Les Etats-Unis pressent le président syrien Bachar al-Assad de respecter la limite du 10 avril lancée par l’ONU pour mettre fin à « l’horrible répression » contre son peuple sous peine de subir davantage de pression internationale, a déclaré jeudi le département d’Etat. Faisant écho aux observations des Nations unies, l’un des porte-parole de
la diplomatie américaine Mark Toner a souligné que les Etats-Unis ne voyaient
aucun signe indiquant que les troupes de Bachar al-Assad se plient au plan de
paix en six points de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.
Celui-ci vise au retrait des troupes gouvernementales des villes rebelles
et à la fin de l’utilisation des armes.
« Ce n’est pas surprenant, mais c’est certainement décourageant », a regretté
M. Toner, ajoutant: « Il est clair que le régime Assad semble utiliser cette
fenêtre (jusqu’au 10 avril) pour poursuivre son horrible répression contre le
peuple syrien ».
Le porte-parole a précisé que les Etats-Unis allaient consulter d’autres
pays au sujet des prochaines mesures à prendre si la Syrie ne respectait pas
le délai du 10 avril fixé par l’ONU dans une déclaration adoptée jeudi.
« La punition en cas de non-respect (de ce plan) sera un accroissement de la
pression contre Assad, contre son régime et l’envoi d’un message clair à tous
ceux qui l’entourent, à savoir qu’ils se situent du mauvais côté de
l’Histoire », a encore dit M. Toner.
Dans une déclaration, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU –y
compris la Russie, allié historique de Damas– ont demandé jeudi au
gouvernement syrien de cesser ses opérations militaires au plus tard le 10
avril comme il l’avait promis et à l’opposition de faire de même dans les 48
heures suivantes.
Les violences qui secouent la Syrie depuis près d’un an et la répression
contre les manifestations d’opposition ont fait plus de 9.000 morts, selon les
Nations unies.
WASHINGTON, 5 avr 2012 (AFP)