Le Collectif ( BNVCA, JForum.fr, Raison Garder et Siona) remettra Lundi 6 Juin 2011 à Strasbourg , au Président du Parlement Européen, à l’appui de la Pétition GOLDSTONE un important dossier, pour contester la validité de ce rapport qui n’est qu’une commande faite par des pays anti-israéliens, et dénoncer la délégitimation d’Israël et l’antisémitisme qui en découle.

Bien sûr, nous aurions aimé avoir plusieurs dizaines de milliers de signatures pour appuyer cette démarche. Quels que soient les combats, ils ne sont toujours menés que par une minorité. Seules les victoires connaissent beaucoup d’amis.

Mais nous tenions à remercier chaleureusement les 9.000 personnes qui ont répondu à notre appel. Nous devions leur dire que ce n’était pas une pétition de plus, mais bien un combat qui nous engage.

Il nous engage vis-à-vis d’Israël, il nous engage vis-à-vis des Juifs d’Europe, qui voient avec effroi resurgir dans les rues des villes d’Europe des slogans d’une brutalité sans pareille, avec le silence quelquefois complice des dirigeants politiques.

Ce combat doit se poursuivre. Plus que jamais nous devons rester mobilisés. Baisser la garde en ce moment, alors que la pression sur Israël, et sur les juifs pour qu’ils désertent le camp du droit et de la justice est la plus forte, serait suicidaire.
LA PROCEDURE ET LES FAITS

UN MANDAT BIAISE ET DESEQUILIBRE

•La Résolution S-9/1 du CDH: un mandat rédigé par l’OCI qui énonce le verdict par avance.

•La Mission: un «rééquilibrage» qui tient compte des roquettes du Hamas, mais trompeur dans ses termes (en fait destiné à évaluer la «proportionnalité» de l’attaque) comme dans sa portée (non passé par le vote donc non valable en droit).

•Une organisation du rapport qui dévoile l’illusion du «rééquilibrage»: moins de 10 pages sur 575 consacrées aux roquettes palestiniennes, aucune sur ce qu’est le Hamas ou sa tactique, plusieurs sur le «sionisme», et la tactique supposée d’Israël.

•Une «adoption» par vote automatique sous forme d’une résolution rédigée par les Palestiniens, la Ligue arabe et l’OCI qui ignore le Hamas et confirme l’agenda de la CDH.

UNE MISSION NON INDEPENDANTE ET NON IMPARTIALE

•L’une des membres de la mission a pris par avance des positions publiques sur cette opération – cosignant entre autres, aux côtés d’activistes propalestiniens, un courrier qui définissait l’opération de Gaza comme un «crime de guerre».

•Les arguments du juge Goldstone pour justifier son maintien – jus ad bellum vs jus in bello ou mission d’établissement des faits vs procédure judiciaire –ne tiennent ni devant l’éthique, ni devant la lecture de la lettre concernée, ni en face du contenu du rapport et encore moins devant l’utilisation du rapport.

•Lui-même a exprimé des raisons pour avoir accepté cette mission et des sentiments qui font douter de son impartialité. De même les deux autres membres de la mission.

UNE METHODOLOGIE CONTRAIRE AUX STANDARDS DES MISSIONS D’ETABLISSEMENT DES FAITS DE L’ONU

•Une enquête bâclée autant par son timing que par ses méthodes d’accréditation des témoignages ou de vérification des faits et chiffres
•Des témoignages recueillis de façon publique, et télévisés en direct sans égard pour la «répugnance certaine des personnes interrogées à Gaza de discuter des activités des groupes armés». Méthode qui s’assimile plus à un procès devant l’opinion qu’à une volonté de recueillir des faits vérifiés et contraire à toutes les règles exigeant la discrétion.

•Aucun expert neutre (militaire, économiste…) pour seconder et crédibiliser les rapporteurs.

UNE AMBIGUÏTE ENTRETENUE ENTRE DOUTE ET FAITS ETABLIS

•Dans le rapport: aucun fait n’est réellement «établi» et les formules de prudence sont accumulées, ce qui n’empêche pas les rapporteurs d’en tirer des conclusions définitives.

•Dans la présentation du rapport au public: accusateur et formel devant l’ONU, Goldstone est dubitatif et prudent devant le journaliste de Forward ou lors d’autres interviews.

•Doute qui équivaut à présomption d’innocence pour le Hamas et à présomption de culpabilité pour Israël.

•Constant télescopage entre les buts prétendus de cette mission (enquêter sur un événement précis) et l’agenda du Conseil des Droits de l’Homme (délégitimer Israël) et d’autre part entre le discours idéologique et moralisateur emprunté aux ONG et le strict travail technique et juridique que
l’on doit attendre d’une «mission indépendante d’établissement des faits».

DES ERREURS QUI VONT DE LA SIMPLE «ETOURDERIE» A LA «NEGLIGENCE»

•absence de vérification des données du Hamas) et jusqu’au biais idéologique s’agissant de la contextualisation.

•Un agenda qui n’est pas la connaissance des faits mais la délégitimation d’Israël.

•Que les instances internationales et les ONG accordent un tel crédit à une enquête qui prend son objet même pour le prémisse central autour duquel elle s’organise et qui de son propre aveu n’atteint à aucun moment «le standard de preuve applicable dans les procès criminels» témoigne d’une
volonté politique et non d’un acte juridique.

LA DEFAILLANCE SUR LE PLAN DU DROIT

•La rédaction du rapport Goldstone contredit le principe d’impartialité censé régir un document d’une telle ampleur. Le rapport repose de façon saisissante sur une seule idée: les Palestiniens ne peuvent avoir tort.

•Le rapport ne peut véritablement fonder ses accusations à l’encontre de l’État d’Israël qu’à partir d’une conception problématique du droit international humanitaire dans lequel, contrairement aux textes cités, les droits sont effectifs du seul fait de leur mention dans un texte et leur réalisation est indépendante de toute attache étatique.

• Une grande partie des accusations portées contre Israël sont fournies par des ONG des droits de l’homme stipendiées par des Etats européens et dont l’agenda est l’accusation permanente d’Israël. Nul n’élit, ni ne contrôle ces organisations systématiquement anti-israéliennes et silencieuses sur les infractions palestiniennes aux droits de l’homme.

•A ce titre, le rapport ignore que le respect des droits de l’homme peut parfaitement être corrélé au projet d’élimination du sionisme, selon les termes mêmes de la Charte arabe des droits de l’homme ratifiée par l’Autorité Palestinienne.

•Le rapport développe une conception du droit à l’auto-détermination des peuples tellement radicale qu’elle en vient, par certains aspects, à légitimer le terrorisme et à nier le droit à la légitime défense de l’Etat d’Israël.

•Le rapport refuse non seulement de prendre en compte la situation juridique et politique résultant de la décision de l’État d’Israël de se désengager de la Bande de Gaza mais également les conséquences temporaires d’une situation de guerre sur le respect des droits de l’homme.

•Dans ce cadre, le rapport culmine dans les accusations de crime de guerre et de crime contre l’humanité à partir d’une interprétation extrêmement critiquable du statut de la Cour pénale internationale qui transforme en crime relevant de la compétence de cette juridiction tout manquement aux Conventions de Genève. A travers le rapport Goldstone, se pose ainsi l’avenir d’une justice pénale internationale dont le statut est loin d’être exempt de défauts.

LA MANIPULATION INTERNATIONALE

•Le rapport Goldstone s’inscrit dans un processus de délégitimation de l’existence de l’Etat d’Israël, qui s’est développée à l’ONU à partir des années 1970 et a pris une nouvelle dynamique au tournant des années 2000 et dans le cadre des réformes de l’institution depuis 2005.

•Alors que le Conseil des droits de l’homme et l’Assemblée Générale de l’ONU censurent la condamnation de la plupart des violations des droits humains dans d’autres régions du monde, la prolifération de résolution et de rapports portant sur Israël, suscite un effet d’entraînement et d’intériorisation du conflit, comme la priorité des priorités sur laquelle chacun doit se prononcer.

•De fait, cela aboutit à la construction d’une rhétorique niant le droit à l’autodétermination du peuple juif. Celle-ci se construit à partir d’amalgames historiques, d’inversions conceptuelles et de l’instrumentalisation des luttes contre la décolonisation, l’apartheid, les crimes contre l’humanité et génocides incarnés notamment par la célébration de la mémoire de la Shoah.

•L’ONU du XXIe siècle propose que les valeurs traditionnelles et les religions – notamment l’Islam politique – redéfinissent les notions de droits universels et structurent les normes référentielles politique pour la prévention des conflits. Dans ce contexte, le sionisme est perçu comme l’incarnation d’une laïcité sans foi ni loi, issue de l’idéologie impérialiste de la fin du XIXesiècle, qui méprise les symboles religieux, détruit les
lieux saints, profane le sacré et le patrimoine de l’humanité.

•La vision essentialisante de l’humanité s’incarne dans la désignation de certaines personnalités, dont les voix deviennent légitimes, en ce qu’elles incarnent des figures symboliques liées au combat contre l’apartheid, le féminisme, la lutte contre le crime de génocide, la réconciliation inter-religieuse ou inter ethnique, voire sont porteuses de ce que l’on attribuerait fantasmatiquement à une tradition juive millénaire.

Ce texte est une synthèse des études publiés dans le Controverses n°13 sous la plume de Anne Lifshitz-Krams, Malka Marcovich,Stéphanie et Jacques Amar et Jean Pierre Bensimon

Shmuel TRIGANO

PS : Deux études complètes et détaillées sont à votre disposition voici le lien :
http://www.controverses.fr/ pour vous les procurer.

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