Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan soutiendrait une initiative américaine qui mettrait en place d’une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Syrie, tout en prévenant que Damas avait déjà franchi la ligne rouge tracée par le président Barack Obama en utilisant des armes chimiques.Une zone d’exclusion aérienne interdirait à l’armée de l’air syrienne de cibler la rébellion.

L’idée a été soulevée par des membres du Congrès américain comme l’une des initiatives que les Etats-Unis pourraient promouvoir afin d’exercer une pression sur le régime de Bachar el-Assad.

« Dès le début, nous dirions oui », a dit le chef du gouvernement turc à la chaîne NBC, selon le site internet de la chaîne de télévision.

De telles mesures supposeraient toutefois que l’armée de l’air américaine se tienne prête à frapper des cibles syriennes, voire à intervenir directement au sol avec les risques qu’une telle opération comporte en vies humaines.

De nombreux responsables politiques américains ont dit à plusieurs reprises qu’il était très peu probable que les Etats-Unis s’engagent ainsi dans un conflit qui dure depuis maintenant deux ans et dans lequel près de 70.000 personnes ont déjà trouvé la mort.

Les propos tenus par Recep Tayyip Erdogan sont toutefois de nature à accentuer la pression sur Washington.

Pour appuyer son discours, il a déclaré que Bachar el-Assad avait eu recours à des armes chimiques pour réprimer l’opposition, ce que Barack Obama avait qualifié de ligne rouge à ne pas franchir.

L’entrée en guerre des Etats-Unis en Irak en 2003, sur la foi de rapports falsifiés, incite toutefois le président américain à la prudence. Barack Obama a prévenu qu’il ne prendrait aucune décision sans preuve tangible.

« Il est clair que le régime a utilisé des armes chimiques. Selon nos services de renseignements, ils ont utilisé environ 200 missiles », a dit Recep Tayyip Erdogan.

Rien dans ses propos n’a permis de déterminer si les 200 dispositifs utilisés étaient des armes chimiques.

Il a indiqué que son gouvernement n’était pas en mesure de dire s’il y avait eu un quelconque recours au gaz sarin.

Prié de dire s’il disposait de preuves d’un recours à des armes chimiques, il a répondu:

« Il y a des missiles de plusieurs calibres.

Et il y a des morts provoquées par ces missiles.

Il y a des brûlures, vous savez, des brûlures sérieuses et des réactions chimiques. »

« Et il y a des patients qui ont été amenés dans nos hôpitaux qui ont été blessés par ces armes chimiques. »

Le Premier ministre turc doit rencontrer le président américain le 16 mai à Washington.

10-05-2013/Reuters

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