La visite à Téhéran, mardi 11 novembre, de Yukiya Amano, chef de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique, était destinée à utiliser sa rencontre avec le Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, comme le signal fort que celui-ci approuvait les efforts déployés en vue d’une entente, pour surmonter l’impasse, atteinte, la semaine dernière, à Genève.
Que le dirigeant iranien fasse preuve de bonne volonté aurait, ensuite, été utilisé par l’Administration Obama pour persuader Israël, la France et l’Arabie Saoudite d’arrêter de s’opposer au projet d’accord sur le programme nucléaire iranien, élaboré lors des négociations entre les Six Puissances et l ‘Iran, samedi dernier.

Le fait, cependant, que Khamenei envoie proprement promener Amano met fin à cette tentative.

La Maison Blanche avait déjà échoué, dans sa quête initiale d’un dirigeant européen, capable de faire impression, face au Guide Suprême et d’obtenir de lui qu’il signe des deux mains un consentement à la diplomatie en vue d’aboutir à un accord nucléaire. Aucun volontaire n’a voulu se risquer à essuyer une rebuffade en faisant ce pas.

C’est alors que le Ministre des Affaires étrangères d’Iran, Javad Zarif, a promis aux Américains que si le chef de l’AIEA se rendait à Téhéran, on organiserait une audience auprès de Khamenei.

Mais, depuis le moment où Amano a mis le pied à Téhéran, lundi, et jusqu’à son départ, personne n’a fait mention de la moindre audience. On l’a dupé avec « une feuille de route en vue d’une coopération », qu’il a signé aux côtés du chef de la commission à l’énergie atomique d’Iran, Ali Akbar Salehi, pour une opération-marketing de prise de photos.

Ce morceau de papier sans la moindre valeur autorise les visites de l’AIEA dans les mines d’uranium de Garchin et au site inachevé d’eau lourde d’Arak, mais continue de suspendre toute autre autorisation d’inspecter les projets soupçonnés de travaux clandestins de développement d’une arme nucléaire : par exemple, le complexe militaire de Parchin, auquel l’AIEA s’est vu interdire l’accès de façon répétée, afin d’examiner les soupçons de tests d’explosions en lien avec des matériaux fissiles et les détonateurs d’ogives.

Responsable d’ordinaire calme et réservé, Amano a été mis tellement hors de lui par le manque de respect que lui ont manifesté Washington et Téhéran qu’il a entrepris, mercredi 13 novembre de faire remarquer avec insistance, devant les caméras et micros, qu’il n’avait observé aucun changement dans les activités nucléaires iraniennes d’enrichissement d’uranium, au cours des trois mois depuis l’élection à la Présidence d’Hasan Rouhani. L’Iran a continué d’enrichir l’uranium à 20%, tout comme auparavant, a-t-il insisté. Ce commentaire sec a fait imploser l’hypothèse optimiste, qui est à la racine de la politique en douceur de l’Administration Obama, plus précisément, que Téhéran prenait la voie du changement, en présentant un visage nouveau et modéré, plus disposé que jamais à entreprendre des pourparlers sérieux en vue d’un accord sur son programme nucléaire.

Le Directeur de l’AIEA n’a juste levé qu’un coin du voile qui dissimule les activités nucléaires clandestines de l’Iran. Non seulement rien n’a changé, mais, contrairement aux suggestions faites d’un ralentissement, l’enrichissement d’uranium se poursuit au même rythme, à tous les niveaux : 3, 5, 5 et 20%. Et pas une seule centrifugeuse n’a été démantelée. La production des centrifugeuses s’est même, effectivement, accélérée et ces machines sont rapidement installées sur tous les sites d’enrichissement. Les nouvelles centrifugeuses ne tournent pas encore, mais se tiennent prêtes à être mises en route à n’importe quel moment. La construction à Arak est aussi passée à la vitesse supérieure. Le régime iranien, par conséquent, est fin prêt à mimer un « gel » de son programme pour bénéficier d’un allègement des sanctions. Mais en ce qui concerne la conclusion d’un accord trouvé par le biais du dialogue, la totalité de sa machine de production d’armes nucléaires est, tout aussi, prête à être relancée à plein régime, au moment opportun.

DEBKAfile Reportage exclusif 14 novembre 2013, 7:54 AM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski

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Elie

LA BETISE D’obama et Kerry est telle QU’ILS ne s’aperçoivent meme plus de leurs égarements , de leur

incompétence …………………………………………………………………………………………………………………..

COMMENT L’AMERIQUE PEUT SUPPORTER DE TELS HOMMES D’ETAT !!!

TOUT CE QU’ILS TOUCHENT VIRE A LA CATASTROPHE …………………………………………….

ISRAEL FAIT BIEN DE N’AVOIR PLUS AUCUNE CONFIANCE ENVERS CES CLOWNS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!