Obama n’a jamais expliqué en quoi permettre à l’Iran de poursuivre l’enrichissement de l’uranium réduirait la probabilité d’une guerre.

Il n’est pas étonnant que les États-Unis et les cinq autres puissances aient signé un accord avec l’Iran samedi dernier. Ces dernières semaines Barak Obama et le secrétaire d’État John Kerry ont fait savoir clairement qu’ils s’étaient engagés à signer un accord avec l’Iran aussi rapidement que possible.

Et il n’est pas surprenant non plus qu’un accord, signé par des dirigeants très pressés avec l’un des principaux États impliqués dans le terrorisme, fasse du monde un endroit beaucoup plus dangereux qu’il ne l’était auparavant.

Les États-Unis et leurs alliés brûlaient de parvenir à un accord avec l’Iran sur son programme illégal d’armement nucléaire, beaucoup plus que l’Iran lui-même. Avec des négociations menées dans un tel état d’esprit, il était d’emblée évident qu’un accord ne pourrait que faciliter, et non prévenir, le développement de l’arsenal nucléaire de Téhéran. Et en fait, l’allègement des sanctions dont l’Iran a bénéficié en signant simplement dans la bonne case, sera suffisant pour stimuler son économie, au vu de ce test réussi sur les armes nucléaires.

Grâce à cet accord, l’Iran obtiendra la capacité d’enrichissement sur son territoire car l’allègement des sanctions n’est pas subordonné à des concessions irréversibles. En réalité, l’Iran vient de recevoir l’agrément de la communauté internationale pour poursuivre l’enrichissement de l’uranium, conserver toutes ses installations nucléaires, et construire de nouvelles centrifugeuses.

Si en lui-même l’accord n’est pas surprenant, la décision de Obama de le conclure maintenant permet de comprendre le véritable objectif de sa politique étrangère. Pour mettre à jour cet objectif il est nécessaire d’observer un aspect de l’accord sans grande importance au premier regard.

Les négociations avec les Iraniens qui ont abouti à un accord dans la nuit de samedi, ont commencé il y a un an.

Malgré cela, l’accord final reflète les positions initiales de l’Iran.

C’est-à-dire que tout au long d’une année entière, les négociateurs américains et européens n’ont pas été capables de faire évoluer d’un iota les positions de l’Iran.

Mais alors à quoi s’est employée l’administration Obama au cours de cette année ? Pourquoi n’a-t-elle pas signé un an plus tôt puisque les positions de l’Iran sont restées les mêmes ? Les rapports de force entre les États-Unis et l’Iran ne se sont pas dégradé significativement depuis un an. Les États-Unis n’avaient donc pas davantage besoin d’un accord aujourd’hui qu’il y a un an.

Il est clair qu’Obama n’a pas utilisé l’année écoulée pour convaincre l’opinion intérieure américaine de soutenir un accord qui permet à un régime qui appelle tous les jours à l’annihilation de l’Amérique de devenir une puissance nucléaire. Dans la mesure où l’Iran construit des bases militaires en Amérique du Centre et du Sud, Obama n’allait pas provoquer l’inquiétude en plaidant auprès du peuple américain que sa sécurité serait mieux assurée si un tel régime était doté du pouvoir de tuer des millions d’Américains avec une seule bombe.

Obama n’a jamais rencontré le Congrès pour lui expliquer pourquoi un accord revêtu du sceau de l’Amérique, autorisant le programme illégal d’armes nucléaires de l’Iran, permettrait d’améliorer la sécurité nationale des États-Unis. Il n’a jamais expliqué pourquoi l’autorisation donnée à l’Iran de poursuivre l’enrichissement de l’uranium diminuerait la probabilité d’une guerre.

Alors dans quel but Obama s’est-il octroyé une année de délai ? S’il ne voulait pas un accord moins dangereux et s’il ne se préoccupait pas de ce que le peuple américain pensait de cet encouragement au programme nucléaire de l’Iran, qu’est-ce qui l’empêchait de dire oui à l’accord dès l’an dernier ? Pour apporter une réponse solide à cette question, il est utile de partir du commentaire de dimanche matin du ministre des finances Yair Lapid. Après avoir souligné les dangers de l’accord nucléaire pour la sécurité d’Israël, Lapid a déclaré : « je ne suis pas seulement préoccupé par l’accord mais aussi parce que nous n’avons pas su conserver l’attention du monde.»

Et en réalité, Israël ne focalise plus l’attention du monde. Sa profonde inquiétude devant le comportement nucléaire de l’Iran a été minorée, ignorée, et tournée en ridicule, avant tout par l’administration Obama. Obama et Kerry ont fait pire que minimiser les préoccupations d’Israël qui sont partagées par le monde arabe sunnite. Ils ont qualifié de va-t-en-guerre les Américains qui sont d’accord avec les préoccupation d’Israël. Ils les ont accusés d’être des traîtres qui essaient de pousser l’Amérique dans une guerre inutile. En même temps, ils ont présenté le désaccord comme le refus d’Israël seul contre le reste de la planète, comme si le monde arabe sunnite ne partageait pas ses inquiétudes.

Il y a eu à cet effet des déclarations innombrables de responsables américains depuis que les détails de l’accord ont été divulgués par Israël et les États du Golfe, par les Français et les Britanniques trois semaines plus tôt.

L’outrance de ces déclarations anti-israéliennes permet de comprendre l’activité principale déployée par Obama et ses conseillers durant l’année au cours de laquelle ils n’ont pas fait évoluer l’Iran d’un millimètre sur sa position initiale dans la négociation nucléaire.

L’année dernière, Obama s’est consacré à l’affaiblissement systématique de la position d’Israël dans la région et à Washington.

Dans la région, les États-Unis ont contraint Israël à participer à des négociations avec les Palestiniens dans l’intention de l’affaiblir stratégiquement et diplomatiquement. Les États-Unis ont nié son droit à la souveraineté et son droit de se défendre. En même temps, ils ont donné crédit aux terroristes palestiniens dont les menées devenaient dans leurs discours des réponses légitimes à Israël, lequel agit dans une parfaite légalité. De plus les États-Unis ont donné un feu vert à la guerre économique illégale et discriminatoire que mène l’Union européenne contre l’État juif.

Pire encore, l’administration Obama a accru significativement la probabilité d’une guerre entre Israël et la Syrie en organisant des fuites sur les frappes Israéliennes contre des cibles syriennes qui constituaient une menace pour sa sécurité.

Les États-Unis ont aussi affaibli la capacité d’Israël d’entreprendre des actions de guerre limitée pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe, en organisant des fuites sur des éléments-clé des opérations secrètes Israéliennes contre le programme nucléaire iranien.

Aux États-Unis, l’administration Obama a pris pour cible les soutiens américains d’Israël. En premier lieu elle a cherché activement à affaiblir l’AIPAC. Comme Lee Smith l’a expliqué dans Tablet, l’administration a pris trois mesures pour neutraliser l’efficacité de l’AIPAC à Washington.

Obama a soutenu J Street, légitimant ainsi des acteurs politiques anti-israéliens.

Il a nommé des critiques déterminés de l’alliance israélo-américaine à des postes clé au sein de son équipe en charge de la sécurité nationale. Dans ce domaine, la mesure phare a été la nomination de Chuck Hagel comme secrétaire à la Défense.

Enfin, en forçant l’AIPAC à faire pression sur le Congrès pour qu’il soutienne l’entrée en guerre contre la Syrie, Obama l’a discrédité et déguisé en organisation foncièrement belliciste. Quand le président a abandonné soudainement de son projet de bombardement de la Syrie, il l’a laissé en plan. L’AIPAC était alors réduit à une caricature antisémite de lui-même.

Israël a été présenté comme un allié belliciste et ingrat, et ses soutiens comme des renégats incitant les États-Unis à se mettre en danger au bénéfice de l’État juif. Ce long processus de délégitimation a culminé dans une campagne hystérique de l’administration contre Israël et ses soutiens dans la foulée de la cérémonie de signature de samedi à Genève. De la Maison-Blanche à John Kerry, tout le monde a accusé Israël et ses partisans de vouloir contraindre les États-Unis à s’engager dans une guerre inutile.

En élucidant la décision de Obama d’attendre un an avant de signer un accord autorisant l’Iran de devenir une puissance nucléaire, nous comprenons le sens de sa politique étrangère, illustré par les principales initiatives qu’il a prises dans ce laps de temps.

Son but n’est pas d’empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire. Ce n’est même pas de faciliter le rapprochement entre l’Amérique et l’Iran. Le but de la politique étrangère d’Obama est d’affaiblir l’État d’Israël.(1)

Note du traducteur(1) L’article de Caroline Glick a le mérite de relier entre eux différents aspects de la politique de l’administration Obama vis-à-vis d’Israël, montrant qu’elle est davantage celle d’un adversaire que d’un allié de l’État juif. Cependant, le but de l’administration Obama n’était pas principalement d’affaiblir Israël. Il a voulu museler par tous moyens une force susceptible de se mettre très légitimement en travers de sa politique désastreuse de non-intervention en Iran. Son impératif, c’est de refuser toute action militaire au Moyen-Orient, américaine ou israélienne.

Titre original : The goal of Obama’s foreign policy

par Caroline B. Glick, Jerusalem Post, le 25 novembre 2013

Traduction: Jean-Pierre Bensimon

fim13.blogspot.fr Article original

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Armand Maruani

{{Ces messages résument tout ce que j’ai écrit jusqu’à présent et ceux à venir .}}

{{Ils seront les derniers .}}

Armand Maruani

{{Cette fois ceux qui oseront s’attaquer à nous , nous les écraserons avec force et détermination sans état d’âme .}}

{{Nous en avons les moyens et la volonté .}}

Armand Maruani

{{Les Juifs du monde entier devraient se réveiller et manifester leur entière solidarité avec l’Etat d’Israël sans aucune hésitation et aucune crainte pour que ……………………. vive Israël et le Peuple Juif}} .

{{Les nazis nous ont transformés en lions car chaque Juif a sur ses épaules le poids des six millions de nos martyrs .}}

Armand Maruani

{{C’est la première fois dans l’Histoire des Etats Unis qu’un Président se transforme en un ayatollah dans l’indifférence générale .}}

{{Israël l’aidera à se ressaisir et lui rappeler les grandes valeurs du monde libre . Il est le mieux placé .}}

{{Abandonné , il agira seul avec l’aide de D. et de tout le Peuple Juif derrière lui . Nous ne sommes pas nombreux mais nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout .}}

{{ {{L’apocalypse nous l’avions déjà connue elle ne nous fait pas peur .}}

manitou

Ce n’est pas obamerde qui va affaiblir Israël ce gauchiste merdique qui est en train d’écrouler les USA est un incapable Natanyaou le sait DEPUIS LONGTEMPS et il agira en fonction du « renseignement » et avec l’aide d’HM.