La Russie a exprimé sa préoccupation samedi après la peine de mort requise cette semaine par des procureurs égyptiens contre l’ex-président Hosni Moubarak.
« Moscou accueille avec préoccupation une telle nouvelle », selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
Tout en insistant sur le fait que la Russie respectait le procès en cours de l’ancien président, le ministère a estimé que des facteurs humanitaires devraient être pris en compte dans la future condamnation.
« Nous pensons qu’il est possible de prendre en compte des considérations humanitaires dans l’affaire Hosni Moubarak. Après tout, nous sommes en train de parler de quelqu’un qui a 83 ans et qui est gravement malade, selon les informations dont nous disposons ».
« De plus, en tant que figure politique, il a pris la décision en février dernier d’abandonner le pouvoir, ce qui a été significatif pour empêcher des morts supplémentaires d’innocents »
La peine capitale requise contre l’ex-président égyptien vient satisfaire les demandes de l’opinion publique égyptienne mais semble s’appuyer sur des preuves fragiles de son rôle dans la répression, estiment des avocats. « Il y a peu de preuves, d’un point de vue légal, incriminant (Hosni) Moubarak », accusé du meurtre de manifestants durant la révolte qui l’a chassé du pouvoir en février 2011, selon Me Gamal Eid, un avocat représentant les familles des personnes tuées pendant la révolution.
MOSCOU, 7 jan 2012 (AFP)