Jour après jour, l’indigence de la politique internationale produit ses effets dramatiques dans de nombreuses régions du monde. Au Proche-Orient, l’inconsistance de la vision stratégique de Barack Obama a permis aux pires ennemis de la liberté et de la démocratie de décupler leurs forces et aujourd’hui nous assistons à une lutte sans merci entre la nébuleuse Al Qaïda avec ses différentes composantes et l’axe irano-syrien dont les ramifications s’étendent au Liban dans les rangs du Hezbollah.

Après le sanglant attentat de Beyrouth contre l’ambassade iranienne, Al Qaïda a provoqué la mort d’une douzaine de soldats égyptiens dans le Sinaï en actionnant une charge explosive sur un convoi militaire. Il ne se passe pas de semaine sans un lot de massacres, d’attentats et de tueries en Syrie, au Yemen, et la menace que ces exactions s’étendent en Jordanie, en Arabie saoudite et dans les pays du Golfe devient de plus en plus réaliste, sans que cela ne paraisse inquiéter la Maison Blanche, car l’administration américaine semble aveuglée par les deux dossiers qui lui tiennent à cœur : l’accord avec Téhéran sur la prolifération nucléaire et les négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne.

Comment expliquer la véritable compulsion d’Obama sur ces deux sujets ?
Pourtant la réponse ne semble pas très compliquée. Après les échecs diplomatiques et militaires américains en Irak et en Afghanistan, les nombreux revers politiques en politique intérieure et les difficultés encore très importantes pour sortir de la crise économique, Obama a besoin de montrer qu’il est en mesure d’obtenir des résultats là où tous ses prédécesseurs ont échoué depuis plus de trente ans.


Il était un petit homme qui n’avait ja, ja, ja…mais.

Le rétablissement de relations diplomatiques avec l’Iran et la signature d’un accord entre Israéliens et Palestiniens représenteraient les deux tournants historiques importants qui assureraient au Président actuel des Etats-Unis une place dans le Panthéon des grands hommes de la nation et contribueraient à forger sa légende. Si d’aventure il échouait dans ces deux missions, il risquerait de n’avoir été au fond que le premier Président noir de cette grande démocratie, et Obama a bien conscience qu’il lui faut trouver une autre dimension pour rester dans l’histoire.


Ne faire d’Israël qu’une bouchée?

Et ce ne sont pas les remontrances de John Kerry à Netanyahou qui peuvent masquer les déficiences du régime américain en politique étrangère, d’autant que ce dernier n’hésite plus à coordonner sa politique avec la Russie, comme en témoigne sa visite à Moscou hier. Comme le dit un oxymore célèbre qu’Obama devrait méditer :  » je voyais tristement, jour après jour, la faiblesse qui l’envahissait…  »


Chronique de Michaël Bar-Zvi |Yod Het Kislev 5774 – 21novembre 2013

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