Parachath Peqoudei

Enfin débarrassés du « ramassis »

La parachath Peqoudei, dont la lecture sera suivie, en cette année 5711/2011, par celle de Cheqalim, présente, entre autres particularités, celle de revenir sur la contribution d’un demi-chéqel que devait offrir chacun des membres de la communauté d’Israël : « Un bèqa’ par tête, un demi-chéqel selon le chéqel du sanctuaire, pour quiconque se soumet au dénombrement, depuis celui qui est âgé de vingt ans et plus, pour 603 550 » (Chemoth 38, 26).

Le Midrach Tan‘houma (Ki thissa) est admiratif : « Admirez Israël, à qui même ses péchés procurent de bonnes choses ! Les frères de Joseph ont vendu celui-ci en esclavage, ce qui a procuré au monde de quoi se nourrir pendant sept années de famine. Ici aussi, les enfants d’Israël ont péché avec le veau d’or, ce qui leur a procuré la mitswa du demi-chéqel.

Etonnant Midrach que celui-là ! Il est vrai que le péché des frères de Joseph a permis un développement positif dans le plan divin. Mais attribuer à la faute du veau d’or un mérite quelconque paraît abusif.

En fait, si les enfants d’Israël ont réuni, pour la fabrication du Tabernacle, 603 550 demi-Chéqels, comme indiqué plus haut, cela veut dire à l’évidence que le « ramassis » (ערב רב) qui les a accompagnés, et dont la Mekhilta évalue l’importance à plus d’un million d’hommes, n’y a pas participé.
Or, c’est ce « ramassis » qui a porté la responsabilité première de la confection du veau d’or, et il est ainsi démontré qu’il a été tenu à l’écart de la fabrication du Tabernacle.

Sa disparition a ainsi marqué un moment décisif dans le destin du peuple d’Israël, qui a ainsi trouvé, grâce au veau d’or, si l’on peut dire, l’unité qui lui faisait défaut.

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Haftarath parachath Cheqalim

Le roi Joas et les fissures dans les murs du Temple

Ce Chabbath est le premier des quatre Chabbathoth « spéciaux » qui précèdent Pessa‘h. Il rappelle que le moment était venu de contribuer par le versement annuel d’un demi-chéqel aux services quotidiens et à l’entretien du Temple.

La haftara pour ce Chabbath raconte comment le roi Joas a ordonné que les sommes perçues à cet effet soient utilisées pour les réparations à faire dans le Temple : « Tout l’argent des choses saintes qui est apporté dans la maison de Hachem, l’argent de tout homme … »>Article original que les kohanim le prennent, chacun de la part de son donateur, et qu’ils réparent les brèches de la maison (בדק הבית), partout où il se trouvera des brèches (בדק) » (II Rois 12, 5 et 6).

L’expression בדק הבית faisait référence, à l’époque de la monarchie, aux « fissures » dans les murs. Plus tard, elle a désigné les fonds utilisés pour assurer l’équilibre financier d’une institution. Radaq présente comme suit le contexte historique de l’initiative du roi Joas : « Joas a décidé de rénover la maison de Hachem, car il fallait réparer les dommages que lui avait causés Athalie, fille du roi idolâtre Omri, et ses fils. Sinon, le Temple serait resté sans réparation depuis sa construction, 155 ans auparavant. C’est pourquoi Joas entreprit de le réparer et il collecta de l’argent à cette fin » (Ad II Rois 12, 7).

L’argent utilisé ici pour les réparations, selon Radaq, n’a pas été une charge exceptionnelle. Il explique que les gens sont venus avec les montants dont ils étaient déjà redevables, mais que, par négligence, ils n’avaient pas versés. Ils n’ont fait que régler des arriérés.

Jacques KOHN.

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