Au moins 21 personnes ont été tuées mercredi
dans des violences en Syrie, en majorité dans des combats entre armée et
rebelles notamment dans le centre du pays, a indiqué l’Observatoire syrien des
droits de l’Homme (OSDH). A Qalaat al-Madiq, ville de la province de Hama (centre) assiégée depuis
deux semaines, 13 personnes ont été tuées, dont quatre civils, quatre soldats
et cinq rebelles dans des combats entre insurgés et armée, a rapporté l’OSDH.

L’armée avait pris d’assaut la ville dès le matin avant de faire face à une
féroce résistance des rebelles, empêchant l’avancée des chars, selon
l’organisation.

« Les forces régulières ont pris d’assaut Qalaat al-Madiq à 06H00 du matin
(03H00 GMT), avant de reculer vers les périphéries de la ville et les villages
environnants en raison de la reprise des combats avec les rebelles », a déclaré
de son côté à l’AFP le militant Abou Ghazi, à Hama.

« L’Armée syrienne libre (composée de déserteurs, ndlr) résiste encore »,
a-t-il précisé.

La citadelle historique de Qalaat al-Madiq a également des bombardements,
selon des vidéos postées par les militants sur internet.

Dans la province de Homs, plus au sud, trois soldats ont été tués à Rastane
dans des affrontements avec des rebelles.

Dans la ville de Homs, où le quartier de Boustane al-Diwane a essuyé des tirs d’obus de mortier, des tirs de roquettes et à la mitrailleuse lourde ont fait quatre morts alors qu’un civil a été tué par un tireur embusqué.

Dans le sud du pays, de violents combats ont éclaté dans la province de
Deraa, selon l’Observatoire.

Entre-temps, dans la province d’Idleb (nord-ouest), Saraqeb, une ville
stratégique située sur l’autoroute reliant Damas à Alep (nord), porte encore
les stigmates de l’opération d’envergure menée samedi par les forces du
président syrien Bachar al-Assad.

« Depuis samedi, 45 personnes, dont 27 civils et 18 rebelles ont été tués »
dans cette ville, vidée de 70% de ses habitants, a indiqué à l’AFP le
président de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.

Des vidéos diffusées par les militants sur internet montrent une artère
couverte de débris où l’on voit des magasins éventrés et l’on peut lire des
inscriptions telles que « A bas Bachar » ou encore « Bachar, dégage ».

Des appartements et des carcasses de voitures portaient les marques d’incendies.

Le Conseil national syrien (CNS), principale composante de l’opposition, a
déclaré Saraqeb ville « sinistrée », parlant de « génocide » et appelant les pays
voisins de la Syrie, notamment la Turquie frontalière de la province d’Idleb,
à ouvrir des corridors humanitaires.

BEYROUTH, 28 mars 2012 (AFP)

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