Parachath Wayiqra – Les sacrifices « expiatoires »

Les six derniers versets de la paracha (Wayiqra 5, 21 à 26) portent sur les offrandes expiatoires que l’on devait apporter après avoir perpétré une atteinte aux biens d’autrui, comme un vol, un détournement, ou une extorsion que leur auteur avait déniés sous serment (אשם גזלות).

Cette offrande consistait en une restitution à la victime de l’objet du vol, ainsi que du paiement à celle-ci d’un cinquième de son préjudice (Wayiqra 5, 24), suivis de la présentation sur l’autel d’un bélier sans défaut (Verset 25).

Nous voyons ainsi qu’il ne suffit pas d’un sacrifice, mais que l’on doit surtout dédommager la victime, ainsi que le prescrit une Michna (Baba Qama 9, 12) : « Une restitution sans sacrifice est valable ; un sacrifice sans restitution est inopérant… »

Sforno (ad Wayiqra 5, 23) explique que l’expiation d’un vol ne devient complète que si l’on a apaisé au préalable la partie lésée (אין הקרבן מכפר אלא אם כן פייס את הניזק קודם הבאת הקרבן). Car le voleur commet un double péché : l’un, entre lui et Hachem, en tant qu’il transgresse la Tora (Wayiqra 19, 13), et l’autre entre lui et sa victime. De la même façon, le processus d’expiation est double : On doit offrir un sacrifice expiatoire, et aussi restituer à son propriétaire ce qui lui a été volé.

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Haftarath parachath Wayiqra – « Et tu ne M’as pas invoqué, Jacob ! »

Dans le deuxième verset de la haftara, Hachem se désespère, si l’on peut dire, de la conduite des enfants d’Israël : « Et tu ne M’as pas invoqué, Jacob ; car tu as été las de Moi, Israël » (Isaïe 43, 22).

La parabole suivante illustre ce sentiment de déception éprouvé par Hachem :
Rabbi Yossi fils de Rabbi ‘Hanina a dit : Hachem a proclamé : « Si seulement mes enfants pensaient à moi comme ils pensent au dessert à la fin d’un repas ! » Rabbi Youdan a dit : Cela ressemble à un serviteur du roi qui a invité à sa table l’ensemble de ses amis sans avoir invité le roi son maître. Celui-ci, profondément blessé, se lamenta : « Si seulement mon serviteur me traitait au moins aussi bien qu’il traite ses amis ! » C’est ce qu’a voulu dire le Saint béni soit-Il : « Si seulement ils languissaient après Moi comme ils espèrent le dessert à la fin d’un repas ! Au lieu de cela, “tu ne M’as pas invoqué, Jacob !” Tu travailles durement toute la journée sans te fatiguer, mais quand vient le moment de prier pour Moi, tu es trop las, de sorte que lorsque Je t’invite à prier, tu réponds que tu es trop fatigué » (Adapté de Eikha Rabba).


Jacques KOHN.

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