Vingt familles de réfugiés syriens sont menacées d’expulsion de maisons louées à Tripoli, dans le nord du Liban, pour défaut de paiement, ont affirmé dimanche un porte-parole et des réfugiés.

« Vingt familles syriennes vivant à Tripoli et ses environs ont été
notifiées par leurs propriétaires de la nécessité de payer les loyers ou de
quitter les lieux », a expliqué à l’AFP le porte-parole du comité des réfugiés
syriens au Liban, Ahmed Moussa.Selon lui, 150 familles syriennes –composées de cinq à six personnes en
moyenne– vivent dans des maisons louées dans la ville portuaire et ses
environs depuis leur exode, dont une partie compte sur les dons pour payer les
loyers.

« Nous, au comité, aidions les familles en donnant 100 des 300 dollars
(loyer moyen), mais cette contribution ne suffit plus car certaines familles
n’arrivent plus assurer le reste du montant », a indiqué M. Moussa.

Selon l’ONU, le Liban accueille plus de 16.000 réfugiés syriens, dont près
de 8.600 dans le nord du pays.

Khaldiyé al-Ali, 55 ans a fui avec ses huit enfants il y a trois mois les
violences à Homs, dans le centre de la Syrie, pour s’installer dans un
appartement à Tripoli, loué 400 dollars.

« J’ai dû vendre les bijoux de mes trois filles pour payer deux mois de
loyer, en pensant que nous allions bientôt rentrer en Syrie.

Le troisième mois, une association caritative m’a donnée 200 dollars et mon fils aîné, qui a commencé à travailler comme ouvrier au Liban, a payé le reste », a-t-elle expliqué à l’AFP.

« Il y a quelques jours, le propriétaire m’a sommée de payer le loyer, mais
je n’ai pas la totalité de la somme. Mon fils ne gagne que 300 dollars par
mois et cette somme nous suffit à peine pour survivre », se lamente-t-elle. « Si
personne ne nous vient aide, nous serons dans la rue ».

Abou Ahmed, un quadragénaire de Tartous (ouest), qui vit avec sept membres
de sa famille depuis deux mois dans la localité de Kalamoun, à cinq km au sud
de Tripoli, a pu payer son loyer grâce au comité et à un bienfaiteur, mais
aujourd’hui n’a plus personne pour l’aider.

« Aujourd’hui, nous ne recevons plus que de l’aide alimentaire, mais ça ne
suffit pas, on a besoin d’un toit », a-t-il dit.

Fuyant les violences depuis l’éclatement de la révolte en mars 2011, les
réfugiés syriens arrivés dans le nord et l’est du Liban, souvent avec leurs
vêtements comme seul bagage, y vivent dans la plupart des cas dans des
condition misérables, hébergés chez des familles libanaises ou dans des écoles
et autres bâtiments désaffectés.

BEYROUTH, 1 avr 2012 (AFP)

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