Me trouvant à Jérusalem au moment de cette exceptionnelle manifestation sportive, je voudrais évoquer ce grand moment de fierté et de liesse collective. Dans les hôtels et les maisons de la jeunesse, il fallait voir ces superbes athlètes des Etats Unis – ils étaient plus de 1300 américains, parait-il ! -, ces sportifs d’Argentine, du Pérou, du Brésil, du Canada, ces gymnastes des Pays Bas, ces champions de Grande Bretagne, de Russie et même d’Australie, ces joueurs venus des quatre coins de France, des milliers de jeunes gens et de jeunes filles arborant des médailles d’or, d’argent ou de bronze, ou simplement un drapeau symbole de leur pays d’origine.

Par-delà l’événement sportif, ce fut l’occasion d’une grande amitié entre des juifs venus de partout célébrer avec joie leur passion pour les disciplines sportives, dans leur patrie spirituelle commune «ISRAEL» . Comment ne pas ressentir une immense fierté en voyant au bord des piscines, des stades, des courts de tennis, des athlètes, avec ou sans kipa, mais heureux de se parler, de communiquer entre frères, d’échanger, de rire . J’ai pu remarquer que des couples se formaient , prémisses de futurs mariages, sous le signe du sport et du judaïsme. Moment de communion, de fusion, qu’importent les exploits accomplis avec ou sans médaille, en basket, en tennis, en football, ou en judo, l’essentiel c’est d’avoir participé, entre juifs !

A cet égard, il faut donner un grand coup de chapeau au MACCABI France et à ses dirigeants. Je connais bien Maurice Benayoun pour l’avoir rencontré à plusieurs reprises. Avec l’actuel président Georges Haddad et Albert Abezis, ils forment une équipe de leaders déterminés à mener à bien leur mission.

Mais comme me le rappelait Gilles Cohen, « il faudrait tout de même que les grandes institutions juives de France comprennent enfin l’intérêt qu’il y a à soutenir cette association et ces multiples sections, au lieu de regarder avec condescendance les activités qui se déroulent en France, tout au long de l’année .C’est bien connu, les associations sportives n’ont que de faibles moyens alors que des bourses pourraient être attribuées pour permettre à de jeunes talents prometteurs de s’accomplir dans la discipline sportive qu’ils pratiquent.

Oui, il faut avoir vu ces jeunes, magnifiques, gagner ou perdre avec fair- Play et désintéressement, pour comprendre que le sport peut aussi, à sa manière, former de très bons juifs ! Chaque Communauté, consistoriale ou non, pourrait ainsi parrainer de jeunes membres doués pour une activité sportive spécifique, et le MACCABI France deviendrait ainsi le ferment d’une jeunesse juive saine et prometteuse, ce qui est le plus beau rôle qui soit.

Moïse Cohen

Président d’Honneur du Consistoire de Paris

TAGS: Maccabiades Maccabi France Sport Israel Consistoire

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