Le Liban dénonce auprès de l’ONU les velléités de son voisin Israël après la découverte par ce dernier de deux gisements de gaz offshore. Beyrouth considère que ces champs très prometteurs empiètent sur son territoire maritime.

LIBAN / ISRAËL. Le Liban montre les dents après l’annonce par Israël de la découverte de deux gisements de gaz offshore en Méditerranée.

Le ministre libanais des Affaires étrangères vient d’en appeler, mardi 4 janvier 2011 dans un courrier, à Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU. « Nous vous demandons de faire tout le possible pour garantir qu’Israël n’exploite pas les ressources d’hydrocarbures du Liban, qui se trouvent dans la zone économique du Liban telle que déterminée dans les cartes du ministère des Affaires étrangères soumises au Nations Unies en 2010 » proteste Ali Chami.

L’Agence Nationale d’Information (ANI) libanaise qui répercute ces propos note aussi que le ministre a été très précis sur les incidences possibles : « toute exploitation par Israël de cette ressource est une violation flagrante de la loi internationale et une attaque contre la souveraineté libanaise. »

Découverts en décembre 2010, les deux nouveaux gisements se trouvent à l’intérieur des périmètres baptisés Tamar et Léviathan, dans des zones maritimes à la territorialité contestée. Le premier disposerait de réserves de 8 milliards de m3 et le second de 450 milliards de m3. Leur potentiel est identifié depuis plus d’un an avec des premières découvertes sur Tamar en janvier 2009 par un consortium américano-israélien.

Se situant à 130 km au large du port d’Haïfa, Léviathan (du nom du monstre marin évoqué dans la Bible), le plus prometteur, permettrait à Israël de devenir exportateur gazier.

Présenté par l’américain d’Houston Nobel Energy, qui prospecte pour le compte d’Israël (lire le communiqué publié lors de la découverte ), comme la plus importante découverte de la décennie en décembre 2010, Leviathan renfermerait les plus grandes capacités de gaz du globe. Un titre ravi à … Tamar.

Nobel Energy détient 39,66% des actions du gisement de Léviathan, les Israéliens du groupe Delek, Delek Drilling et Avner Oil Exploration, 22,67% chacun et Ratio Oil Exploration 15%.

Le tracé des frontières maritimes entre Israël et le Liban reste un point délicat.

Tamar étant jugé assez important pour pourvoir à la consommation d’Israël pendant trente ans, Léviathan serait le viatique vers l’exportation d’ici quelques années. L’exploitation de Tamar pourrait débuter à la fi de l’année 2011 ou au début 2012.

Suite à la publication en mars 2010 d’une étude d’United States Geological Survey, la question du règlement du tracé des frontières maritimes se pose de façon encore plus accrue. Selon les scientifiques de cette institution américaine, la région du Levant disposerait d’une capacité de 1,7 milliard de barils de pétrole et de 3,4 billions de m3 de gaz (voir l’étude complète ). De quoi attiser bien des convoitises.

L’enjeu est de taille au moment où le Liban tente de régler un à un avec ses voisins les problèmes de tracés de frontières maritimes et donc aussi avec Israël. Pour éviter justement les conflits générés par l’inflation des explorations. Ainsi, en décembre 2010, Israël signait avec Chypre un texte pour délimiter une zone « économique exclusive entre les deux pays sur la mer Méditerranée. »

L’Egypte a également paraphé un tel accord avec Chypre.

Si les relations entre Beyrouth et Nicosie sur ce dossier sensible, car touchant à de gros intérêts financiers, ont été réglé, il n’en va pas de même avec Israël. Les découvertes israéliennes n’arrivent donc pas au bon moment, en tout cas trop tôt.

Seul le Liban s’est pour l’instant lancé unilatéralement dans une tentative de fixer ses frontières maritimes avec son voisin israélien avec l’intention une fois le document prêt de le plaider auprès des Nations Unies. Les relations déjà plus que tendues entre les deux pays pourraient s’envenimer encore plus en cas de violation de frontières maritimes encore très floues.

D’autant plus que le parlement libanais a voté, le 17 août 2010, une loi autorisant le forage et l’exploitation de champs de gaz et de pétrole au large de ses côtes.

Le pays du Cèdre prévoit en effet de lancer en novembre 2011 les appels d’offres pour des contrats de prospection pétrolière et gazière au large de ses côtes et plus précisément dans un triangle constitué du Liban, d’Israël et de Chypre. La région risque donc de voir arriver un nouvel intervenant mais aussi des conflits territoriaux.

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L’ONU refuse de fixer la frontière maritime Israëlo-Libanaise – Aroutz 7

Il a suffi qu’Israël découvre l’un des plus importants gisements de gaz – et peut-être de pétrole – au monde depuis des décennies, pour que ses pays voisins, qui ignoraient son existence, se mettent soudain à en revendiquer la propriété! On n’arrête pas l’insolence et le ridicule.

La lutte entamée par le Liban pour la possession de ce trésor inestimable est montée d’un cran mercredi, après que le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky, ait officiellement et catégoriquement repoussé la requête libanaise d’une intervention de l’ONU pour fixer la frontière des eaux territoriales entre les deux pays. Parallèlement, à Beyrouth, on est fortement en colère après que des hauts-fonctionnaires chypriotes aient annoncé que la compagnie « Noble Energy », associée aux recherches sur le champ gazifère « Leviathan », débutera bientôt ses forages.

La Turquie, la Syrie et le Liban ne cachent pas leur opposition à la nouvelle politique énergétique menée en collaboration entre Israël et Chypre, et accusent la Grèce, nouvel allié d’Israël, d’être derrière ces nouveaux développements… »pour les aider à voler les matières premières énergétiques appartenant à ces trois pays »!!!

Il semble que l’on assiste à peine au début d’une lutte sans pitié qui va se dérouler à propos des gisements de gaz et de pétrole dans l’Est de la Méditerranée, tant les enjeux économiques et géopolitiques sont importants. Avec d’un côté Israël, la Grèce et Chypre, et de l’autre, la Turquie, l’Egypte, la Syrie, le Liban, la République turque de Chypre et l’Autorité Palestinienne – qui se sent évidemment de la partie dès qu’il s’agit de contrer Israël.

Le ministre libanais des Affaires Etrangères, Al Shami, s’était adressé mardi à Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU, afin « qu’il envoie des unités de la FINUL stationnées au sud-Liban pour faire stopper les opérations de forages d’entreprises israéliennes…dans les eaux territoriales libanaises »!! Dans sa lettre, Shami définissait le secteur comme se trouvant « dans les eaux territoriales qui sont à la limite du Liban et de la Palestine du nord » (sic). Mais avec une rapidité inhabituelle, Ban Ki-Moon a fait savoir « que le mandat de la FINUL selon la résolution 1701 lui confère la responsabilité des côtes libanaises mais pas de la fixation des frontières maritimes avec ses voisins ». Fin de non-recevoir.

Chypre a également réagi à la demande libanaise, en déclarant « qu’elle poursuivrait elle-aussi ses recherches de gaz et pétrole dans ces zones », et en rappelant « que la Compagnie ‘Noble Energy’ avait obtenu l’autorisation de Nicosie pour forer dans les eaux territoriales chypriotes qui touchent celle d’Israël et où se trouve le site ‘Leviathan’ ». Ces forages devraient s’effectuer entre octobre 2011 et 2013. Ceci indique qu’une coopération stratégique est en train de se dessiner entre Jérusalem et Nicosie, avec la bénédiction de la Grèce, nouvel allié stratégique d’Israël dans cette région du monde.

Cette coopération sera d’ailleurs de plus en plus forte, et les recherches de gisements supplémentaires de plus en plus concentrées, car Israéliens comme Chypriotes veulent créer des réalités irréversibles sur « le terrain » avant que ce conflit ne devienne plus aigu avec les pays qui sont en train de s’unir pour faire barrage à Israël. Ankara a déjà prévenu qu’il considère le pacte israélo-chypriote sur leurs frontières maritimes communes comme « nul est non avenu puisqu’il ne prend pas en compte les droits et les intérêts de la partie nord de Chypre », territoire occupé (réellement, lui) par les Turcs. Le Caire aussi, pays « allié d’Israël », a commencé « à étudier les limites territoriales fixées entre Israël et Chypre, pour voir si elles ne portent pas atteinte aux zones d’intérêts économiques égyptiennes en Mer Méditerranée ».

Rien ne change sous le soleil. La Bible racontait déjà comment la réussite économique de nos ancêtres fut une chose très difficile à avaler pour leurs voisins. Les Etats du Proche et Moyen-Orient, repus de pétrodollars depuis des décennies, et faisant chanter et danser le monde entier selon leurs caprices, ne supportent pas que le petit Etat d’Israël puisse lui aussi un jour avoir une petite part du gâteau.

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Armand Maruani

Avant la création de l’Etat d’Israël il y avait un désert, et ce, malgré toutes les occupations en notre absence.
Nous récupérons nos terres, nous les travaillons et nous les faisons fructifier. Aujourd’hui Israël est un pays libre , indépendant et fort. Et voila comme par miracle un peuple inconnu à ce jour se présente à nos portes avec un drapeau récent inventé de toutes pièces pour prendre notre place. A leur tête des criminels et des nazis, à l’exemple de Choukeiri qui  » voulait jeter les juifs à la mer « . Son successeur Arafat qui se présente à l’O.N.U avec un révolver comme un cow boy , qui a trompé son « peuple » en les escroquant et en ramassant des milliards de dollars pour les mettre « au chaud » dans des banques suisses; Aujourd’hui sa femme parcourt les palaces du monde entier avec l’argent volé.Et maintenant aprés des recherches coûteuses et le savoir faire des Israëliens nous découvrons du gaz et du pétrole. Qui voit on arriver la gueule enfarinée ? Les Libanais , les turcs , les Egyptiens qui veulent une nouvelle fois nous déposséder. Ce qu’ils oublient , c’est qu’Israël ne se laissera pas faire, ils utliseront la force s’il le faut. Ils l’ont montré dans d’autres occasions que lorsque leurs intérêts sont en jeu , ils ne plaisantent pas . A bonne entendeur , salut.

Mike

Il ne reste plus qu’à relancer à grande échelle la voiture au gaz ! Ce sera une double peine pour les pays arabes producteur de pétrole !

Anamariapelliss

Enfin d’excellentes nouvelles !

Bien sûr, beaucoup d’ennuis en perspective aussi mais ISRAEL vaincra comme toujours.
Peut être qu’alors, certains états européens auront envie d’être de ses amis et lui lêcheront les bottes comme ils le font aux pays arabes producteurs !