Le réseau internet russe RT révèle que les avions israéliens, en mission pour bombarder l’installation d’armes syriennes, ont quitté une base militaire en Turquie et se sont approchés de Latakieh par la mer pour éviter de survoler l’espace aérien syrien. Avertissement au lecteur : depuis deux jours, on assiste à un festival anglo-américano-russe de « révélations » aussi soudaines que « spontanées », à propos de cette frappe présumée israélienne en Syrie. Au départ, il semblerait que l’Administration Obama n’apprécie pas du tout le regain de coopération israélo-égyptienne, dans la neutralisation des éléments jihadistes, liés ou non aux Frères Musulmans, dans le Sinaï. Le coup d’Etat en douceur, au Caire, s’est effectué grâce au soutien financier de l’Arabie Saoudite et des Emirats (sauf Qatar). Les Etats-Unis semblent perdre leur tutelle traditionnelle sur les pays du Moyen-Orient, qui rétablissent les équilibres souhaitables, pour leurs intérêts, dans la région, avec ou sans l’assentiment de Washington. Les Etats-Unis et l’Allemagne protestent contre l’arrestation et les interrogatoires subis par Mohamed Morsi et ses acolytes des Frères Musulmans.

De fait, on peut interpréter les « révélations » d’officiers américains anonymes, dans le New-York Times et CNN comme une mesure de rétorsion, commanditée par l’Administration, pour sanctionner cette liberté d’action moyen-orientale et l’exposer aux risques de représailles irano-syriennes, avec le feu vert de Moscou. « Vous voulez agir en pleine indépendance? Soit, mais ne comptez pas sur notre parapluie pour vous en éviter les conséquences! » semble être le message sous-jacent de cette campagne « open' ». Selon Alex Fishman, éditorialiste chez Ynet ( ynetnews.com Article original), l’allié stratégique américain s’affirme comme n’étant pas fiable.

« Heureusement », c’est la presse officielle syrienne, inféodée à Bachar qui clôt le débat, concernant d’éventuelles représailles et remet le petit secret dans sa bouteille : La Syrie nie toute frappe israélienne sur Latakieh et évoque une explosion due à une « défaillance technique ». Le Yakhont serait-il sujet à implosion?

Derrière les « Printemps arabes », on pourrait alors lire : « La Révolution invisible » qui serait en train de se produire. Les pays du Moyen-Orient prendraient leurs affaires en main, sans en référer directement aux « Maîtres du monde ». Cette modernité post-coloniale deviendrait possible, grâce aux avancées technologiques et sociétales, notamment, du poisson-pilote israélien…

Mais Washington aurait un autre mobile, dans cette campagne : mécontent du manque de coopération de Vladimir Poutine, dans le dossier Snowden, il est aisé de démontrer l’absence de défense des alliés de la Russie, possédant des missiles perfectionnés, mais incapables de les défendre. Et tout cela, en pure perte pour le Czar moscovite, qui nargue Obama, avec son lanceur d’alerte en transit…

Israël et la Turquie coopèrent-ils contre le régime de Bachar al Assad ? Le site internet russe d’actualités en anglais, RT, a révélé lundi, qu’Israël aurait utilisé une base militaire turque, pour lancer une de ses récentes frappes aériennes contre la Syrie, par la mer.

Ce reportage fait, apparemment, référence à la frappe supposée des forces aériennes israéliennes contre une usine d’armement, dans la ville portuaire de Latakieh.

“Notre source nous a confié que les avions israéliens ont décollé d’une base militaire en Turque et qu’ils se sont mis en approche de leur cible, depuis la mer, pour s’assurer rester hors de l’espace aérien syrien, de façon à ne pas se transformer en cible légitime pour la force aérienne syrienne », commente Paula Slier, de RT.

Les relations entre Israël et la Turquie ont, récemment, été restaurées, à la suite d’une crise diplomatique majeure, qui a éclaté après le raid de Tsahal sur un navire de la flottille turque, en mai 2010 (Mavi Marmara). Le Président américain Barack Obama avait rétabli les pourparlers entre le Premier Ministre Binyamin Netanyahou et le Premier Ministre turc, Recep Tayyip Erogan, à l’issue de son voyage en Israël, en mars dernier.

La Turquie est en profond désaccord avec la Syrie, depuis le déclenchement de la guerre civile, il y a deux ans et Ankara a eu des mots féroces contre le régime de Bachar al Assad.

Dimanche, le Sunday Times a affirmé que l’assaut contre Latakieh avait été perpétré par un sous-marin israélien de classe-Dolphin, qui aurait tiré un missile de croisière depuis la mer, selon de présumés sources des renseignements au Moyen-Orient.

Selon le journal britannique, la cible était une cargaison de 50 missiles sol-mer Yakhont P-800, fabriqués en Russie et livrés aux forces armées du Président Bachar al Assad, cette année.

Le Times mentionnait qu’il est compréhensible que cette attaque ait, étroitement, été coordonnée avec Washington, qui avait initialement, indiqué à Moscou sa colère quant à cette livraison de missiles.

Samedi, CNN rapportait qu’Israël se trouvait derrière la frappe de la semaine passée contre Latakieh. Selon des sources, ce serait, cette fois, des avions des forces aériennes israéliennes, qui auraient pris les missiles Yakhont pour cible.

Ces sources ajoutaient qu’Israël avait lancé ce bombardement le 5 juillet, dans le but de pulvériser ces missiles fabriqués en Russie, qui posent une menace contre ses forces navales et aériennes, selon les évaluations israéliennes.

Adaptation : Marc Brzustowski

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meller1

comme ces armes peuvent tomber aux mains de terrorrites ils faut les eliminer
Nous sommes tous d accord qu Assad est un meurtrier de ce faite nous devons detruire ces armes

Serge Belley

Bon et bien si les russes croient que c’est Israël avec comme complice la Turquie qui a procédé a ce feu d’artifice c’est leur problème mais force est de reconnaitre qu’il faut que Putin sache que nous n’accepterons pas de ce type d’armes destinés a neutraliser les forces de l’OTAN en Méditerranée. Nous devons protéger nos flottes de combats un point c’est tout. Les russes ont beaucoup a faire s’ils veulent dominer les sept mers du globe pour l’instant ce sont les USA, Grande Bretagne et France appuyés par leurs alliés, ça fait beaucoup, beaucoup de navires Monsieur Putin.