LIBAN : Deux morts et plus de 30 blessés depuis lundi dans la capitale du Liban-Nord.


L’armée libanaise déployée à Tripoli. ARCHIVES/AFP/JOSEPH EID

Des affrontements armés liés au conflit en Syrie se déroulaient mercredi pour le troisième jour consécutif à Tripoli, la grande ville du nord du Liban où deux personnes ont été tuées et plus de 30 blessées, selon un responsable.

Les échanges de tirs qui se poursuivaient de manière sporadique en début de soirée opposent des habitants du quartier de Jabal Mohsen, majoritairement alaouite et acquis au président syrien Bachar el-Assad, à ceux de Bab al-Tebbaneh, largement sunnite et partisan de la révolte contre le régime syrien, a-t-il précisé.

Ils ont éclaté au moment où était diffusée lundi soir à la télévision une interview de M. Assad, lui-même de confession alaouite, alors que les combats entre ces deux quartiers sont fréquents depuis le début du conflit en Syrie il y a plus de deux ans et demi.

« Deux personnes ont été tuées depuis lundi soir, un adolescent de 13 ans (originaire de Jabal Mohsen) et un homme de 32 ans (de Bab al-Tebbaneh) », a déclaré le responsable au sein des services de sécurité. Au total, 33 personnes ont été blessées.

Les heurts ont conduit à la fermeture de toutes les écoles de la ville mercredi et poussé à la fuite des familles des deux quartiers vers d’autres secteurs de Tripoli, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Très tôt mercredi, « des hommes armés des deux côtés ont essayé d’attaquer le quartier de l’autre camp », a précisé le responsable de la sécurité, en ajoutant que l’armée, déployée entre les deux quartiers, avait « riposté aux sources des tirs ».

Le calme précaire qui régnait en journée a été rompu par des tirs intermittents sur plusieurs axes de la ville. Des tirs sur un bus scolaire ont blessé deux enfants dans la région de Rifa, selon la chaîne OTV, et une femme a été blessée dans le quartier de Bakkar. L’autoroute internationale de Tripoli a également été la cible des francs-tireurs, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). L’agence fait en outre état d’un déploiement renforcé des unités de l’armée qui fait circuler des patrouilles de chars dans tous les quartiers de la ville, notamment dans la rue de Syrie, séparant Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen.

En soirée, une fumée noire s’échappait d’un magasin de Bab al-Tebbaneh qui a été incendié, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Le député Mohammad Kabbara, a dénoncé mercredi l’échec des autorités à trouver une issue à la situation tendue à Tripoli. M. Kabbara a appelé, lors d’une conférence de presse, l’Etat à assumer ses responsabilités et à prendre les mesures nécessaires pour protéger la ville.

Le bloc parlementaire du Futur, de son côté, a appelé mardi, à l’issue de sa réunion hebdomadaire à la Maison du Centre, à l’adoption de mesures de sécurité dissuasives à Tripoli, « au lieu de se suffire de propos sur des plans sécuritaires dérisoires, violés à plusieurs reprises ».

Les violences se sont en effet multipliées à Tripoli au fur et à mesure que la Syrie, ancienne puissance tutélaire du Liban, s’enfonçait dans un conflit devenu guerre civile. Le Liban tout entier est profondément divisé entre pro- et anti-régime syrien, surtout depuis que le Hezbollah chiite a admis en mai envoyer des combattants pour soutenir les troupes de Bachar el-Assad. Des sunnites libanais ont aussi traversé la frontière et ont pris les armes aux côtés des rebelles.

olj.com et AFP | 23/10/2013

lorientlejour.com Article original

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Armand Maruani

{{Tant qu’ils sont occupés …….}}