Selon le journal Al-Arab, l’opposition syrienne veut donner les hauteurs du Golan syrien à Israël. En échange, Israël fera usage de sa défense anti-aérienne pour mettre en place une zone d’exclusion aérienne au-dessus du Sud de la Syrie.

Alors que la guerre civile en Syrie marque la fin de sa 3ème année, ce samedi, par plus de 146.000 morts, un reportage bizarre a fait surface dans ce média arabe.

Dans un reportage du journal Al-Arab, cité par l’agence de presse iranienne Fars, ce samedi, un membre de la coalition de l’opposition syrienne est cité en train de dire que les rebelles souhaiteraient vendre les hauteurs du Golan à Israël, en échange d’une aide militaire contre l’armée du Président Bachar al Assad.

« Tant que nous, Syriens, continuerons de croire en l’anéantissement d’Israël et des Israéliens, c’est tout-à-fait naturel qu’Israël continue de soutenir Assad qui n’a pas levé un seul doigt contre ce pays », a déclaré Labwani au journal. « Au bout du compte, nous finirons par signer un traité de paix avec les Israéliens. A quoi cela sert-il de continuer à le nier? « .

“Pourquoi ne pourrions-nous pas vendre les hauteurs du Golan, alors que c’est mieux que de perdre et la Syrie et le Golan en même temps », aurait déclaré Kamal Al-Labvani au journal arabe, selon Fars. « Nous proposons aux Israéliens de faire la paix avec les peuples, plutôt qu’avec les régimes« .

L’opposition veut bénéficier de la protection des systèmes de défense anti-aériens, dont les missiles sol-air Patriot de fabrication américaine, pour constituer une Zone d’Exclusion Aérienne au-dessus des régions Sud, dans le but d’empêcher les forces aériennes d’Assad de bombarder les bastions rebelles.

Même si son application reste peu probable, une telle proposition n’est pas sans esquisser une nouvelle réalité qui s’imprime sur le terrain, au Sud de la Syrie.

Jusqu’à présent, Israël a deux grands ennemis :

– le Hezbollah et Assad, qui cède le contrôle du terrain non-nécessaire à sa défense, pour se concentrer sur les batailles stratégiques de Damas ou de Yabroud, dans les monts Qalamoun. Or, les dernières poches de résistance de Yabroud sont sur le point de tomber. Si ce secteur est « sécurisé » pour les forces irano-syriennes, s’offriront deux possibilités à Assad et ses alliés :

– Foncer vers le nord et reprendre du terrain et la route d’Alep.

-Foncer vers le Sud et reprendre le contrôle du Golan, de Dera’a et Quneitra, laissant l’Armée Syrienne Libre sans beaucoup d’alternative.

– De l’autre, les Jihadistes d’Al Nosra, appartenant à Al Qaïda, et de l’Etat Islamique en Irak et au Levant. Ce dernier semble s’être replié sur l’Irak et la province d’Anbar, pour se concentrer sur une révolution anti-chi’ite contre le pouvoir de Nouri Al Maliki, qui ne parvient pas à rétablir l’ordre. L’Irak devient un maillon faible de l’axe irano-syrien, qui se prolonge jusqu’au Liban.

De leur côté, les Kurdes maintiennent le contrôle sur les provinces du Nord-Est où leur population est majoritaire et dont ils continuent de chasser les Jihadistes, notamment ceux de l’EIIL, qui ont, alors, jeté leur dévolu sur l’Ouest de l’Irak.

Al Nosra est beaucoup plus présent dans le Nord de la Syrie, autour d’Idlib, Homs, Hama, mais seulement « représenté » dans le Sud, mieux contrôlé par des rebelles apparemment plus « modérés », originaires de tribus druzes locales, qui bénéficient déjà des secours médicaux d’Israël.

Mais, au nord, ladite Armée Syrienne Libre, renforcée par des éléments libyens et étrangers, passe des accords avec les Islamistes, au point de s’y rallier contre les forces d’Assad. Elle n’est donc pas à l’abri d’une « contamination » islamiste…

Un certain nombre de « compromis » locaux semblent passer entre les rebelles du Sud (tant qu’ils ne perdent pas la main, au profit des Islamistes) et Israël, dont l’intérêt sécuritaire et de maintenir les Jihadistes loin de ses frontières…

Quoi qu’il en soit, à la lumière de ces nouvelles données stratégiques, on comprend le peu d’empressement d’Israël à s’engager sur le terrain miné de « l’accord-cadre » Kerry, comprenant, notamment l’abandon de la Vallée du Jourdain, dernière zone-tampon encore sûre, alors que ce plan s’avère totalement ignorant et déconnecté des réalités actuelles de la région.

Ynetnews

Publié le : 15. 03.14, 17:55 / Israel News

ynetnews.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Armand Maruani

{{Ils veulent nous  » donner le Golan  » ? Quelle générosité !}}

{{Elie Cohen a sacrifié sa vie pour nous l’offrir et nous lui serons à jamais reconnaissant . Personne ne nous a fait de cadeaux encore moins des criminels qui ne souhaitent que notre destruction . Qu’il garde leurs vices , nous ne sommes pas des truffes , nous avons encore tous nos esprits .}}