci encore, les renseignements militaires israéliens, selon tous les recoupements d’information, ont joué un rôle majeur en fournissant les preuves de l’usage d’armes chimiques par Assad. Vendredi, la 2ème chaîne sraélienne révélait que c’est la 155 ème Brigade de la 4ème Division blindée Article original qui a tiré ces obus chimiques, une division sous le commandement du frère du Président, Maher Assad. Les obus à gaz innervant ont été tirés depuis une base militaire implantée dans une chaîne de montagnes, à l’ouest de Damas, selon ce reportage TV.

Ce reportage ne mentionnait pas la source de ses informations. Mais, par la suite, le magazine allemand Focus Article original a révélé q’une unité des renseignements de Tsahal écoutait les responsables de haut rang syriens, alors qu’ils s’entretenaient de la mise en œuvre de l’attaque chimique. Selon le reportage de Focus, samedi, une escouade spécialisée dans les écoutes téléphoniques au sein de la prestigieuse unité 8200 des renseignements, a intercepté une conversation entre des chefs militaires syriens de haut-rang, dissertant de l’usage d’agents chimiques, au moment de l’attaque. Le reportage citait un ex-responsable du Mossad, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, qui affirmait que la conversation interceptée prouve que le régime Assad est responsable de l’usage d’armes non-conventionnelles.

Le New York Times a cité un responsable israélien qui suggère que le planificateur de l’attaque à la roquette chimique n’avait, peut-être, pas l’intention d’infliger des pertes aussi élevées.

“Il est assez probable qu’il s’est produit, là, un certain type d’erreur opérationnelle » a précisé ce responsable cité par le journal. « Je ne pense pas qu’ils voulaient tuer autant de gens, et plus particulièrement, autant d’enfants. Peut-être tentaient-ils de toucher un endroit bien particulier ou d’obtenir un certain effet et qu’ils ont provoqué un impact bien plus dévastateur qu’ils ne le pensaient ».


Le Secrétaire d’Etat John Kerry s’exprime au Département d’Etat à Washington, lundi 2 août 2013, au sujet de la situation en Syrie (photo credit: AP/Manuel Balce Ceneta)

Dans son discours de ce lundi, présageant une intervention militaire menée par les Etats-Unis et qui condamnait le régime Assad pour sa frappe chimique « inexcusable », le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré tout net que « des armes chimiques ont bien été employées en Syrie » et indiqué que les Etats-Unis avaient reçu « une information complémentaire au sujet de cette attaque, et que cette information était réunie et révisée, ensemble, avec nos partenaires ».

Une déclaration, formulée par la Maison Blanche, lundi, faisait remarquer que l’équipe israélienne présente à Washington a, aussi, évoqué l’Iran et d’autres problèmes régionaux, avec leurs homologues américains, et que cette rencontre faisait partie d’une série de dialogues réguliers, dans le cadre des bonnes relations entre les deux pays.

Un responsable syrien de haut-rang a formulé, lundi, une première mise en garde directe, qu’en cas d’attaque, son pays pourrait exercer des représailles contre Israël. Khalaf Muftah, un dirigeant majeur du parti Baath, qui a l’habitude d’offrir ses services comme ministre-adjoint à l’information, a affirmé, lors d’un entretien à la radio, que Damas considérerait « qu’Israël est responsable l’agression occidentale et qu’en conséquence, il devenait une cible privilégiée ».

“Nous disposons d’armes stratégiques et nous sommes capables de répliquer”, s’est-il employé à convaincre. « Normalement, nos armes stratégiques sont dirigées contre Israël ».

Ses paroles ont été amplifiées par les dirigeants iraniens, lundi, qui ont traité la menace d’une attaque américaine contre son proche allié par un haussement d’épaules, mais affirmé que si une telle frappe avait lieu, Israël serait le premier à en souffrir.

“Les Américains sont incapables de mener une nouvelle guerre dans la région, à cause des défaillances de leurs capacités économiques et de leur moral qui flanche” a ironisé Mohammad Reza Naqdi, le Commandant de la force d’élite des Basiji, au sein des Gardiens de la Révolution ».

“Aucune guerre ne sera déclaré à la Syrie” a plastronné Hossein Sheikholeslam,, membre de l’Assemblée islamique consultative d’Iran. « Cela dit, si un tel incident a lieu, ce qui paraît impossible, le régime sioniste sera la première victime d’une attaque militaire contre la Syrie ».

Des responsables militaires israéliens ont indiqué qu’ils pensent assez improbable que la Syrie puisse prendre Israël pour cible, si les Etats-Unis et d’autres interviennent, parce qu’une seule réplique d’Israël suffirait à faire s’effondrer le régime Assad, mais Israël a, néanmoins, pris toutes ses précautions en matière de sécurité, juste au cas où.

NDLR : de toute évidence, cette assurance israélienne vise à rassurer le public et à éviter tout mouvement de panique. Les déclarations explicites ou couvertes des adversaires, dont la Russie -qui se vante ‘avoir fourni toutes sortes de gadgets comme le système de missiles sol-air Multi-fonctions Buk-M2E et autres-, sont suffisamment claires, et les Israéliens, dans leur immense majorité, les ont bien comprises, en se prémunissant de masques à gaz, se sachant les prochaines cibles d’Assad et de sa clique irano-hezbollahnie, parrainée et bardée d’armes en tous genres, par la Russie.

Le second obstacle, dans cette équation, pourrait bien être Obama, qui fera tout pour s’en tenir à une frappe limitée, voire symbolique, et pour la mener, il a, d’abord, besoin de lier les mains d’Israël. Toute guerre, pour Israël, est existentielle. Pour Obama et Hollande, c’est plus que relatif. Moshe Ya’alon a prévenu, ce soir, qu’Israël était paré à tout type de scénario et Netanyahou a précisé que la réplique sera féroce »>Article original

Par la Rédaction de TIMES OF ISRAEL 27 août 2013, 2:16 pm 2

timesofisrael.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski

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Augustin

Honte aux Renseignements Israëliens s’il est avéré que le gaz sarin soit une mise en scène d’un ou plusieurs partenaires de l’ASL. Ils auraient contribué à décrédibilser pour longtemps Israël.

Armand Maruani

{{ {{ {{Qu’on livre nos secrets aux E.U c’est normal , mais pas avec Obama .}} }}

{{ {{En effet ce dernier les fait sûrement circuler aux FM , Djihadistes et autres criminels .}} }} }}

{{ {{Mais ce qu’il ne sait pas , c’est qu’Israël n’est pas né de la dernière pluie . Ils savent ce qu’ils font .}} }}

{{ {{Je ne sais pas où je l’ai lu , mais quand Israël avait attaqué les sites nucléaires en Syrie , même les officiers supérieurs de l’armée ( syrienne ) ignoraient leurs existence .}} }}

{{ {{De quoi leur donner froid au dos .}} }}

ChicMontana

Et si tout ça tourne au vinaigre devinez qui serait pointé du doigt comme grand responsable du désastre : ISRAEL, c’est couru d’avance. Pour ce qui me concerne le principal responsable c’est obalabamba , le musulman qui se cache derrière un faux masque de chrétien, dont la haine à l’égard des juifs n’a pas de comparaison ici bas, haine mille fois prouvée. Ayant fait tomber le libyen Kadhafi, et l’égyptien Moubarak, les fanatiques longtemps retenus par les deux tyrans ont émergé en plein jour, les frères musulmans financés par obalabamba ont largement pris possession d’un monde musulman surchauffé par des idées de djihad, ayant les dents longues et des visées de conquête de l’Occident vacillant et déjà largement noyauté par un islam rampant mais suractif qui tel un cheval de Troie n’attend que l’occasion pour déverser ses cohortes prêtes à prendre la suite. Europe est déjà soumise sans que ses dirigeants n’en aient la moindre idée, eux qui voient en l’islam une religion paisible apportant des valeurs à une entité en manque de repaires où tous les interdits sont permis. Il est impératif qu’Israël se réserve le droit absolu d’exercer toute riposte appropriée en cas où sa sécurité et son existence seraient de quelques manières menacées. Nous voyons bien que les pressions actuelles sur les dirigeants hébreux pour leur faire accepter l’inacceptable partage de la Judée et de la Samarie sans oublier la partition de fait de Jérusalem sous peine d’un lâcher américain à l’ONU est d’une perfidie jamais atteinte dans l’ère moderne, sans non plus ignorer les récentes dispositions de boycotte ourdies par l’EU sur des frontières qui n’ont jamais existé et au plus grand mépris du droit international, et des lois de la guerre.

Il ne fait aucun doute que nous arrivons dans des temps prophétiques annoncés depuis des millénaires et que nos yeux voient se dérouler au youd près…