Les Américains ne veulent pas pour l’instant, d’une opération ide Tsahal en Iran.
Pour l’expliquer aux Israéliens, ils ont dépêché l’amiral Mike Mullen, commandant des forces armées US en attendant la venue, sous peu, du vice-président Joe Biden.

En ce début de semaine, la visite du commandant en chef de l’armée américaine en Israël n’est guère passée inaperçue. D’abord parce qu’elle est intervenue alors que les forces américaines se lançaient dans une vaste offensive dans le sud de l’Afghanistan contre les Talibans. On se serait donc raisonnablement attendu à voir l’amiral Mike Mullen aux cotés de ses troupes plutôt qu’en Israël… Et ensuite parce que l’amiral américain a pris soin de susciter l’intérêt de la presse et des médias israéliens en donnant dès son arrivée une conférence de presse tout à fait inhabituelle pour une personnalité de son rang et en multipliant les gestes symboliques comme sa visite faite, à sa demande, à l’institut Yad Vashem.
Et si l’amiral Mullen a voulu donner tant de  » volume  » à son passage de deux jours en Israël, c’est qu’il est venu pour transmettre aux dirigeants israéliens un message clair et sans équivoque :  » Vous n’avez pas un feu vert pour lancer une opération militaire contre les installations nucléaires iraniennes sans la coordonner auparavant avec nous « , a dit en substance le chef d’état-major américain. Dès son arrivée, il avait justement mis en garde le leadership israélien contre  » les conséquences indésirables d’une attaque contre l’Iran « . Et il est fort probable que lors de ses entretiens avec les plus hauts responsables de l’Etat hébreu, il s’est montré plus ferme encore…
Alors que le Premier ministre Binyamin Nétanyaou ne cesse de répéter à qui veut l’entendre que la menace iranienne est tout à fait « existentielle » pour Israël, les Américains entendent calmer le jeu. Pour eux, et en dépit des déclarations du président A’hmedinedjad sur le démarrage du processus d’enrichissement d’uranium à 20 % et plus, il n’est pas question de brûler les étapes. Pour l’instant, la priorité pour Washington consiste à préparer des sanctions qui sont censées être « les plus dissuasives possibles ». Or pour ce faire les Américains ont besoin de rassembler autour d’eux le maximum de pays : d’après la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, les Russes semblent quasiment convaincus, pendant que les Chinois pourraient accepter des sanctions  » modérées  » sans opposer leur véto. En échange, la Chine pourrait recevoir du pétrole  » bon marché  » en provenance d’Arabie Saoudite ou d’autres émirats du Golfe Persique. Dans cet effort de mobilisation, l’administration américaine ne tient absolument pas à être prise de cours par une quelconque initiative militaire israélienne. Pour elle, l’heure n’est pas encore à une opération contre les installations nucléaires iraniennes !
Mike Mullen l’a dit et répété aux dirigeants israéliens. Et si le message n’a pas encore été suffisamment clair, c’est le vice président américain, Joe Biden, qui viendra dans dix jours en Israël pour l’expliquer encore une fois, en particulier au trio de choc du gouvernement israélien : Binyamin Nétanyaou, Avigdor Liberman et Ehoud Barak…

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