La conquête, dimanche 8 décembre, de Nabuk, dans les montagnes de Qalamoun, sur la frontière syro-libanaise est le signe d’une percée stratégique, pour l’armée de Bachar al Assad, point culminant d’une série de victoires sur le champ de bataille, qui ont mené les forces rebelles à un profond désarroi.

Nabuk est tombée après deux semaines de siège, entrepris par les forces conjointes d’unités syrienness, du Hezbollah, chi’ites irakiennes et issues des brigades de la force Qods iranienne. La chaîne montagneuse de Qalamoun, qui sépare la Syrie du Liban central est, désormais à leur merci.

Assad et ses alliés, Hassan Nasrallah du Hezbollah et le general iranien Qassem Souleimani ont pu engranger quatre bénéfices majeurs dans cette guerre :

1. L’autoroute, de Damas vers les deux villes portuaires syriennes, Latakieh et Tartous, sur la côte méditerranée, ouvre désormais la voie royale jusqu’à la ville abandonnée d’Homs.

2. Les dernières routes d’approvisionnement restant aux rebelles, depuis le Liban, sont coupées. Les rebelles syriens ne peuvent plus utiliser le Liban comme base logistique pour obtenir des renforts et de nouvelles recrues, ni comme destination pour l’acheminement de leurs blessés afin d’y recevoir des soins.

3. L’autoroute Damas-Beyrouth est, à présent, entièrement sous le contrôle du Hezbollah, fournissant à son quartier-général à Beyrouth un accès direct vital à ses forces postées à Damas, et facilitant la liaison et les communications entre unités militaires iraniennes, syriennes et du Hezbollah, sur le terrain.

4. Repousser les rebelles hors de leurs bastions de la region de Qalamoun constituait la dernière étape, avant de desserrer leur emprise sur les faubourgs de l’Est de Damas, qui tient depuis deux ans.

Le régime Assad a atteint une étape dans la guerre civile, à partir de laquelle les rebelles ne posent plus de menace militaire contre son maintien au pouvoir et ont perdu la capacité de faire plus que des attentats terroristes ou des tirs d’obus de mortiers sporadiques.

Le mouvement rebelle syrien a perdu sa cohérence en tant que force combattante. En désespoir de cause, ils diffusent un flux continu de fausses revendications de victoires et d’accusations infondées d’accusations disant qu’Assad a, d nouveau, eu recours aux armes chimiques.

Les sources de Debkafile ont aussi établi qu’il n’y a rien de vrai dans les allégations des rebelles qu’ils disposeraient de garanties écrites de la part des Etats-Unis et de gouvernements européens, disant que Bachar al Assad ne resterait pas au pouvoir après Genève II, qui doit être convoquée le mois prochain en vue d’une solution politique au conflit syrien.

Depuis que les deux seules forces anti-Assad qui combattent encore sont des groupes appartenant à Al Qaïda , le Jabat al Nusra et la branche irakienne, Washington tourne le dos au mouvement rebelle syrien en globalité et est prêt, à leur place, à parler indirectement aux éléments de l’Armée syrienne fidèle à Assad comme au Hezbollah.

Pour la première fois depuis le début de cette guerre civile d’une durée d’un millier de jours, les Américains se trouvent en plus grande empathie avec la Russie, l’Iran, Assad et le Hezbollah qu’avec la cause rebelle.

Effectivement, prenant en considération les succès militaires du Hezbollah et les indices de montée en puissance politique à Beyrouth, l’Administration Obama a ouvert des canaux de négociation discrète à ses dirigeants, essentiellement par le biais des diplomates britanniques. Il s’avère que la même coalition qui a arrangé l’accord nucléaire de Genève, le 24 novembre : les Etats-Unis, la Russie et l’Iran – entre, à nouveau, en action, au sujet de la Syrie, avec un a priori favorable sur le Hezbollah, le pion de l’Iran.

Le Hezbollah, pendant ce temps, paie chèrement l’addition de ses exploits sur le champ de bataille, comme en attestent les funérailles de commandants et de combattants du groupe qui meurent au cours de la guerre civile syrienne – le dernier étant Ali Bazzi, de la ville du Sud-Liban de Bint Jbeil dont on ne sait pas exactement s’il est bien mort en Syrie ou lors d’un exercice simulé au Liban »>Article original –enterré le lundi 9 décembre.

Nasrallah a, plus que jamais, besoin de récolter sa part du gâteau pour répondre aux plaintes constantes de la part de ses adeptes et leurs demandes pour comprendre l’argument selon lequel leurs meilleurs commandants devraient perdre la vie pour une cause étrangère sur un champ de bataille qui ne les concerne pas.

Ils ne prennent pas pour argent comptant cette justification disant que leur intervention en Syrie défendrait l’intégrité du Liban contre le débordement du conflit sur son propre territoire.

Ils pourraient bien changer d’avis, quand les Chi’ites libanais et leurs maîtres iraniens découvriront que la roue de la fortune syrienne a, à nouveau, tourné et que les Etats-Unis et d’autres grandes puissances prennent leurs distances avec le camp rebelle, dans cette guerre, et commencent à favoriser Assad et ses alliés, notamment l’Iran et son supplétif du Hezbollah.

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DEBKAfile Reportage Spécial 9 Décembre 2013, 7:54 PM (IDT)

http://debka.com/article/23512/US-in-quiet-talks-with-Hizballah-as-Syrian-rebels-lose-Qalamoun-strongholds-in-crushing-defeat

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