Le nombre de profanations des cimetières et des lieux de culte s’est considérablement accru en France ces dernières années, relève le rapport d’un groupe d’études de l’Assemblée nationale, qui suggère douze propositions pour lutter contre ce « fléau ».

« On assiste à une relative recrudescence des faits de profanation même si les statistiques des premiers mois de l’année 2011 donnent l’espoir du commencement d’un reflux ». Voilà ce qu’indique le rapport du groupe d’études de l’Assemblée nationale, dont l’agence Reuters cite des extraits. De plus, le rapport parle d’un « fléau persistant, fruit d’égarements individuels et parfois d’une perte de repères collectifs ».

En effet, les statistiques parlent d’eux-même : de 304 profanations en 2008, passées à 474 en 2009 puis à 621 en 2010, elles atteignent pour la période de janvier à fin octobre 2011 le nombre de 509.

Cette année, 434 sites chrétiens ont été touchés, pour 34 sites israélites et 41 sites musulmans. « Compte tenu d’une implantation plus ancienne, les sites chrétiens, et en particulier ceux du rite catholique, apparaissent ainsi, en valeur absolue, parmi les lieux de culte et les cimetières les plus lourdement affectés par les profanations », soulignent toutefois les auteurs du rapport. Il est souligné que les exhumations et les atteintes portées à l’intégrité des corps demeurent exceptionnelles.

La majeure partie des actes visant les cimetières ont lieu dans les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Lorraine et Ile-de-France, qui abritent plusieurs cimetières et nécropoles militaires des guerres 1914-1918 et 1939-1945. Les cimetières en zone rurale sont les plus touchés.

Une politique d’éducation civique indispensable

Les auteurs de ces actes sont majoritairement mineurs et jeunes adultes, et les profanations « motivées par une doctrine ou l’adhésion à une croyance telle que le satanisme ou celle d’une secte demeurent extrêmement rares ». Ces agissements « relèvent moins du manifeste idéologique que du désœuvrement et de la marginalité », affirme le rapport qui juge le dispositif pénal « en soi déjà imposant ».

Les sanctions peuvent aller d’un à dix ans d’emprisonnement et de 15.000 à 150.000 euros d’amende et le groupe d’études juge « un alourdissement des sanctions peu pertinent au regard du profil des auteurs des profanations ». Pour les auteurs du rapport, quelques pistes pour endiguer ce fléau sont envisagées : « Il importe avant tout que ceux-ci comprennent la portée de leur geste et se départissent éventuellement des idées vagues ou des croyances qui les ont menés ». Ils insistent également sur le développement d’une politique d’éducation civique « indispensable à l’apprentissage de la tolérance et du respect dû aux morts ».

Enfin, est prônée une politique pénale privilégiant le recours accru au prononcé « d’amendes dissuasives de nature à permettre aux mineurs de comprendre la gravité de leurs actes et de rappeler aux parents leurs responsabilités ». L’Assemblée propose une meilleure surveillance des lieux de culte et des cimetières avec notamment le déploiement de systèmes de détection et de vidéo surveillance.

France-Soir.fr

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meller1

Sommes nous en Frances en 2011 ou en Allemagne en 1933?

meller1

l antisemitisme en France est epouvantable