Parachath Bamidbar – A partir de vingt ans

En ordonnant à Moïse de procéder à un recensement des enfants d’Israël, Hachem lui demande de compter les hommes à partir de vingt ans (Bamidbar 1, 3).

Une question cependant se pose : comment se fait-il que les hommes ne soient comptés qu’à partir de l’âge de vingt ans, alors que la majorité individuelle est atteinte à treize ans ?

Sans doute, la Loi a-t-elle voulu réserver les sept premières années de maturité de l’individu à la formation par l’éducation familiale et à l’enracinement de toutes les valeurs spirituelles et morales de l’adolescent, avant de lui confier des devoirs en tant que membre de la collectivité nationale.

Chaque jeune Juif doit déjà, durant sa jeunesse, se considérer comme responsable devant Hachem et accompagner l’apprentissage de la vie de l’exercice total de ses devoirs religieux.

Chez nous, la pratique s’apprend en même temps que la théorie, mais il serait néfaste de donner aux jeunes leur place en tant que facteur agissant dans le peuple avant que soit terminé leur temps d’apprentissage.

(S.R. Hirsch, cité par le rabbin Elie Munk (La voix de la Thora, vol. IV p. 8)

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Haftarath parachath Bamidbar – La volte-face de Hachem

Tandis que le prophète Osée, dans le premier chapitre de son livre, compare son sort personnel, à lui qui a épousé une prostituée et dont il n’est pas certain de la légitimité des enfants qu’elle lui a donnés, avec celui du peuple d’Israël, « qui s’est entièrement prostitué en abandonnant Hachem », le deuxième chapitre, à la plus grande partie duquel est empruntée la haftara de la parachath Bamidbar, célèbre la réconciliation des enfants d’Israël avec leur Dieu : « Le nombre des enfants d’Israël sera comme le sable de la mer, qui ne se peut mesurer ni dénombrer ; et il arrivera que, au lieu qu’il leur soit dit : Vous n’êtes pas mon peuple, il leur sera dit : Fils du Dieu vivant » (Osée 2, 1).

Comment comprendre cette volte-face de Hachem, se demandent nos Sages (Sifri parachath Balaq 1) ?

Et de répondre par une parabole :

Un roi, pris d’un accès de colère contre sa femme, décida de la répudier et chargea un scribe de préparer un libelle de répudiation.

Quelque temps après, il regretta sa décision et décida de ne pas lui donner suite.
Cependant, comme il ne voulait pas renvoyer le scribe les mains vides, il le chargea de rédiger une nouvelle ketouba dans laquelle il doublait les engagements financiers qu’il avait pris envers la reine.

Il en a été de même, expliquent les Sages, avec Israël : Après avoir demandé au prophète Osée de réprimander sévèrement ses contemporains, Hachem se ravisa et chargea celui-ci de les bénir, et c’est ainsi que les mots : « Vous n’êtes pas Mon peuple » (1, 9) devinrent au verset suivant : « Le nombre des enfants d’Israël sera comme le sable de la mer… »

Jacques KOHN.

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