WASHINGTON (District of Columbia), 28 août 2013 (AFP) – Après être resté en retrait pendant plusieurs jours, le président républicain de la Chambre des représentants américains, John Boehner, a appelé mercredi le président Barack Obama à révéler publiquement ses projets de frappes militaires contre la Syrie.
« Il est essentiel que vous fournissiez une explication claire et sans
ambiguïté sur la façon dont une action militaire, qui est un moyen et non une politique, permettra d’atteindre les objectifs américains et comment elles’articule avec votre politique globale », écrit dans une lettre ouverte John Boehner, l’homme le plus puissant du Congrès.

« Je demande respectueusement que vous défendiez personnellement, en tant que commandant en chef, votre plan devant les Américains et le Congrès », ajoute-t-il, en énumérant 14 questions.

« Quel résultat l’administration espère-t-elle obtenir? » demande-t-il ainsi.
« Votre administration lancera-t-elle des frappes si des armes chimiques sont utilisées à plus petite échelle? »

Au moment où l’élu rendait publique sa lettre, le président américain
Barack Obama a affirmé sur la télévision publique PBS qu’il n’avait pas encore pris de décision mais qu’une éventuelle intervention en Syrie viserait à dissuader le régime d’utiliser à nouveau des armes chimiques.

M. Boehner veut aussi savoir si le président a prévu les cas où les
organisations terroristes prendraient l’ascendant sur le régime, ou celui
d’une éventuelle implication d’intérêts russes ou iraniens.

Selon lui, les contacts entre la Maison Blanche et les responsables des
commissions compétentes du Congrès, bien qu’appréciés, « n’ont pas atteint le niveau d’une consultation substantielle ».

Depuis l’attaque chimique du 21 août, la classe politique américaine a en
général redoublé de discrétion, à la faveur des congés d’été du Congrès: leur retour à Washington n’est prévu que le 9 septembre.

Certains, comme le républicain John McCain, ont multiplié les prises de
parole pour pousser le président à bombarder la Syrie.

Mais la plupart des réactions oscillaient entre un soutien prudent et une
critique du processus de décision.

116 élus de la Chambre (sur 435), dont 18 démocrates, ont signé une lettre commune à Barack Obama mercredi pour réclamer la convocation du Congrès de façon à autoriser formellement des frappes contre la Syrie.

La loi américaine requiert en théorie une autorisation votée par le Congrès pour tout déploiement durable de forces à l’étranger, mais les présidents américains ont toujours estimé qu’en tant que commandants en chef, ils disposaient du pouvoir constitutionnel de déclencher des opérations militaires sans aval parlementaire.

Les frappes aériennes en Libye en mars 2011 avaient ainsi été décidées par Barack Obama seul.

AFP

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