Affaire Snowden : les Etats-Unis demandent à l’Equateur de refuser l’asile.

Le président équatorien Rafael Correa a annoncé ce samedi que le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, l’avait appelé pour lui demander de rejeter la demande d’asile de l’ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, recherché pour espionnage par Washington.

Pris, selon les versions, pour un lanceur d’alerte, par une partie de l’opinion américaine, ou pour un traître, par son administration de tutelle, Edward Snowden est au centre d’une affaire rocambolesque d’espionnage et de révélations, à propos des écoutes de la NSA à grande échelle sur tous les continents.

«Nous avons parlé de l’affaire Snowden et il m’a transmis de manière très courtoise la requête des Etats-Unis de bien vouloir rejeter la demande d’asile», a déclaré Rafael Correa, précisant que le vice-président américain l’avait joint au téléphone vendredi.

«Je lui ai donné la position équatorienne : vice-président, merci de votre appel, nous apprécions beaucoup les Etats-Unis, nous n’avons pas cherché cette situation. Ne pensez pas que nous soyons antiaméricains, comme essaient de le faire croire certains médias de mauvaise foi», a-t-il poursuivi.

Le président équatorien, qui entretient des relations conflictuelles avec la Maison Blanche depuis son élection en 2007, a précisé avoir rappelé à Joe Biden que la demande d’asile de l’ancien collaborateur de l’Agence nationale de sécurité (NSA) n’avait pas encore pu être instruite, car ce dernier ne se trouvait pas sur le territoire équatorien NDLR : il était, encore, dernièrement, dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou, et déjà l’objet de tractation entre l’Administration Obama, furax, et Vladimir Poutine, narquois »>Article original.

«Lorsqu’il sera sur le sol équatorien, si cela se produit, et qu’il faudra instruire cette demande, évidemment les Etats-Unis seront les premiers à qui nous demanderons leur opinion», a affirmé le chef de l’Etat, soulignant que son entretien avec Joe Biden avait été «très courtois, voire cordial».

L’Equateur a déjà suscité l’irritation des Etats-Unis pour avoir accordé il y a un an l’asile politique dans son ambassade à Londres au fondateur du site internet WikiLeaks, Julian Assange , autre bête noire de Washington pour avoir divulgué des centaines de milliers de câbles confidentiels américains.

leprogres.fr Article original

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