Quelque 200 militants des Jeunesses nationalistes, groupuscule d’extrême-droite, ont manifesté samedi dans les rues de Lyon. Leurs cibles : les immigrés, l’islam, « une certaine communauté juive », Israël, les Etats-Unis et accessoirement les franc-maçons et les homosexuels.

C’était la première manifestation « nationale » de ce mouvement, depuis sa création, en octobre à Lyon. Bilan : 200 personnes environ venues essentiellement de Lyon et sa périphérie, ont défilé samedi dans une ville sous très haute surveillance policière. « Lyon est un terreau très riche pour nos idées », expliquait Yvan Benedetti, conseiller municipal de Vénissieux, exclu du Front national pour s’être notamment déclaré « antisioniste, antisémite, anti-juif ».

Tous les ponts sur la Saône avaient été fermés pour éviter des heurts entre les militants d’extrême-droite, et les antifascistes qui organisaient une contre-manifestation.

Rive droite donc, les Jeunesses nationalistes emmenées par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, conseiller régional Rhône-Alpes, objet de la même sanction, après la diffusion d’une photo le montrant en train de faire le salut nazi.
Avant le départ de la manifestation, Yvan Benedetti déclare que lui, Alexandre Gabriac, et les autres exclus, ont été « sacrifiés sur l’autel de la dédiabolisation du FN », à qui il reproche d’avoir « pour compagnons de route, dans sa lutte contre l’islam, la franc-maçonnerie, une certaine communauté juive, et une minorité homosexuelle ».

Le mot d’ordre de la manifestation : saluer la mémoire des soldats français morts en Afghanisan « pour défendre les intérêts israélo-américains ». « Il y a une disproportion entre le silence autour de nos soldats, et les campagnes médiatiques dès qu’un jeune voyou se tue en banlieue », affirme Yvan Benedetti.

Derrière une banderole « Afghanistan, honneur à ceux qui ont été tués et honte à ceux qui les ont fait tomber », les militants vêtus de noir, portant des croix blanches, scandent « Ni droite, ni gauche, nationalistes » ou « Bleu blanc rouge, la France aux Français ».

A l’arrivée, après qu’Alexandre Gabriac eut qualifié le maréchal Pétain de « plus grand mili­taire fran­çais », Yvan Benedetti prend la parole, traite Israël de « verrue » qui « doit disparaître ». Et rend hommage au Hamas, au Hezbollah, et à Hugo Chavez, Fidel Castro et Mahmoud Ahmaninedaj.

Dans le même temps, rive gauche de la Saône, entre 650 et 1200 manifestants, selon la police ou les organisateurs, rassemblés au sein du collectif Vigilance 69 (PS, NPA, Front de gauche, anarchistes de la CNT, SOS Racisme ou la CGT) ont manifesté. Scandant notamment « pas de fascistes dans nos quartiers » ou « Liberté, égalité, fraternité, les fachos à Lyon c’est non » (voir le compte-rendu que publie Rebbelyon).

Catherine Coroller (avec AFP)

LibeLyon.fr

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