Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a quitté lundi Washington pour Moscou où il doit s’entretenir avec le président russe Vladimir Poutine, notamment de la Syrie, l’un des gros contentieux entre les deux pays, ont indiqué des responsables américains. « Il est très important que le ministre Kerry ait une réunion complète et
substantielle avec le président Poutine », a déclaré à des journalistes un
responsable du département d’Etat, se félicitant d’une entorse faite au
protocole afin que le ministre américain puisse voir le chef de l’Etat russe.

« Nous n’avons pas si souvent l’occasion de parler directement au président Poutine », a relevé ce diplomate, ajoutant que la partie russe avait « dit clairement être disposée à parler de la Syrie, mais aussi de beaucoup d’autres questions ».

M. Kerry a quitté Washington lundi après-midi et doit être à Moscou mardi matin pour sa première visite comme chef de la diplomatie américaine, au moment où les sujets de discorde se multiplient entre Russes et Américains.

De la Syrie aux attentats de Boston en passant par le désarmement, l’Iran,la Corée du Nord et le lourd dossier des droits de l’homme et de la société civile, John Kerry aura un programme particulièrement chargé mardi et mercredi, mais sur lequel des analystes attendent peu de résultats majeurs.

La nouvelle porte-parole du département d’Etat, Jennifer Psaki, s’est
bornée à dire dans un communiqué que M. Kerry parlerait « de la Syrie, de la Corée du Nord, de l’Afghanistan, d’autres dossiers bilatéraux et
internationaux ».

Le secrétaire d’Etat prévoit aussi de voir des représentants de la société civile russe.

Il s’entretiendra enfin avec son homologue Sergueï Lavrov avec lequel il affiche une certaine proximité et qu’il a déjà rencontré trois fois depuis début février lors de passages à Berlin, Londres et Bruxelles.

Les relations américano-russes se sont assombries depuis le retour au Kremlin en mai 2012 pour un troisième mandat du président Poutine,
compromettant le fameux « redémarrage » (« Reset ») voulu en 2009 par son homologue Barack Obama.

Les deux pays ont des positions antagoniques sur la Syrie, Moscou
continuant de soutenir Damas et bloquant de fait le Conseil de sécurité del’ONU.

Après la Russie, M. Kerry est attendu mercredi à Rome pour des entretiens avec le gouvernement italien sur les dossiers chauds de la planète, notamment le Proche-Orient. Il verra dans la capitale italienne son homologue jordanien Nasser Judeh et la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, chargée du dossier des négociations avec les Palestiniens, et qui était encore à Washington jeudi dernier.

WASHINGTON, 6 mai 2013 (AFP)

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires