La répression de la rébellion en Syrie figurera au menu du sommet arabe prévu jeudi à Bagdad, mais pas la contestation à Bahreïn car ce pays n’en a pas fait la demande, a indiqué lundi le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari. »N’importe quel pays peut soulever (le thème) qu’il souhaite, mais il faut
que ce soit le gouvernement lui-même qui demande sa mise à l’ordre du jour
(officiel).
Et Bahreïn n’a pas fait de demande » en ce sens, a-t-il expliqué lors d’un point presse.
« Pour la Syrie, la situation est différente, car c’est un problème plus
pressant (…) Il a une dimension internationale, régionale, il y a beaucoup
de différences », a dit le ministre.
« Cela ne veut pas dire que les gens ne sont pas préoccupés au sujet de la
situation, pas seulement à Bahreïn mais dans d’autres pays, la Libye, la
Tunisie, l’Egypte, le Yémen.
Donc la situation en général sera discutée », a-t-il ajouté.
Bahreïn a connu vendredi de nouvelles manifestations de chiites réclamant
des réformes politiques, plus d’un an après de premières manifestations
durement réprimées par les autorités.
Revenant sur la Syrie, M. Zebari a souligné que la position irakienne
n’avait pas changé, et se veut « utile ».
« Nous ne nous immiscerons certainement pas dans les affaires internes de la
Syrie, et ne leur dirons pas comment se comporter ou pour qui prendre parti »,
a-t-il souligné.
L’Irak s’est plié aux sanctions politiques imposées à la Syrie par la Ligue
arabe, a-t-il insisté.
Et le gouvernement ne cautionne pas le passage de combattants, de munitions ou de fonds vers la Syrie, a-t-il affirmé, tout en reconnaissant la possibilité que des « trafics » aient lieu dans certaines zones. »
C’est une tradition.
Mais ce n’est pas cautionné par le gouvernement ».
Le sommet de la Ligue arabe est prévu jeudi à Bagdad et sera précédé d’une
réunion des ministres arabes de l’Economie mardi et d’une rencontre des
ministres des Affaires étrangères mercredi.
BAGDAD, 26 mars 2012 (AFP)