Un accès humanitaire sans entrave est une « règle », pas une « exception », a déclaré lundi le président de la commission d’enquête internationale sur la Syrie, Paulo Pinheiro, présentant son deuxième rapport sur ce pays devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
« Après des mois d’obstruction, le gouvernement a accordé un accès limité
aux organisations humanitaires.
(…)

L’accès humanitaire sans entrave doit être accordé comme une règle générale, pas une exception », a dit M. Pinheiro.

« Du temps a été perdu et des occasions manquées pour aider ceux qui sont
dans le besoin, en raison de l’attitude du gouvernement.

Beaucoup sont morts en l’absence de traitement médical approprié et de fournitures essentielles », a-t-il fait valoir.

Il a ainsi expliqué aux 47 Etats membres du Conseil — dont la Syrie ne
fait pas partie — que la « situation désespérée des civils doit être traitée
comme une urgence absolue ».

Depuis le début de la révolte, il y a un an, plus de 70.000 personnes ont
été déplacées en raison des violences, et des milliers d’autres ont trouvé
refuge dans les pays voisins de la Syrie, a fait valoir le Brésilien.

« L’exode continue vers le Liban, la Jordanie et la Turquie », a-t-il déploré.

« Ceux qui ont fui la région ont fait état d’exécutions sommaires et de
campagnes d’arrestations arbitraires massives », a-t-il par ailleurs souligné,
appelant à la fin de l’impunité.

Mandatée en août 2011 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la
commission avait conclu dans un premier rapport publié en novembre 2011 que les forces de l’ordre syriennes avaient perpétré des crimes contre l’humanité lors de la répression brutale des manifestants.

Depuis, les preuves réunies par la commission d’enquête, qui n’a pas été
autorisée à entrer en Syrie, montrent que rien n’a changé.

Dans leur deuxième rapport, les enquêteurs soulignent que les forces
anti-gouvernement « ont également commis des abus, bien que non comparables en termes d’échelle et d’organisation à ceux commis par l’Etat ».

Ils indiquent aussi avoir remis au Haut commissariat de l’ONU aux droits de
l’homme une enveloppe scellée incluant une liste confidentielle de hauts
responsables politiques et militaires syriens soupçonnés d’être impliqués dans
des « crimes contre l’humanité ».

Le régime Assad, depuis le début de la révolte le 15 mars 2011, se refuse à
reconnaître la contestation et dit pourchasser des « terroristes » semant le
chaos dans le pays. l

GENEVE, 12 mars 2012 (AFP)

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