Le Koweit est le premier Emirat du Golfe prêt à agir selon la résolution de la récente rencontre du Conseil de Coopération du Golfe, à Jeddah, visant à sanctionner le Hezbollah pour son « intervention flagrante en Syrie » contre les « combattants de la Liberté ».

Le Ministre de l’Intérieur du Koweit est sur le point de « mettre un terme au droit de résidence de quelques 2000 citoyens Chi’ites Libanais » et de fermer leurs affaires financières et commerciales.

Le bloc, fort de six membres, a dénoncé le supplétif libanais de l’Iran comme un groupe terroriste, « pour son intervention militaire flagrante en Syrie et sa participation qui répand le sang du peuple syrien ». Le Cabinet saoudien a, un peu plus tôt, condamné « l’intervention flagrante » du Hezbollah dans la crise syrienne.

On s’attend à ce que ces gestes koweitiens et saoudiens provoquent, très bientôt, des expulsions de masse, hors de ces six nations du Golfe, de dizaines de milliers de Libanais Chi’ites qui y sont employés ou y font tourner des affaires.

Ce rapatriement force de foules de chi’ites sans emploi ne sera pas seulement un nouveau facteur déstabilisant pour le Liban, mais il est susceptible d’élever dangereusement le niveau de la température des armées, entre l’Iran chi’ite et les Sunnites du Golfe.

Téhéran et le Hezbollah pourraient avoir recours à des mesures de rétorsion, y compris par la réactivation de cellules terroristes contre les gouvernements sunnites.

Téhéran ne sera certainement pas content du fait que le CCG se saisisse de l’occasion pour se débarrasser des réseaux d’espionnage iraniens et du Hezbollah opérant dans ces pays, et encore moins de la liquidation des affaires qui contribuent à financer les activités et opérations sous couverture du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution d’Iran.

Le Koweit refusera, également, les “visas” des membres des groupes libanais associés au Hezbollah, qui dirigent leurs propres milices, tells que Nabih Berry (le Amal chi’ite) et Walid Jumblatt (Druzes).


Le Koweit agit conformément à la résolution du GCC contre le Hezbollah

Le CCG est, par conséquent, en train de frapper un grand coup contre les partisans de l’Iran, du Hezbollah et du Régime Assad, à travers un plus large spectre.

Mardi 11 juin, Debkafile révélait en exclusivité, que le Hezbollah et l’Iran avaient suspendu leurs liens militaires et financiers avec le Hamas Sunnite palestinien, après la découverte que certains de ses membres combattaient aux côtés des rebelles syriens dans la bataille de Qusayr.

Un jour plus tard, on voit le Golfe sunnite infliger la punition aux puissances chi’ites. La séparation entre musulmans sunnites et chi’ites s’approfondit cruellement dans le monde arabe, comme première conséquence du conflit syrien.

Les sources du renseignement de Debkafile dévoilent que les forces du Hezbollah aidant les troupes syriennes ont arraché la ville-clé d’al Qusayr des mains des rebelles, la semaine dernière, ont capturé cinq membres armés du mouvement radical palestinien Hamas, alors qu’ils combattaient avec les rebelles. Dans les heures qui ont suivi cette découverte, rapportée au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l’ordre est tombé, à travers toute la chaîne de commandement du Hezbollah de fermer les bureaux du Hamas dans le quartier chi »ite de Dahiyeh à Beyrouth.

Wafiq Safa, chef des branches du renseignement et des opérations terroristes de l’organisation, qui commande l’effort de guerre du mouvement en Syrie, a convoqué Ali Baraka, l’envoyé du Hamas à Beyrouth. Il a reçu la consigne expresse de fermer boutique sur-le-champ, et de se retirer, lui-même et son équipe, de la capitale libanaise. Les cellules du Hamas présentes au Sud-Liban ont, de la même manière, été expulsées manu militari. Ali Baraka a fait précipitamment mouvement avec ses hommes, en direction de la ville portuaire de Sidon, au Sud, qui se trouve hors des domaines de juridiction du Hezbollah. Nasrallah a, aussi, suspendu toute assistance technique et militaire avec le bras armé du Hamas, Ezz al-Din al Qassam – aussi bien au Liban que dans la Bande de Gaza – après des années d’étroite collaboration entre les deux organisations terroristes radicales.

Avant de rompre les relations avec le groupe palestinien, le haut commandement du Hezbollah a tenu conférence auprès du chef des brigades d’Al Qods iraniennes, le Général Qassem Souleimani.

Téhéran n’a pas souhaité commenter la rupture avec son protégé palestinien, excepté por suspendre la mise en place du dernier package d’aide financière de l’Iran au régime de la Bande de Gaza. Les requêtes en provenance de Gaza n’ont reçu que des réponses évasives de la part de Téhéran.

La rupture avec le Hezbollah et l’Iran a mis aux abois le Gouvernement Hamas de la Bande de Gaza, confronté à de graves difficultés financières. La subvention que lui fait parvenir le Qatar s’est réduit drastiquement cette année, les Saoudiens ont stoppé toute assistance l’an dernier et l’organisation-mère du Hamas, les Frères Musulmans d’Egypte, qui assume depuis lors le pouvoir au Caire, se bat avec les coffres vides de son propre gouvernement.

Au cours de conférences traversées par un vent de panique, à Istanbul, Gaza et Le Caire, les dirigeants du Hamas ont décidé que leur unique recours consistait à envoyer des délégations pour négocier la paix avec Téhéran et Beyrouth, dans l’espoir que le Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei et Nasrallah fléchissent et relance l’afflux d’aide financière.

Le membre du Bureau Politique du Hamas, Emad Al-Alami, est le chef de la délégation envoyée à Téhéran et Salah al-Arouri, qui dirige les opérations du Hamas dans la Bande de Judée-Samarie depuis Istanbul, dirige la délégation de Beyrouth.

Cette situation nouvelle a accentué la discorde à l’intérieur même des cercles dirigeants du Hamas, entre la faction en faveur de l’Iran et de la Syrie, menée par l’homme fort Mahmoud a-Zahar, et le Commandant en Second d’Ezz a-Din al Qassam, Marwan Issa, d’une part, et de l’autre, le chef rétabli du Politburo, Khaled Mesha’al, qui a dispatché un contingent du Hamas pour combattre avec les rebelles syriens contre Bachar al Assad et ses alliés du Hezbollah.

DEBKAfile Article original Reportage exclusif 12 juin 2013, 3:47 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski/ Lessakele Blog Article original

TAGS : Golfe Persique Koweit Iran Chiites Sunnites CCG Hezbollah

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