Je vous parlais dans mon billet du 6 Octobre des propositions fort alléchantes faites par Barak Obama à Benjamin Netannyahou en contrepartie d’une prolongation du moratoire des constructions en Judée Samarie pour une période de 90 jours.

Aujourd’hui un accord semble se concrétiser après les entretiens Netannyahou-Clinton à Washington.

Contre le gel pendant quatre-vingt dix jours des nouvelles constructions commencées après le 26 septembre, sauf à Jérusalem-Est, les Etats Unis s’engagent à opposer leur veto à toute proposition anti-israélienne à l’ONU ainsi qu’à la proclamation unilatérale d’un état palestinien et à fournir 20 avions de combat F35, de la dernière génération d’une valeur de 3 milliards de dollars.

Dans le contexte actuel, il est difficile au premier ministre israélien de se dérober. Il sait bien qu’Obama, affaibli par sa défaite aux élections de mi-mandat multipliera les pressions pour obtenir un succès dans l’épineux conflit Israélo-palestinien et que tout en agitant la carotte, il tient en réserve le bâton.

Israël exige toute de même à juste titre que cet accord soit concrétisé par un engagement écrit dont le texte serait en discussion actuellement.

L’état hébreu isolé sur la scène internationale ne peut pas se payer le luxe d’un conflit ouvert avec les Etats-Unis.

Le “New York Times” dans un éditorial demande à Netanyahu d’accepter l’exigence palestinienne d’arrêter les constructions dans les implantations et lui reproche de ne pas faire des choix douloureux pour arriver à la paix.

Il ne semble pas réaliser, dit le journal, que faire la paix avec les Palestiniens n’est pas une faveur faite au président Obama. C’est vital pour la sécurité d’Israël dans le long terme.

S’il ne saisit pas cette opportunité, seuls les extrémistes s’en réjouiront.

Comme on pouvait s’y attendre ce projet d’accord ne fait pas le bonheur de tout le monde. Loin de là.

Le premier ministre se heurte à l’opposition résolue de certains de ses ministres y compris au sein du Likoud et il a absolument besoin pour faire passer la pilule de l’approbation ou à la rigueur de l’abstention de deux poids lourds de sa coalition : Israël Beitenou de Avigdor Liberman et le SHAS du rabbin Obadia Yossef.

Il doit affronter l’hostilité du Conseil des Communautés juives de Judée-Samarie pour lequel la demande de prolonger le moratoire est un piège dans lequel Israël ne doit pas tomber et qui pose la question sous forme d’un dilemme : Allez-vous poursuivre les constructions ou vous soumettre aux Etats-Unis ?
En face, les Palestiniens exigent que le moratoire s’applique à toutes les zones conquises par Israël en 1967, Jérusalem incluse.

Si les Etats-Unis n’arrivent pas à obliger Israël à stopper les implantations durant ce mois, nous leur demanderons de reconnaitre un état palestinien dans les frontières de 1967 avec Jerusalem-est, a déclaré Saeb Erakat, négociateur palestinien, en faisant remarque que 107 pays ont déjà reconnu cet état qui dispose d’ambassades dans des douzaines d’entre eux.

Ce qui n’empêche pas l’Autorité palestinienne d’essayer de torpiller l’accord entre les USA et Israel en faisant remarquer à la Maison Blanche et au Département d’état qu’ à ses yeux, il avantage trop Israël et qu’il limite la marge de manœuvre des Palestiniens notamment parce qu’il leur interdit de demander une nouvelle prolongation du moratoire et qu’un éventuel veto américain les empêcherait de demander à l’ONU la reconnaissance de leur état.

Bref, les deux parties se raidissent, mais en fin de compte on peut prévoir que Netannyahou acceptera la proposition américaine.

Après tout, un gel de 90 jours non renouvelables des constructions n’est pas désastreux pour Israël, s’il permet un renforcement des liens avec les Etats-Unis et une reprise sérieuse des négociations.

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Armand Maruani

Obama est un traître. Il ne faut pas lui faire confiance. De quel droit doit on interdire à Israël de construire des logements sur ses propres territoires ?