La « révision » des accords de Schengen dans les 12 mois annoncée par le président-candidat à Villepinte a cristallé les réactions, à droite comme à gauche. A l’UMP, on a salué la tenue d’un « formidable succès populaire ».La France hors de Schengen?

Impensable pour la classe politique française.

En meeting à Villepinte dimanche, Nicolas Sarkozy a exigé une « révision » dans les douze mois de ces accords européens qui assurent la libre circulation des personnes au sein de l’Europe et contrôle ses frontières dans les douze mois.

Dans le cas contraire, le président-candidat a indiqué que « la France suspendrait sa participation (…) jusqu’à ce que les négociations aient abouti ».

Une annonce vivement critiquée par François Hollande qui y voit « là une façon de faire qui ne peut pas être comprise par les Français ».

Le président sortant « m’a accusé pendant des mois de vouloir renégocier le traité européen sur les disciplines européennes et les austérités qui seront appliquées dans chaque pays.

Et ce traité est à peine signé, il n’est pas encore ratifié, et voilà que Nicolas Sarkozy ne pouvant présenter d’autres propositions aux Français, se met à traiter l’Europe comme un bouc émissaire et à ce que soient renégociés pas un traité, trois traités : Schengen (et) deux autres », a affirmé le candidat socialiste dans l’émission Capital sur M6.

Pour Eva Joly, « le mur du son de la démagogie a été franchi » avec la remise en cause de Schengen.

« Cette proposition est un coup de poignard dans le dos de l’Europe, qu’il a choisi de sacrifier sur l’autel de la campagne », a déclaré la candidate écologiste qui a fustigé que les immigrés soient « accusés de tous les maux et désignés à la vindicte populaire », par « le candidat de l’UMP qui court après Marine Le Pen ».

« Quand j’avais dit qu’il fallait suspendre Schengen, il me semble que l’ensemble des ministres étaient venus sur les plateaux de télévision dire que j’étais quelqu’un de dangereux, que la libre-circulation c’était le dogme absolu », a réagi la candidate du FN sur BFMTV.

Marine Le Pen a également accusé Nicolas Sarkozy d’avoir « affaibli la France » par « la dictature de l’Europe ». « Il a contribué à la mettre en place et à l’inscrire dans le marbre », a-t-elle lancé.

François Bayrou a estimé que sortir de Schengen relevait du « fantasme ».

« Qu’est-ce que ça veut dire concrètement sortir de Schengen?

Cela veut dire remettre les barrières et les douaniers (…)

Est-ce que vous y croyez?

Est-ce qu’il y a quelqu’un d’assez censé dans le pays pour croire qu’on va réembaucher des douaniers et reconstruire les postes frontières (…)? », alors que les accords de mise en oeuvre remontent à 22 ans, a déclaré le candidat centriste lors de « Radio France politique ».

Jean-Luc Mélenchon a pour sa part souligné un « évènement politique ».

Par son discours, Nicolas Sarkozy « me facilite le travail », a-t-il dit lors de « C Politique » sur France 5″.

« Il est le président en exercice »,

« sa fixette c’est les étrangers, c’est Schengen » et « il dit ‘l’accord ne me convient pas donc on va le changer et si on ne le change pas, je m’en passerai' »,
« c’est exactement mon attitude » sur le traité européen et « la loi sur la concurrence libre et non faussée », a-t-il expliqué.

« Le président en exercice – oubliez qu’il est de droite et que je suis de gauche – vient de dire que c’est une méthode acceptable et jouable pour la France, donc j’avais raison », a lâché le candidat du Front de gauche.

« En remettant en cause le traité de Schengen », Nicolas Sarkozy « a commis une double faute s’en prenant à la fois aux Européens et recyclant les vieilles lunes du Front national », a dénoncé Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche critiquant « une posture à la fois dangereuse et irresponsable ».

Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande a reproché au président-candidat d' »ouvrir un débat délétère, où chaque pays rejette la responsabilité sur les autres, et où tout le monde pointe du doigt l’immigration ».

Dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, les réactions étaient bien sûr moins contrastées.

Bien qu’absent à Villepinte Jean-Louis Borloo a salué « les sujets abordés »>Article original, d’importance pour les radicaux et les humanites », parmi lesquels « l’évolution vers une Europe plus politique, plus solidaire et plus orientée vers la protection des peuples et de notre économie ».

Eric Ciotti, député UMP, a salué « un formidable succès populaire » tandis que Christian Estrosi a parlé « d’une « manifestation inédite par l’ampleur de la mobilisation ».

« Le candidat Nicolas Sarkozy est de retour! », s’est félicité le député UMP.

Dimanche 11 mars 2012

LCI/TF1.fr

http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/les-annonces-de-sarkozy-un-coup-de-poignard-dans-le-dos-de-l-europe-7050649.html

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yacotito

Nicolas Sarkozy a raison:

Il faut contrôler l’afflux des étrangers à l’union européenne sur notre sol. Dans le cas contraire, notre civilisation va s’éteindre. En effet, recevoir sans discontinuer un afflux d’étranger qui refusent d’adopter notre culture équivaut à un suicide. Il est déjà des quartiers de non droit en Europe où on a peur de s’aventurer.

Or certains pays sont de véritables passoires et accordent des visas sans compter, assurés qu’ils sont que les nouveaux arrivant ne resteront pas sur leur sol. IL FAUT DONC REVOIR SCHENGHEN !

Ceux qui nient cela veulent utilisent les étrangers ou ceux qui se sont déjà installés en Europe comme base électorale. Ils vendent notre pays pour réaliser leurs desseins égoïstes et auront dans les temps à venir un lourde responsabilité aux yeux de nos enfants.

Je serai curieux de savoir dans quelles écoles ces politiciens au grand cœur inscrivent leur enfants.
Je respecte toutes les cultures, mais je tiens à la mienne. Que ceux qui n’acceptent pas la culture européenne restent dans leur pays.