Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a été chargé par Hillary Clinton d’informer l’Iran que les pourparlers avec les grandes puissances prévus en avril étaient la « dernière chance » de Téhéran d’éviter la guerre, écrit mercredi le quotidien Kommersant.

« Les négociations prévues en avril entre l’Iran et six médiateurs
internationaux sont la dernière chance pour Téhéran d’éviter la guerre.
Hillary Clinton a demandé à Sergueï Lavrov de faire passer le message aux
autorités iraniennes », écrit le journal en citant un diplomate russe haut
placé, s’exprimant sous couvert d’anonymat.

La secrétaire d’Etat américaine et M. Lavrov se sont entretenus lundi à New
York, après une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les pays du groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne,
France et Allemagne) envisagent une reprise des pourparlers, gelés depuis plus
d’un an, sur le programme nucléaire iranien.

Selon le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, ces négociations
pourraient avoir lieu début avril à Istanbul.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a reconnu
que la situation autour de l’Iran s’aggravait, tout en refusant de parler de
« dernière chance ».

« On ne parle jamais de la dernière chance.

Tout dépend de la volonté politique, et la Russie fait tout pour que cette volonté soit renforcée », a déclaré M. Riabkov à Kommersant.

« Nous assistons à une indéniable escalade (…).

Ceux qui veulent avoir recours aux armes doivent se retenir et oeuvrer pour trouver une solution diplomatique », a-t-il poursuivi.

Tout en appelant à la paix, la Russie se prépare toutefois à faire face à
d’éventuelles frappes contre Téhéran, selon Kommersant.

« Nous avons un plan de mobilisation » pour faire face à une possible vague
de réfugiés,
a indiqué une source au sein du ministère russe de la Défense.

Selon une source au ministère des Affaires étrangères, un programme classé
« top secret » a été mis en place pour protéger les citoyens russes en cas de
guerre contre l’Iran.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont imposé de nombreuses
sanctions à l’Iran pour tenter de pousser le pays à renoncer à son programme
nucléaire, qui cache selon eux un volet militaire, ce que Téhéran dément.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé la semaine
dernière à Washington que ni la diplomatie ni les sanctions n’étaient
parvenues à freiner le développement du programme nucléaire controversé de
l’Iran, ajoutant:

« Aucun d’entre nous ne peut se permettre d’attendre beaucoup plus longtemps ».

Le président américain, Barack Obama, qui a reçu M. Netanyahu, n’a pas
exclu le recours à la force en dernier ressort, mais a privilégié la voie
diplomatique et les sanctions pour dissuader l’Iran d’avancer vers l’arme
nucléaire.

MOSCOU, 14 mars 2012 (AFP)

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