Lettre envoyée au Devoir en réponse à l’article de Claude Lévesque intitulé “Le messianisme s’est emparé d’Israël, selon le journaliste Charles Enderlin“.

Le pragmatisme israélien demeure sans réponse palestinienne.

N’en déplaise à Charles Enderlin, le triomphe d’un prétendu messianisme juif en Israël est davantage le reflet de son besoin de s’inventer un coupable désigné pour l’échec du processus de paix israélo-palestinien que de la réalité sociopolitique israélienne.

S’il est vrai qu’il existe un courant national-religieux en Israël, minoritaire même chez les « colons » dont la majorité est attirée par les implantations pour le coût avantageux du logement, celui-ci est loin de s’être emparé de la société ou des politiques israéliennes.

Depuis Camp David en 2000, Israël a offert à maintes reprises aux Palestiniens une souveraineté partagée sur la ville trois fois sainte de Jérusalem. De plus, ces plans de paix renoncent même à la souveraineté israélienne sur le lieu le plus sacré du judaïsme, le Mont du Temple, pour offrir aux Palestiniens le contrôle exclusif de la Mosquée Al-Aqsa et du Dôme du Rocher.

De même, ces plans de paix renoncent également à toutes les implantations israéliennes situées dans des localités significatives sur le plan religieux et historique, pour ne conserver que des implantations à caractère stratégique, moyennant des compensations territoriales. Bon an, mal an, les sondages démontrent que l’immense majorité des Israéliens appuient le retrait de Cisjordanie en échange d’un accord de paix et de sécurité avec les Palestiniens.

Or, tandis qu’Israël se montre pragmatiquement résigné à abandonner des lieux centraux à une identité juive plurimillénaire en échange de la paix, les dirigeants palestiniens continuent de nier tout lien historique du peuple juif avec Jérusalem et à insister sur un « droit de retour » qui détruirait démographiquement l’État juif.

Curieusement, Monsieur Enderlin a peu à dire sur les raisons du rejet palestinien de tous les plans de paix fondés sur la solution des deux États pour deux peuples. Il lui est sans doute plus aisé de s’expliquer l’impasse par des théories fantasques que d’affronter l’implacable réalité du refus palestinien de se réconcilier à la légitimité d’un État juif dans la terre ancestrale du peuple juif.

Par DAVID OUELLETTE

republiquedebananes.com Article original

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yaakova

Tout le monde a beau dire n’importe quoi, je sais qu’Israël saura prendre ses responsabilités le moment venu, c’est-à-dire garder Ses terres, quitte à reprendre celles qui lui ont été volées. Les Israéliens ne laisseront jamais les pro-palestiniens (enfin ceux qui ont été mis là pour déposséder Israël) s’emparer de notre Héritage. D. veille et donnera les moyens de vaincre (souvenez-vous de David !) même si Israël doit prendre les armes. C’est faire insulte à D. de laisser le Mont du Temple et Jérusalem aux musulmans ! En cela il faut être fidèle à Notre Thora, et en être « véritablement amoureux ». Faire les choses de toute notre âme et de toute notre force, et D. nous aidera ! Joyeuses fêtes de Hanouka !
Shalom

Richard

Mais Israël avant d’être une terre sainte et messianique, est surtout la meilleur des planques pour tout les bons fonctionnaires du genre TROU DU CUL comme Enderlain, c’est pour cela qu’il y a autant de journaliste qui rêvent d’aller en Israël, ils peuvent raconter toutes les conneries qui veulent, ils sont bien nourris (il a l’air si bien dodu sur la photo n’est-ce pas) maintenant les places y sont devenus tellement chères qu’il y a en qui doivent d’abord faire leur preuve au Mali, au Nigeria, en Syrie et j’en passe avant d’avoir mériter une place au paradis en ISRAEL. Il aura bien remuée la merde ce connard et n’a pas fini d’éxiter les arabes contre ISRAEL, mais bon la merde s’importe et il finira bien par en payer l’addition.

SHYLOCKII

Enderlin a enfumé le monde entier avec son reportage bidon.
Cela a contribué a une flambée de haine qui a coûté la vie a 1000 juifs.

Alors, oui, il devrait être interdit de séjour en Israël.

yankel

Que dit Enderlin ne vaut rien
On devrait pas faire attention à ce que ce type d’individidu
Sa place n’est pas en Israël

rivka

JE NE COMPREND PAS QUE L ON SE FASSE ENCORE L ECHO DE CE PSYCHOPATHE TOTALEMENT DEGENERE .
AUCUNE CREDIBILITE DE QUELQUE SOIT LES DIRES DE CET ENERGUMENE SANS ETTHIQUE
POINT

yapasbon

Enderlin ne voit que le point de vue palestinien, c’est évident. On aura beau lui montrer une bouteille pleine ou à moitié vide, il la verra vide. La réalité est que depuis les accords de San Remo de 1920, les Juifs se sont efforcés de trouver un accord avec le monde arabe pour obtenir le droit d’avoir leur état sur leurs terres historiques mais que le monde arabe l’a toujours refusé, de façon ouverte ou déguisée. Rien n’y changera et ce malgré le fait que, depuis l’existence des aspirations juives pour un retour à Sion, les juifs des pays arabes eux ont été progressivement contraints par les circonstances de quitter leurs terres ancestrales d’adoption (qu’ils ont d’ailleurs souvent habité avant même l’arrivée de l’islam et du jihad). En quelque sorte, pour quelques 200.000 arabes qui ont (volontairement pour la plupart) quitté leur terre dans ce qui est devenu Israël, Enderlin semble oublier qu’il y a eu plus de 800.000 juifs des pays arabe qui eux ont été forcés de quitter la terre où ils habitaient et ce en laissant derrière leurs biens, leurs morts et leurs synagogues. Mais bon… les 800.000 juifs ne réclament rien car, évidemment, quand il s’agit de trouver un accord, il faut des concessions et donc ils ont abandonné leur terre en échange du droit de venir dans un état juif. L’histoire du monde est plein de ces compromis térritoriaux où évidemment il y a toujours des laissés pour compte au niveau individuel mais il y a un accord général. Alors au lieu de continuer à attiser le feu des revendications palestiniennes, le monde, la presse, et Enderlin feraient bien de leur faire comprendre une fois pour toutes que, oui ils ont été lésés, mais que 4 fois plus de juifs ont eux aussi été lésés, et rappelons que la Jordanie faisait elle aussi partie du Mandat Britannique (et donc s’il fallait remettre à plat des discussions terrotoriales, il faudrait reconsidérer les frontières jordaniennes aussi, tant qu’on y est). Plutôt, il y a des sacrifices à faire, et tout le monde peut vivre en paix. Mais si certains du monde arabe veulent continuer la guerre perpétuelle, alors il est légitime à Israël de se défendre.

Richard

le messianisme s’est empare de la France: ils ont vote holland! Pour Obama ce n’est guere mieux, quand a l’Europe…plus pres de toi allah !

MarcBRZ

PS : voir les frustrés idéologiques qui prétendent être plus royalistes que le roi et avoir le « droit de critiquer » Israël comme pas assez radical ou nationaliste, comme les dizaines de posts exterminateurs qu’on reçoit chaque jour, de types bien au chaud et qui prétendent dicter à Jérusalem la politique qu’on devrait suivre sur le terrain. Et qui s’en rendent malades (Elie et quelques autres ci-dessous). Le pendant exactement inverse aux Islamistes et qui, en plus, prétendent ne pas « leur lècher les babouches », alors que c’est exactement ce qu’ils font, en copiant, par mimétisme, le comportement de ces excités jihadistes. CQFD.

MarcBRZ

Il existe, en effet, une réelle poussée du Sionisme religieux, qui représente un processus doublement naturel :
– celui d’un Israël décomplexé aux yeux du monde et qui s’occupe de ses affaires internes de façon pragmatique : c’est le cas d’un parti comme Habayit Hayehudi et de son chef charismatique : Naftali Bennett. Est-ce un « fanatique religieux » hurlant du haut d’une tribune ou d’un cageot, comme le font les Imams palestiniens chaque vendredi, en vue de reprendre le Mont du Temple?

Pas du tout, c’est un homme d’affaires droit dans ses bottes, qui revend ses high-tech au nasdaq, mais est tout-à-fait conscient de l’univers religieux et territorial qu’il entend préserver.

C’est, précisément là que l’andouille universelle Enderlin perd son temps et sa salive pour exister du côté des justiciers idéologiques, ou d’autres hurluberlues parisiennes comme Martine Ghozlan, de Marianne, qui sont d’une faiblesse intellectuelle et morale à faire claquer le tonnerre dans le ciel sans nuage des idées platoniques.

L’électorat israélien s’est adapté à la critique mondiale et a répondu, point par point, à ces mises en cause, par des réponses sécuritaires et le fait que, si les Palestiniens ne répondent pas par la réciproque, Israël ne doit pas non plus céder sur le plan idéologique et pratique (pragmatisme). Il fait et le monde comprendra (Na’assé vé Nichma). L’Islamisme est un idéal de conquête frustré, qui progresse et régresse par poussées violentes, puis se lance dans sa propre auto-destruction, par manque di’dentité stable et de repères dans l'(espace et le temps. Le Sionisme, une marche en avant, vers l’émancipation identitaire de toutes les aliénations par les idéologies contemporaines.

Sur le plan interne et religieux, ce courant reste minoritaire et ne parvient pas encore à s’imposer comme la référence essentielle d' »une révolution qui a eu lieu à la fin du XIXème siècle. Les Haredim ont encore le contrôle du Grand Rabbinat d’Israël, voire marginalisent les « pragmatiques ». Néanmoins, leur impact concret et politique est moindre et certaines conceptions sont en train de changer, à partir du monde haredi lui-même. On s’ouvre au travail et à l’armée, la présence des femmes et leur rôle obtient un début de reconnaissance et, peu à peu, on compose à la marge avec le monde extérieur. Bref, le sionisme religieux « réforme », peu à peu, et balaie certaines des coupures et oppositions entre Hilonim et Haredim.

De fait, c’est ce sens de l’adaptation même que combattent les idéologues de « gauche » ancienne version, sans comprendre le monde qu’ils décrivent ou prétendent stigmatiser. Ce sont eux qui sont, quotidiennement, ringardisés, d’où leur opposition à l’Israël « moderne » et antique à la fois devient plus acerbe, mais sans puissance de conviction, sauf à l’égard des antisionistes. De fait, ils versent du côté de l’extrémisme auto-flagellant et autodestructeur, pour avoir manqué le rendez-vous avec l’histoire en marche…

> Minoritaire ou majoritaire, c’est un manque à comprendre ce qui se passe, en réalité, qui est l’enjeu principal de ces combats d’arrière-garde. Seul, le mot : pragmatisme importe dans l’affaire.

Elie

Le tort IMMENSE d’ISRAEL est celui de :

-Considérer les tueurs comme des partenaires avec qui discuter

– Aborder un quelconque MARCHANDAGE sur JERUSALEM ,terre JUIVE depuis 3000 ans !

— Songer à céder la moindre parcelle de NOTRE TERRE à une bande de colonisateurs et envahisseurs
islamistes

ET SURTOUT SE PREOCCUPER DES QU’EN DIRA-T-ON DES EUROPEENS ET DES AMERICAINS,

PROMPTS A LECHER LES BABOUCHES ,,LE NEZ CONTRE TERRE !!!!

AbiShep

Je comprends ce qu’essaie de faire David Ouelette en prétendant que le courant national religieux israélien est « minoritaire », mais mentir n’est jamais la meilleure façon de défendre une cause. Le curant national religieux n’est pas minoritaire en Israël… En Israël, le type de kippa en dit long sur notre courant religieux, et les disciples du rav Kook (courant national religieux dont j’ai fait, et je fais encore en quelque sorte, partie) s’illustrent par le port de la kippa srouga (kippa tricotée). Il suffit de voir combien de Juifs portent la kippa srouga en Israël pour réaliser que ce courant est très loin d’être un courant minoritaire ou marginal. Les Juifs s’installant dans les territoires, Juifs qui, je le rappelle, NE SONT PAS des colons, le font par conviction, par idéal, mais aussi beaucoup parce que le coût des logements est bien inférieur à celui hors territoires. C’est tout à fait exact.

D’autre part il n’existe pas de « colon » en Israël, si ce n’est ceux que l’on appelle aujourd’hui les « Palestiniens ».