Des soldats syriens tirent sur une patrouille de Tsahal sur le Golan, à la suite de l’infiltration d’assaillants non-identifiés.

Le Golan a été le théâtre d’un enchaînement d’incidents, peu après minuit, mardi 16 juillet : des hommes armés non-identifiés sont entrés sur une position non-gardée de Tsahal, dans la zone démilitarisée du Golan, à l’est de la frontière israélo-syrienne.
A proximité de Tel Fares, une patrouille israélienne s’est retrouvée prise sous les tirs de soldats syriens, lorsqu’elle est venue enquêter sur la position précédemment infiltrée. Ensuite, des hélicoptères israéliens alertés ont décollé pour survoler la scène d’action. Personne n’a été blessé. Les officiers de Tsahal soupçonnent que les troupes syriennes ont tenté d’utiliser la présence de ces mystérieux infiltrés, pour déclencher le feu contre la patrouille israélienne. Un peu plus tard, on a entendu une explosion dans la ville du Golan de Katzirn, suivie par une sirène censée signaler un raid aérien, que Tsahal a tâché de démentir en expliquant qu’il s’agissait d’un dysfonctionnement technique.

Le Ministre de la Défense Moshe Ya’alon a contredit, mardi 16 juillet, les affirmations américaines, disant que des frappes aériennes israéliennes, le 5 juillet, étaient responsables de la destruction de missiles sol-mer Yakhont SS-N-26, fabriqués en Russie, dans la ville portuaire syrienne de Latakieh. Les systèmes de radar avaient, également, été netralisés. Les allégations du Pentagone et d’autres responsables amricains, ont bénéficié d’une large couverture médiatique, dans les journaux américains et britanniques, ainsi que dans les organes de presse des rebelles syriens.

Israël s’est, généralement, abstenu de commenter des reportages de ce genre, depuis qu’il y a six ans, de hauts-responsables de l’Administration américaine avaient claronné partout le nom d’Israël, pour avoir démoli le réacteur nucléaire au plutonium fabriqué par les Nord-Coréens dans le nord de la Syrie.

Pas plus, Jérusalem ne nie, d’ordinaire, de tels reportages – pour toutes sortes d’évènements, jusqu’à mardi dernier, lorsque le Ministre a jugé utile de livrer le premier commentaire à propos de l’épisode de Latakieh. Ce démenti délibéré est, d’autant plus, frappant, étant donnés les kilomètres de couverture médiatique de la version américaine, qui ressemble fort à une poussée pour entraîner Israël à s’impliquer directement dans le conflit syrien.

Dimanche, lors d’une interview à CBS TV, le Premier Ministre Binyamin Netanyahou a d écliné l’invitation à répondre à des questions sur l’incident de Latakieh, en arguant simplement qu’Israël s’en tient à sa politique visant à empêcher des armes avancées, arrivées en Syrie, de tomber entre les mains du Hezbollah libanais.

Aussi, de toute évidence, au cours des deux derniers jours, les tactiques officielles israéliennes apparaissent s’est transformées du mutisme face aux questions en démenti effectif. Le Ministre de la Défense a, aussi, réitéré un point qu’ilavait déjà précisé auparavant, disant qu’Israël n’est pas impliqué dans la guerre civile syrienne, mais se réserve le droit de répliquer à toute violation du statu-quo par des tirs transfrontaliers syriens contre son territoire.

De la même façon, Presque au moment où il s’exprimait, 25 obus ont atterri dans le centre du Golan israélien, alors que de nouveaux combats se déclenchaient entre l’armée syrienne et les combattants rebelles, autour de la ville de Quneitra. Pourtant, on n’a relevé aucun signe démontrant qu’il aurait ordonné à Tsahal de répliquer.

A la grande différence de précédents exemples, chaque fois que des obus atterrissaient dans le Golan, ils provoquaient des tirs des tanks ou des missiles israéliens, le Porte-Parole à Tel Aviv ne les a évoqués qu’avec une patience inhabituelle, prétextant qu’il s’agissait, avec une quasi-certitude, d’obus perdus qui n’étaient pas spécialement destinés à frapper Israël.

Cela diquait un autre changement apparent dans la politique israélienne : non seulement un responsable de haut-rang faisait un pas en avant en se chargeant de contredire des rapports issus des cercles officiels américains, mais Tsahal se retenait de frapper, à la suite d’une volée d’obus syriens s’écrasant sur le Golan.

De façon assez intéressante, l’unique autre démenti de toute resposabilité israélienne dans la frappe sur Latakieh provenait de Damas, où des responsables du gouvernement ont attribute les explosions à Al Qaeda. Cette sorte de « concurrence » entre Jérusalem et Damas est si surprenante que, qui sait ? les Syriens ont peut-être compris l’avertissement, après tout…

DEBKAfile Special Reportage spécial 17 juillet 2013, 12:40 AM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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