Le chef d’Al Qaïda, l’Egyptien Ayman al Zaouahri, qualifie de « crime brutal » la répression dans son pays des Frères musulmans par le gouvernement intérimaire installé par l’armée et invite ses compatriotes à résister à cette campagne contre l’islam.

Les forces de sécurité ont, depuis le renversement le 3 juillet par l’armée du président islamiste élu Mohamed Morsi, tué des centaines de partisans de la confrérie et arrêté des milliers d’autres.

Beaucoup ont péri dans l’assaut lancé par l’armée le 14 août pour démanteler deux sit-in de partisans de Mohamed Morsi au Caire.
Dans un message vidéo publié au lendemain du 12e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis attribués à Al Qaïda, le successeur d’Oussama ben Laden, abattu par les forces spéciales américaines dans sa retraite pakistanaise en mai 2011, condamne le démantèlement des deux campements proMorsi et les arrestations d’islamistes.

« C’est un épisode d’un long drame qui attend les Egyptiens s’ils ne s’unissent pas pour appliquer la ‘charia’ (loi coranique) et libérer leur pays », déclare l’ancien médecin égyptien, qui a connu la torture dans les prisons de l’ancien président Hosni Moubarak.

Il accuse également les Etats-Unis de comploter en Egypte et exhorte ses concitoyens à combattre l' »oppression ».

CRAINTES DE CONTAGION

L’Egypte, allié des Américains qui a fait la paix avec Israël et est l’Etat le plus peuplé du monde arabe, a combattu dans les années 1990 une insurrection de type islamiste qui a été vaincue par Hosni Moubarak.
Ces islamistes ont, depuis, renoncé à la violence.

Jeudi, la télévision publique égyptienne a accusé le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza et qui est l’émanation palestinienne des Frères musulmans, de former des islamistes égyptiens au maniement des bombes. Le Hamas a rejeté ces allégations.

Depuis le renversement de Mohamed Morsi, qui est en état d’arrestation, les violences ont redoublé dans le nord du Sinaï, une zone traditionnelle de non-droit proche de Gaza et d’Israël et le terrain de tous les trafics.
Les forces de sécurité égyptiennes y subissent des attaques quasi quotidiennes et ont perdu une cinquantaine d’hommes depuis le 3 juillet.
Beaucoup redoutent que ces violences ne gagnent Le Caire, surtout depuis qu’un groupe radical opérant au Sinaï a revendiqué une tentative ratée d’attentat suicide visant la semaine dernière le bâtiment du ministère de l’Intérieur.

Vendredi, des inconnus ont ouvert le feu sur un barrage de l’armée à Assiout, en Haute-Egypte, blessant deux militaires, rapporte le quotidien gouvernemental Al Ahram.

L’armée est passée à l’offensive contre les activistes opérant dans le Sinaï. D’après des sources sécuritaires, des militaires, appuyés par des hélicoptères de combat, ont lancé vendredi une nouvelle opération de ce type dans la région.

13/09 | 13:34

lesechos.fr Article original

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