Israël s’est déclarée prête mercredi à Paris à reprendre des négociations de paix avec la Syrie « à tout moment » et « sans condition préalable », selon des sources concordantes françaises et israéliennes.

Lors d’un entretien avec le président Nicolas Sarkozy, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est déclaré « prêt à rencontrer le président syrien (Bachar al-Assad) à tout moment et où que ce soit pour reprendre les négociations de paix, sans aucune condition préalable », a rapporté à la presse un haut responsable israélien qui accompagnait M. Netanyahu à Paris.

Cette information a été confirmée à l’AFP par une source française proche du dossier.

Le chef du gouvernement israélien s’est arrêté à Paris pour rencontrer le chef de l’Etat au retour d’une visite à Washington où il s’est entretenu avec le président américain Barack Obama.

Au cours de leur discussion, qui a duré une heure quarante et s’est déroulée dans les appartements privés du président, MM. Sarkozy et Netanyahu ont « évoqué les principales questions internationales et notamment les moyens de relancer le processus de paix au Moyen-Orient », selon un communiqué conjoint.

Le président syrien doit être reçu vendredi à son tour par le président Sarkozy.

Depuis son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy cherche à peser sur la scène diplomatique proche-orientale, aux côtés des Etats-Unis. En juillet 2008, il avait lancé l’Union pour la Méditerranée, en présence d’une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, notamment le président syrien et le Premier ministre israélien de l’époque, Ehud Olmert.

Israël et la Syrie sont formellement en état de guerre depuis 1948 mais ont signé des accords d’armistice et de cessez-le-feu.

Après un gel de huit ans, les deux pays ont repris en mai 2008 des négociations indirectes, sous l’égide de la Turquie, afin de parvenir à un accord de paix.

Mais ces négociations ont été interrompues lors de l’opération israélienne « Plomb durci » (décembre 2008-janvier 2009) dans la bande de Gaza, contrôlée par les islamistes du Hamas, destinée à stopper les rockets sur le territoire israélien.

Toutefois, depuis plusieurs semaines, des signaux, venus aussi bien d’Israël que de la Syrie montrent que les deux pays sont ouverts à une reprise de leurs négociations.

Fin octobre, lors d’une visite en Croatie, le président Bachar al-Assad s’était dit favorable à une reprise des négociations de paix avec Israël.

« Israël continuera à chercher les voies pour faire avancer la paix » avec Damas, avait aussitôt répondu le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak.

M. Barak avait toutefois souligné que pour relancer des discussions il fallait « une attitude responsable de la Syrie ainsi que du (mouvement chiite libanais) Hezbollah pour contrer les dangers d’une dégradation dans la région ».

En visite quelques jours plus tard à Ankara, le 8 novembre, le président syrien avait affirmé que la Turquie devait améliorer ses rapports avec son allié israélien pour assurer de nouveau une médiation israélo-syrienne.

Les relations entre Israël et la Turquie, alliés stratégiques, s’étaient nettement dégradées lors de l’opération Plomb durci, qu’Ankara avait vivement critiquée. Elles ont connu une nouvelle poussée de fièvre début septembre, lorsque le gouvernement turc a écarté l’aviation israélienne de manoeuvres en Turquie.

En échange de la paix, la Syrie exige la restitution intégrale du plateau du Golan conquis par l’armée israélienne en juin 1967 et annexé par l’Etat hébreu en 1981

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