L’Arabie saoudite a affirmé mercredi être disposée à honorer ses engagements financiers envers l’Egypte en lui prêtant 3,75 milliards de dollars, dont une partie a été déjà débloquée.

« Le royaume s’est engagé à soutenir l’Egypte pour relever les défis que rencontre son économie par une série d’aides de 3,75 milliards de dollars au total », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, cité par l’agence officielle Spa. Le prince Saoud, interrogé selon Spa sur des déclarations du Premier ministre égyptien Kamal el-Ganzouri sur le non-respect par des donateurs de leurs engagements envers l’Egypte, a ajouté que Ryad avait déjà versé mi-mai 500 millions de dollars à la Banque centrale du Caire. Une deuxième tranche de 1,45 milliard de dollars, destinée à financer des projets via le Fonds saoudien de développement, a fait l’objet d’un mémorandum d’entente mais attend toujours le feu vert des autorités compétentes en Egypte, a ajouté le ministre.

Le reste de l’aide saoudienne consisterait en un dépôt à la Banque centrale et en l’achat de bons de trésor égyptiens mais le ministère saoudien des Finances n’a pas encore reçu le feu vert du Caire pour finaliser ce projet, selon lui.

L’Arabie saoudite a par ailleurs fourni 48.000 tonnes de gaz liquéfié à l’Egypte et « n’hésitera pas à se tenir aux côtés du peuple égyptien frère », a conclu le ministre.

L’Egypte doit signer en mars un protocole d’accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 3,2 milliards de dollars qu’elle avait refusé dans un premier temps, selon la presse égyptienne. L’Egypte avait refusé ce prêt l’an dernier, affirmant ne pas vouloir alourdir sa dette extérieure, mais a finalement revu sa position, les aides promises par des donateurs arabes et occidentaux n’ayant pas été versées.

Le déficit budgétaire de l’Egypte atteint 144 milliards de livres égyptiennes (environ 24 milliards de dollars) et les analystes s’attendent à ce qu’il continue à croître, dans un pays qui subit toujours le contre-coup de la révolte ayant éclaté en janvier 2011 et conduit à la chute du président Hosni Moubarak. Le marasme économique est accru par la chute des recettes touristiques et des investissements en raison de l’instabilité.

RYAD, 29 fév 2012 (AFP)

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